Liberté

Rien, plus de chaîne,
plus d'entrave sur mes pas.
Choisir librement,
ce qui est bon pour moi.

Humé ce doux parfum,
ou la liberté ne remplace rien.
Laisse-moi penser et aimer,
comme il se doit.

Je veux être comme l'oiseau,
qui librement vole dans le firmament.
Je veux être comme le poisson,
sans souci nager entre deux eaux.

Sans que l'on me dise,
pourquoi tu fais tout cela.
Je veux hurler, et prier,
quand j'en ai envie.
Pour moi c'est cela la liberté !

© CLOTILDE SAINT JEAN - Le 9/02/2004
Tonyphilbois@aol.com

********

Élegie à mon amour.

Devant moi tu es paru avec l'éclat d'un homme
et tombant tout de suite amoureuse à tes charmes
je me donnai à toi de coeur pensée et âme,
je t'offris ma tendresse mes soins mon zèle et calme.

Et tout allait très bien jusqu'à ma cruelle disgrâce
et plus tard ou plus tôt tu as commencé ta marche.
Je n'examinai rien j'espérai avec calme
et toujours impassible mes douleurs négligeai,
me comprendre dois-tu car de toute mon âme
tant d'amour de ma vie je n'avais éprouvé.

Peut-être était egoïste vouloir de toi en échange
que de même manière ton coeur tu me donnais
quel était mon error me demande avec peine
n'avoir eu la valeur ton amour bien lutter.

Car ton amour est mort à cause de ma faiblesse
et mon coeur à s’en plaindre aujourd’hui est forcé
après qu’il a apprit sans aucune rudesse
que tant d’annés d’amour tu leurs as effacé.

Il est très dur pour moi savoir que t’ai perdu
et pour plus que j’y pense ne trouve la raison
savoir que je t'avais et mantenant perdu
demande au Dieu du ciel de m'ôter la raison.

Je cherche tous les jous la trace de tes pas
car ce haut degré de gloire ne trouverais je pas
car de tous les hommes qu’il y a au tour du monde
nul n’est comme toi, tu n’as point d’égal.

Pour bien de jours suis-je, souffrante, sanglante, vide
pour moi la vie est morte et mon coeur desolé
je n'ai jamais pensé avoir douleur si cruelle
en apprenant qu’à autre tu viens de te donner.

Le serment que mon coeur t'a fait est sacrilège
encore plus qu'à mon Dieu je t'aimerai à ma fin
je pleurerai sans cesse mon malheur si funeste
mais j’aurais la joie dans la gloire du ciel, de ta bouche
disant, que j’étais ton amour,le plus sincère en ta tardive fin.


© MARIAE8A
ml3@terra.com.co

********

L'homme l'oiseau et l'amour

Je viens de retrouver mes ailes
Et l’énergie de m’envoler
Je viens de regagner le ciel
Mes frères oiseaux m’y attendaient

Je voulais vivre sur la terre
Apprendre à rire et à danser
Et même si c’est éphémère
Je voulais apprendre à aimer

J’espérais devenir humain
Demeurer au plus près des hommes
Explorer leurs si doux chemins
Comme Adam savourer la pomme

Alors…

Me suis éveillé un matin
Sans plumes sans bec et puis sans ailes
A bout de bras deux jolies mains
Un corps d’homme Une passerelle

Passerelle vers toi tendue
Pour t’offrir les plus beaux rêves
Ceux que tu as tant attendus
Et qui n’ont été qu’heures brèves

J’avais fait promesse formelle
De garder mon âme d’oiseau
Ne pas oublier que le ciel
Serait toujours mon berceau

Et puis…

Et puis je t’ai aimé si fort
Suis devenu tellement humain
Ai trouvé tant de réconfort
Dans tes bras tendres et câlins

Que je n’ai plus voulu quitter
La terre et ses grands sentiments
Dans tes bras je voulais rester
Je voulais rester ton amant

Mais…

Mais j’ai peur qu'ici tout ne soit
Encombré de gris et de noir
Un jour tu es partie sans moi
Et j’ai appris le désespoir

Tu sais…

La vie des hommes est douce tant
Que tu as un cœur à aimer
Seul tu te fonds dans le néant
Seul au néant tu disparais

ou bien …

Ou bien tu retrouves tes ailes
Et l’énergie de t’envoler
Pour enfin regagner le ciel
Où tes beaux rêves t'attendaient

© Régine
http://www.mondalire.com

*************-

croire en la liberté

l'oiseau la bas qui fait son nid
a tant de maison a tant de pays
ici
l'aile qu'il s'est construit
le ralenti
qu'on le sache ou qu'on l'ignore
il est l'âme du pays
de ce pays qui n'a de frontière
qui grandit au cœur de nous
il s'étend comme l'aile grandissante du vent
et passe de moi a vous
au milieu de l’instant
ou nos regards se touchent
ou ma bouche vous prend
vous la belle l'altière
et moi l'amant
je vous emporte au milieu du regard
et voila que se lève les horizons
l'oiseau qui déjà fait son nid
s'emporte au delà des venaisons
ce pays est un nom
ce pays est un rêve
ce pays sans dimension
est mon coeur
qu'il nourrit a foison
vogue oiseau de mon rêve
phénix des horizons perdus..
ce pays dont tu es l'âme est la liberté
ce pays qui prend son envol
au milieu de l’amour
et de ma passion....
vogue vogue mon âme
tu as trouvé ailleurs les rives d'un même horizon
là au cœur de celle que j'aime
il s'épanouit comme un frisson....
étendez vos ailes battez a l'unisson
ce pays sans rives
dans vos plumes s'enivre
il est de tous les départs
et de tous les retours
il naît de notre amour..
étendez le ciel
il est au bout de l’aile
et n'a d'horizon
il est liberté
l'éternelle
l'univers vous ouvre ses ailes
il est en saison
pour vous la belle

il est en floraison...
volée d’outardes sauvages
grandes oies blanches des neiges ..
chicane de huards
sur les bancs du fleuve
voiliers d'ailes
ici se lève la liberté
je vous aime ai-je crié.
et la bas sur le port
soufflé par mon cœur
s’emporte les grands mats de plumes, de voiles, d"ailes,
vers la liberté ensoleillée.......

© Yves DROLET
drolety@videotron.ca

***************-

Fils de Liberté

Prends ton envol avec courage
Ne regarde pas en arrière
Tout se vit dans l'instant présent
Prends ton envol
Homme sage
La vie te sera moins amère

Toi qui depuis toujours te réclames de la Liberté
Toi qui parfois de l'aile, ne fait que l'effleurer
Va vers Elle
Ouvre tes ailes
Glisse au gré du vent
Elle t'attend

Toi, Fils de Liberté
Que tant de souffrances,
Tes ans ont marqué
Dans ta chair, le glaive enfoncé
Quitte ta geôle
Quitte ton geôlier
Respire à pleins poumons
Brise tes chaînes
Bonheur retrouvé
Liberté est ton rôle

Encore une fois
Rien ne te sera donné
De la Liberté,
Il y aura le prix à payer
Mais qu'importe les renoncements
Tu as des trésors d'Amour et d'Amitié

Tes filles seront toujours tiennes
Ainsi tes fils
Petits-enfants de tes pères
Jamais tu ne les perdras
En leurs veines
Coule ton sang

Ouvre le Chemin
Avec les Anges de Liberté

Envole-toi vers les salvatrices bruines du Ciel
Y faire pleurer les nuages
Sur notre planète en péril

Liberté
Ta source, tes racines

Peu importe l'orientation que le vent prendra
Il te conduira vers la Perle
Ce Trésor enfoui
Au pied d'une pierre levée

Ta quête,
Tu dois l'accepter,
La reconnaître
Abandonne-toi enfin
Cesse de résister

Il est l'heure,
Berger du Monde, Fils de Liberté
Il est l'heure,
Bien sonnée

La voix du sang
La voix du bon sens
La cloche de midi
Raisonne pour toi
Ainsi, fait entendre sa voix

Plus rien ne peut te retenir
On n'attache pas à une corde
Fût-elle de soie
Un être passionné
Aux désirs dont l'immensité
N'a d'égale que la volonté
De crier
Au monde entier
« Je suis Fils de Liberté ! »

Va, ouvre tes ailes
Vole vers Elle
Laisse-toi aimer
Donne-toi enfin
Baisse le masque
Sans peur, sans crainte
En ton entièreté

Aime-toi
Pour enfin aimer
Dehors le rigorisme
Un brin d'égoïsme
De toi, sois le complice

Que de joies, Liberté retrouvée

Belle sera ta vie
Elle s'offre à toi
Dans son écrin de velours bleu

De l'aile, tu toucheras la Beauté

Bon Voyage
Fils de Liberté
Et tout comme Ulysse
Je te souhaite
Bonne Odyssée

Croire en la Liberté, c'est aussi croire en ses rêves.

Ode
10 février 2004
http://zodode.5.50megs.com

************-

Liberté

Souvent j’admire les oiseaux,
Qui font leurs belles pirouettes,
Et vont de branches en roseaux,
Nous régalant de chansonnettes.

Ils ont l’amour de liberté,
L’art d’entreprendre des voyages,
De traverser l’immensité,
Des océans, des paysages.

Leur liberté me rend jaloux,
Moi, qui suis là, collé sur terre,
Avec ses lois et ses tabous,
Et son carcan héréditaire.

Je peux m’asseoir là sans bouger,
Pour écouter leurs beaux ramages,
Et regarder se mélanger,
Tout l’arc-en ciel de leurs plumages.

De l’aigle plein de majesté,
Au vol dansant de l’hirondelle,
Ils montrent tous leur liberté,
En s’envolant à tire-d’aile.

Quand le soleil à l’horizon,
Met une fin à ses voyages,
Chacun d’eux rentre à la maison,
Qu’il a construit dans les feuillages.

Si je reviens, peut-être, un jour,
Pour rallumer mon étincelle,
J’aimerai bien que mon séjour,
Soit dans le nid d’une hirondelle.

© Christian Cally
8 Décembre 2003
chantily@bigpond.net.au

***********

Lettre de liberté

De mon crayon , le vin par la plume écuyère
Que le papier boit et besogneux ivrogne
Caressant le ventre et le sexe bruissant et épair
Son visage ensanglanté d’encre court en mots hirsutes
Tandis que je lui tient le corps pour ne pas qu’il chute

Sur la feuille presque déjà dénudée ,
Je laisse mon cœur s’abreuver
Et la pointe de mon sein l’allaite de mon lait

Ma plume se nomme liberté
Et mon âme sert d’encrier

Si cette lettre voyage comme je le souhaite
Dans les cœurs de bien des poètes
Elle sera devenue femme à sa réapparition
Ensemencé en cela de tristesse
Alors
Je veux boire à ses coudes
Le lait d’étoiles fondues de sa peau ,
M’enivrer de sa douceur .
Je suçoterai l’arrière de ses genoux
Là où s’épanouit le sucre de ses marches .
Je lécherai ses dents qui meurtrissent son souffle
De mille écorchures sanglantes et palpitantes .

© Laducquette
laducquette@aol.com

************-

Réverie

Tranquille sur ta branche, dans ton petit nid douillé,
Tu rêves de t’envoler jusqu’au bout de la Terre.
Tu ne sais pas voler donc tu vis un enfer,
Mais ne pleurs pas, tu trouveras ta liberté.

Tu restes sans bouger, tout au fond de ta mare,
Tu voudrais voyager, faire le tour de ce monde,
Aller de mer en mer mais tu n’es qu’un têtard,
Mais surtout ne pleurs pas la planète reste ronde.

Elle dormait dans sa chambre, innocente dans son lit.
Elle souffrait en silence, bravant la maladie,
Et sentait en elle-même que tout était fini.

Certains pouvaient rêver, elle n’a pu que mourir,
Sans avoir su penser à construire son avenir.
Alors rêvons pour ceux qui n’ont pas ce plaisir.

© T Pauline
Pauline150289@aol.com

************

POUR LA VIE.

Je ne connaissais pas le parcours
Qui conduisait à ton coeur nu
Et j'avais pour seul guide l'inconnu
Ainsi que la lumière de mon amour

Pour trouver de ton coeur le chemin
Je n'avais pas besoin de baratin
J'ai juste poussé la porte doucement
Et j'y ai déposé mes sentiments

Je me suis faite soldat de ton âme
Je n'ai que mon amour comme arme
Tu n'as pas eus d'autres choix
Que de mon coeur entendre la voix

Dans ton esprit j'y ai dessiné
Le monde qu'avec toi j'imaginais
Il ne sera pas tel la rose éphémère
Car autour de nous je construirais une sphère

Nous braverons les interdits et les non-dits
Nous éviterons les méandres des soucis
Notre amour ne sera jamais illusions
Car nous le vivrons avec passion ...

Et je ne cesserais de remercier
Le guide qui c'était fait inconnu
Pour jusqu'à ton coeur me mener
J'y suis rentrée je n'en sortirais plus

le 29 février 2004

© Pathet
migale30@aol.com

**************

Le chemin de mon coeur

Il y a un chemin bordé de mille fleurs
Qui serpente en mon sein, qui serpente en mon coeur,
Un chemin sinueux jonché de souvenirs
Et c’est sur celui-ci que tu viens de partir.
Marchant la tête haute de ton pas cadencé
Je te revois encore, si près à mes côtés.
Au creux de mon oreille j’entends toujours ta voix,
Je sens encore ta tête le soir posée sur moi.

A qui donc me confier puisque tu es parti ?
A qui donc raconter mes joies et mes soucis ?

Il me reste ma peine et mon profond chagrin,
Il me reste la graine de souvenirs lointains
Qui fleurira les bords du chemin de mon cœur
Et qui me donnera encore bien du bonheur.

En pensant aux instants si doux et chaleureux
Que nous avons passés toi et moi, tous les deux,
J’aurai les yeux humides et la gorge nouée
Car tous ces bons moments je n’pourrais oublier !
Cette larme qui coule deviendra diamant,
Comme un cadeau précieux, comme un joyeux présent.
Cet amour tempétueux que tu m’as tant donné
Au fond de ma mémoire restera à jamais…

© Cynthia
cgurl@caramail.com

******************

Aimer, c’est être libre d’aimer la

Je suis libre de t’aimer
Si mon cœur t’a choisi,
Même si t’aimer
N’est pas permis.....
Dois je alors t’adorer pour n’être pas reniée
Et demeurer sirène dans la mer peinte de ma peine,
Ou puis-je rester bougie
Me laissant consumée par mon amour et leur haine ?
Ici, je parle de ces sentiment
A qui, l’on vole trop de vies,
Mais pas d’argent
Car la liberté comme l’amour, n’a pas de prix.
Je suis libre de rêver écrire
Pour protester contre toutes injustices,
Sans que personne n’ait à dire
Que ce souffle est supplice.
Mais, si je rêve de l’interdit
Je n’ai plus de liberté
Car voler ou même tuer
Sont des actes punis.
Alors ,« être libre » a des limites
Qui ne sont plus mythes,
Mais liés a l’égalité
Et qui doivent être aimées pour ne pas être abusées !

© Gaudry Mathilde
mat.gaudry@tiscali.fr

********

Vivre libre

M'éveiller dans la moiteur du lit, baignée
de secrets obscurs du monde des songes
aux parfums de lavandes et d'oranger,
Pousser les volets que les embruns rongent…

M'offrir toute au grand soleil de l'île.
Ouvrir les bras a son bain de lumière,
les yeux sous les palmes légères des cils,
éblouis devant les reflets de la mer.

Les pieds nus dans le sable déjà brûlant
courir a l'appel envoûtant des vagues.
M'abandonner aux caresse du courant
prenant mes cheveux pour de blondes algues.

M'enrouler dans le velours aux turquoises
d'une robe d'eau aux volants d'écume.
Puis sous l'aile d'une mouette narquoise
ruisselante m'étendre sur la dune.

Dans le maquis, cacher ma solitude.
Entourer de mes bras l'olivier noueux.
Poser ma joue sur son écorce rude.
Le caresser et lui parler de nous deux.

Marcher parmi les genets aux doigts griffants
mes épaules, mon dos dénudés et bruns
tels mes ongles a ton dos mon bel amant.
Et me coucher dans un lit de romarin.

© Anita
Anitalamberti@aol.com

**************

L'Age mur

A l'âge mur
Ma vie je la voudrais sans armures
Jeter au panier les "quand dira t on"
Oser ne plus dire "oui" quand je pense "non"

A l'âge mur
De mes chaînes je voudrais me libérer
Agir en osmose avec mes pensées
Vivre pour moi, chanter et respirer

A l'âge mur
Qu'ai-je fait de ma vie ?
Trois beaux enfants chéris

A 40 ans
Je voudrais tant voler à tir d'ailes
Vers celui que mon coeur en vain appelle.

© Pascale (10 mars 2004)
berriaux.pascale@wanadoo.fr

*********-

L'arbre de la Liberté

Au nom de la Liberté,
Brandir la plume.
Et semer au vent
Ces quelques paroles
Comme autant d’oboles.
Le Sage ou le Fou…
La voix des Poètes…
Retournent à leurs tombes.
Il pleut des bombes.

Et… tapis dans l’ombre,
Bien d’autres…
Nécessité faite homme,
Déversent sans vergogne
Le sang des apôtres…
Piétinent la destinée
De ces pauvres nés
Ou de ces pas encor’ nés,
Répandant haine, misère,
Et peur
Au nom d’une « Li ber té ! »
Qu’ils osent scander.
Mais la Vérité résonnant,
Comme glas sonore
A nos pauvres oreilles
Est tout autre :
Il pleut des bombes
Et Liberté devient
« Calamité ! »
Et à nos pieds,
Trépasse le printemps,
Et défilent les armées,
Les fusils épaulés,
Et de braves gars
Déguisés en soldats
Et qui marchent au pas…
Et rien ne change,
Ni même la couleur du temps,
Que l’on marchande
À présent,
Contre monnaie sonnante
Et trébuchante…

Au nom de la Liberté
Encor’ trop de poings levés,
De drapeaux lacérés.
De pacificateur
Qui n’apaisent plus rien d’autre
Que leur propre douleur
Dans leur propre domaine
Où ils restent à l’ombre.

Et l’Abbé pose la première « Pierre »,
Les mains écorchés…
Et la Mère… à qui on élève une stèle
A toujours le cœur qui saigne
Et ne trouve le repos.

Et au nom de la Liberté,
Demeurer aveugle et sourd…

Ni Dieu, ni maître…
Au nom de la Liberté…
Bafouée…

Mais, Vous… Moi… Il… Elle…
Planteurs attentifs,
Jardiniers éphémères…
De la graine plantée,
J’attends que l’arbre pousse
Et ai la folle espérance
Que le saule enfin
Cesse de pleurer
Pour protéger
De ses branches offertes
Les enfants de la Terre,
A l’ombre de la planète.

Liberté !

© Planète interdite
Mirage.solitaire@laposte.net

************-

Libre en vol ?

Feuille jaunie qui virevolte
Te dirais-tu enfin libre
Séparée de ta ramure
T'abreuvant à nulle sève ?
Aurais-tu vraiment choisi
De lier aux coups de vents
Ta vie comme la durée
De ton voyage vers trépas ?

Coquelet bien haut perché
N'as-tu que l'air d'être libre
Quand, tout fou, tu tournicotes
Entre bises et alizés ?
Toi que l'on dirait girouette
Donnerais-tu à dessein
Du sommet de nos clochers
De la tête aux quatre vents ?

Beau cerf-volant chamarré
Te gonfles-tu d'être libre,
Papillonnant dans le ciel,
Pour avoir rompu ton fil ?
Affranchi des arabesques
Que t'offraient des mains expertes
N'es-tu devenu le jouet
Des caprices des courants ?

Ami aux désirs fugaces
Ton nom te rendrait-il libre
Libertaire ou libertin
Pourfendeur de toute attache ?
N'es-tu point tantôt la feuille,
Le coq ou le cerf-volant
A qui glisse entre les doigts
Le fil, la sève et le vent ?

© Jean-marie Audrain
jean-marie.audrain@versailles.iufm.fr

************

Un homme libre

Toute la journée, il bosse.
Quand il rentre le soir même tard
Il s'occupe de ses gosses
Il vérifie de près leurs devoirs !

Un bon et vrai père
Sans pensée amère.

Son épouse elle ? Elle sourit...
Il y a longtemps qu'elle lui refuse son lit.
C'est une vieille histoire entre elle et lui.

L'important c'est de faire bonne figure devant les enfants.
Ils ne remarquent rien et tout le monde est contents.

Et puis, ce soir il va de nouveau se connecter.
Il ne pense qu'à ce moment de tranquillité.
Il jubile à cette idée.

Il s'est inscrit dans un salon de t'chat
Malgré sa timidité, il adore ça !

Sur sa fiche où il se décrit
Il exprime ses désirs. Il a écrit...

J'aime les femmes de préférence rondes
Il ressent une certaine protection dans ce monde.

Au lieu de tutoyer, il vouvoie
Cet un homme très courtois.
Cela lui donne une certaine classe
Si on l'agace, c'est facile, il clique, il efface.

De plus, il n'est pas déplaisant
Pour ses quarante ans.
Ces dames craquent évidemment.

Ses doigts courent sur le clavier
Au gré de ses pensées...
Ici, il se libère, il ose...
Se confier, dire des choses...

Ce qu'il dit, ce qu'il fait !
Ça c'est son secret !

De toute évidence
Il manque de douceur et de calins...
Alors un petit mot doux lui fait le plus grand bien.
Il se sent moins seul dans son silence.

Ici ! Qui peut voir ce visage illuminé ?
Qui pourrait le juger ?
Car devant l'écran de son PC
C'est le paradis, C'est sa liberté !
Celle qu'il peut enfin exprimer.

Il devient l'écrivain
De ses chagrins.

D'une douleur intérieure
Qu'il ne peut contrôler
Celle de son coeur...
Ici c'est le bonheur rêvé.

La lune descend, la nuit a été brève...
Pour le moment, terminés les rêves.

Peut être que demain... Il rencontrera l'âme soeur !
Ce qu'il espère de tout son coeur !

Il ferme l'ordinateur... Son confident familier.
Puis, sagement il va se coucher.
Près de Madame qui dort à poings fermés.

Un voile de tristesse passe devant ses yeux....
Cette nuit, il est fatigué mais il semble heureux.

C'est sa façon à lui d'être libre !
Il en est ivre !
Il veux vivre...

Il laisse libre cours à son chagrin en laissant échapper ses larmes
Retenues prisonnières depuis trop longtemps dans son âme.

© Tite Fleurbleue-Yo
Titefleurpoesies@aol.com

Écrit le 14 mars 2004

************

Âme libre

J’ai en moi un pays,
Une libre patrie,
J’ai en moi une contrée,
Libre et indomptée.

Dans ce corps
Il y a une âme qui dort,
Feu chatoyant,
Aux multiples éclats.

Elle se déploie,
Par mes bras qui se tendent
Comme une offrande
À l’amour, friande.

Elle vient et elle va
Entre les siècles se faufilant
À l’abri du temps,
Elle va pas à pas,

De vie en vie,
Elle marche sur le Terre,
Libre des haines amères,
Des hommes qui lie,

Un destin éphémère.
L’amour qui l’habite
La liberté qu’elle abrite,
Sont phare et lumière,

De mon chemin ici bas,
De vie à trépas,
De ville en vie,
D’ici et là-bas…

La liberté m’a enveloppée
Quand j’ai appris à aimer,
Cette âme qui me suit,
Cette âme que je suis…

De vie en vie,
Depuis, elle me sourit…

Creirwy du Nord, 18 mars 2004.

© Creirwy du Nord
o.georges@videotron.ca

*********

ici bas

Je suis arrivée là bas un matin
C'était un pays lointain
Le ciel était sans nuages
Et les gens sans age
Dans les rues tous chantaient la même mélodie
L'air était si doux,si doux que j'ai laché prise
J'était conquise
Tout ce qui occupait mon esprit ne comptait plus
Comme si tout avait disparu
Un gamin a pris ma main et m'a emmené sur une place
Où des gens dansaient sous le soleil face à face
"Danse!Toi aussi!"m'a t-il dit
"Ici on vit au jour le jour alors on fait ami-ami!"
Aucun interdit,aucun souci
J'ignorais qu'un tel pays puisse exister
Et j'ai compris combien m'etait chere a moi aussi ma liberté
Le ciel était sans nuages
Et les gens sans age
Tous chantaient la même mélodie
Je remarquais aussi que
Partout les portes étaient grandes ouvertes
Tout le monde parlait avec tout le monde
Les gens faisaient ce qu'ils voulaient
Mais pas n'importe comment
Ils étaient là simplement et tous avaient l'air de s'aimer vraiment
Qu'il était beau ce pays lointain!
Voilà c'était là et nulle part ailleurs que je me sentais bien
Le ciel était sans nuages
Et les gens sans age
Tous chantaient la même mélodie
Mais comme on dit,les bonnes choses ont une fin
Ce pays là n'etait pas si loin
J'ai ouvert les yeux à Paris dans mon lit
Dans ma tête la mélodie
Dehors la pluie dans le métro les gens gris
Les pv,les mendiants ,la vie quoi!
Si c'etait possible ,j'y serait bien retournée moi,tout au fond de ce rêve moi!
Un ciel sans nuages
Des gens sans âge
Des danseurs sous le soleil
Des chanteurs de merveilles
N'en jamais sortir
Et même y décrépir
J'y serais bien resté au fond de ce rêve moi!
La liberté? un rêve ici bas...

© Azé
azelia@free.fr

********

Invitation au voyage

Dans la douceur du soir,
A la lueur du soleil couchant,
Dont les rayons se déploient
Et se profilent à l'horizon,

Un Bateau....

Ce beau trois mats au bois vernis,
Dont les voiles blanches se parent
Des couleurs du soleil brûlant,
Se laisse glisser au fil du vent.

Toute la nuit, il voyagera
A la recherche de ce trésor,
Jusqu'à cette île convoîtée déjà,
Dont il rêve quand il s'endort.

A l'aube se posera
Devant ses rives rebelles,
Bordées de couleurs superbes,
Qui le laisseront sans voix.

Dix fois en aura fait le tour,
Ce capitaine au long cours,
Hésitera longtemps encore,
Perdant à chaque instant,
Sa verve de conquistador.

Il cherchera l'approche la plus sage,
Avant de fouler enfin ce blond rivage,
De caresser ce sable chaud et doré,
Y découvrant calme et sérénité.

Délicatement, se laissera porter
Par ses chemins et ses feuillages,
S'enivrera des effluves
De ses parfums de fleurs et d'ombrages.

Parmi les chants de la forêt,
S'aventurera lentement,
Et cascades et rivières,
Vers son coeur le guideront.

Se désalterera de ses ruisseaux,
Gouttera à ses fruits doux et sucrés,
Cherchera à pénétrer plus encore ses sentiers
Devenus profonds et chauds...

S'abreuvera à sa source enfin trouvée,
Y boira tant et plus, qu'épuisé de plaisir,
Finira en son sein, par s'endormir,
Heureux..., tranquille..., apaisé.

Lui qui d'emblée voulait la conquérir,
S'est laissé envoûter par cette rebelle,
Conquit par ses charmes naturels,
Dont il a finit par s'assouvir...

C'est une île.......
C'est une femme.....
Il sait maintenant :
Mieux vaut doucement l'apprivoiser,
Qu'à tout prix vouloir la dompter......

© Janyce
janireno@aol.com

********

El estallido ferviente de las rosas

Anuncian el estallido ferviente de las rosas.
El sopor de las innumerables bestias conjuradas
es océano de miedo.
No hay sollozo indecente mayor que tu signo
vertebrando esta guerra desmedida.
Tu nervio converge en los diminutos nervios de tus víctimas.

En un extremo del planeta cuatro niñas
buscan desmemoriadas sus brazos en un basural.
Sus manos, sus lánguidos dedos, sus uñas amapoladas.
Beben la leche vómito desmesurado.
Cuatro niñas de tus ojos, miradores de la nada,
anuncian el estallido ferviente de las rosas.

Ya avanza el artificio de los hombres.
El óxido corruptor no puede con el metal de la garganta,
no pueden los ladridos tercos, ni la espesura del espanto.
Una llamarada de voces, de pústulas y tornados de acero
anuncian el estallido ferviente de las rosas.

En el cenit del mundo yo te veo,
escribo una nota de estéril aguacero para tu sed.
Contemplo los jardines
mientras a mi lado
anuncian el estallido ferviente de las rosas.


© Rogelio PIZZI
Buenos Aires, 2003
pizzirogelio@yahoo.com.ar

**************

Liberté

J’écrirais ton nom sur le papier
J’écrirais ton nom ho ! liberté

La plume court toute seule
Libres mots sur cette feuille

Envie de rêve et d’évasion
Poésie ,liberté d’expression

L’encre coule même dans ma tête
Et l’écriture se met en fête

Une idée germe , je l’écris
Aucun mots je ne m’interdis

Chaque jour je veux partager
Avec toi , ma poésie de liberté

© Yveline Danhiez
yveline.d@wanadoo.fr

**************

Semences

Prisonnierès. On va nous emprisonner. Elles et moi
Elles. Des milliers plus des milles des âmes sveltes
qui avec moi sont des contrebandières
Des valeurs. Des utopies possibles. D’art.
Art. Négation de la fin des humains.
Vivre sans masque est un désir de beauté.

C’est mon rêve de toujours veille pour les rêves.
C’est soif de mains accueillantes.
Cette soif à moi si grande qui me noue.
Je veux que chaque fenêtre s’illumine au son d’un violon, d’un piano, d’une harpe.
Que sur toutes les avenues du monde
sculptures de Giacometti regardent avec plaisir La Pietá.
Je veux que dans tous les sièges de tous les gouvernements
un Christ du Velázquez avorte l’horreur.

Cette soif. Soif bénie qui gèle et reverdit l’âme.
Vie prodigieuse qui allonge le désir de la saisir. Toute.
Et la trêve qui survient à pas ralentis.
Je veux que Fra Angélico fuie Le Prado
et que son Annonciation parcourt le monde de sa Lumière.
Je veux que Redon et Mantengna, Ucello, Leonard et Monet
soient trace. Phare. Et ils dérogent des bourreaux pour que Jamais ils n’existent.

Je veux que nous sachions d’une fois par Dieu qu’il est déjà l’heure
que dans l’amour nous retrouvions l’absolue certitude de la liberté.
Que chaque matin au lieu d’écouter des nouvelles d’âmes sans anges
Bach, Poulenc, Mahler, Di Lasso, Debussy, Schubert et Chopin,
éclatent sur un Rio de la Plata qui se change en mer.
Mer bleue d’amour que dans la nuit berce des oreillers
Avec des madrigaux, adages et clairs de lune.

Je veux. Je veux et je sème. Je veux.
Que nous enseignions bonté sur bonté.
Que le ciel soit toujours piqué d’étoiles
Je veux des adultes aux rires vierges
et des anges que peignent des enfants
Que les impies respirent Blake.
Que Rilke exorcise l‘évidence.
Que les vieillards vivent dans l’honneur.
Que le Pays le Continent le Monde, l’Univers
soient pour des égaux et sans discrimination.

Je veux. Qu’Eluard, Desnos et Rimbaud, Quasimodo. Yeats,
Lorca, Kavafis y Celan, dansent en poésie dans toutes les âmes.
Et puis que la Chanson de la Joie de Schiller
L’Ode à la Liberté, La Neuvième de Beethoven
soient l’Hymne de tous les Justes de la Terre.
Pour vivre avec la soif sacrée soif.
Pour que l’aube soit la veille.
Pour semer l’art et l’amour
Pour ne plus voir
Des masques.

Rien que la lumière rien que la vérité.

© Par Cristina Castello
De « Sed / Soif » © 2004 - Tous droits résérves
www.cristinacastello.com

***********

La Liberté

Depuis la nuit des temps
On la cherche aveuglement
Elle est la Dames des Dames
Des Rois a fait tomber
Des Dictacteurs lapider
Aimée des hommes et des femmes

Fait partie de tout bonheur
Des bons battements de coeur
Et de la Justice aussi
C'est le tapis du progrès
La rétention des excès
Et la guerre elle maudit

Sauf si c'est pour détruire
Ceux qui aiment les Empires
Ceux qui étouffent les Nations
Les priviligiés du système
Tous les dirigeants qui gênent
LInfini de l'expression

Elle déteste la misère
Tout être humain étant frère
L'Amour c'est Sa Majesté
Désir de Dieu aussi
Même les Démocraties
Sont fausses sans Liberté

© Fersava
desasilvafernando@yahoo.fr

*************

Liberté

Mot sublime, refuge des oiseaux, désir des prisonniers, maîtresse des écrivains, épanouissement des peuples, air pur des montagnes et des rivières, verdure des forêts et des champs cultivés, immensité des mers tu as nourrit la faim des esclaves, fait disparaître les royaumes, bouleversé des gouvernements... Tu conditionnes les démocraties... Ennemie de la misère, des privilèges, du racisme de la discrimination, des dictatures, tu souffres aujourd'hui de la maladie des exceptions: pour les bannir ceux qui te proclame te mutile au nom de la sécurité, de la laïcité, de la pseudo égalité. Ta pureté n'exige que ton existence en chacun n'empêche pas la même existence dans les autres. Sera que les hommes comprennent ça?

© Fersava
desasilvafernando@yahoo.fr

***************



Libre Nicéphore.

Nicéphore est un être libre. Il en a les atouts :de sexe masculin, il ne lui a pas été nécessaire de s'émanciper, à l'inverse de ses consœurs humaines. Issu de bonne famille, il ne fut pas l'esclave d'un labeur ouvrier ou paysan.

Libre comme l'air, Nicéphore promène sa longue silhouette et cherche à distraire ses journées. La rencontre avec le sexe faible n'est pas sans le tenter. Son allure de poète tuberculeux émeut bien des jeunes filles. Il lui arrive d'en inviter une pour une promenade ou plus si affinités.
Ayant des besoins sexuels inassouvis, Nicéphore est affriolé par ces diablesses, mais il sait que les femmes sont de sacrées geôlières devant l'Eternel, sa propre mère l'a prévenu:

- Reste avec maman, mon grand, ces jeunettes n'en veulent qu'à ta liberté.
Ainsi averti, Nicéphore réfléchit à deux fois quand il s'agit de croiser ces championnes de l'aliénation. Il lui arrive d'en emmener une au restaurant pour justifier la gaudriole qu'il se promet ensuite.
Le choix des mets le fait déraper dans un asservissement inattendu:
Que prendrez-vous comme entrée, s'informe-t-il
- Un râpé de châtaigne en gelée, dit-elle, en se léchant les babines.
Le râpé lui sourit aussi mais il se demande si ses hormones ne l'influencent pas. Son désir pour la jeune fille ne l'entraîne-t-il pas vers la même gourmandise? Il sait d'expérience que la concupiscence gâche le libre arbitre. Voilà le début de l'aliénation se dit Nicéphore. La relation à l'autre, surtout sexuée avant d'être sexuelle est synonyme de dépendance.
- je vais prendre une oreille de cochon de lait confite décide-t-il.
Il sursaute, comprenant que ce choix contraire à ses inclinations premières est imposé par la volonté de contrarier sa compagne. Il ne mange pas ce qu'il aime et cela le laisse sur sa faim.

Depuis cette expérience malheureuse, Nicéphore demeure résolument célibataire. Contraint de se masturber régulièrement pour que ses désirs ne parasitent pas sa pensée, il se dit qu'ainsi, il ne doit rien à personne.
Nicéphore reste traumatisé par l'épisode, le sexe faible lui apparaît particulièrement fort et cela devient une lutte quotidienne que d'en éviter le commerce. Il s'interdit le cinéma, se prive de la messe hebdomadaire, ne regarde plus à sa fenêtre. Du coup, Nicéphore s'ennuie et cherche ailleurs une occupation. Le manque de numéraires le contraint à se mettre en quête d'un gagne-pain. Un quidam, dont le métier est de peigner la girafe l'embauche quelques temps.

Le travail est bien rémunéré mais contraignant car l'animal n'est pas toujours disposé, qu'il refuse de se laisser coiffer et la journée est fichue. En ce cas, Nicéphore doit revenir le lendemain, même si c'est un jour férié, service oblige. Il donne donc sa démission en ces termes:
- Rien ne vaut ma liberté, je pars me payer du bon temps
- Comment se payer du bon temps sans argent? interroge l'autre
Nicéphore n'a toujours pas répondu à cette question et passe ses journées à ne rien faire car il n'a pas le premier sou pour se distraire. Le voilà qui sue sang et eau pour joindre les deux bouts.
- Défense d'avoir faim dit-il à Nathan qui espérait tailler un bout de gras en sa compagnie.
- Comment tiens-tu? S'inquiète ce dernier.
- Je m'interdis d'y penser, répond Nicéphore.
- Tu n'as pas envie de boire un coup? insiste son ami.
- La prohibition a du bon surenchérit le jeune homme.
Au bout de quelques temps, Nicéphore se morfond de tant d'oisiveté. La soif d'apprendre gagne son esprit. Il se dit qu'il est des nourritures spirituelles gratuites.
La pêche à la ligne, la marche à pied, enfiler des perles. chanter des chansons libres de droit, voilà qui peut combler son appétit de savoir.
Pour diversifier les plaisirs Nicéphore choisit l'enfilage des perles le lundi et entonne l'air des Lampions, le mardi, dans un groupe de free jazz. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où les choristes donnent un concert en même temps que les séances d'enfilage.
Nouveau dilemme pour Nicéphore, là encore, la confection de colliers censure son envie de vocalises et le récital empêche la réalisation de pendeloques originales.
Dans un premier temps, il se donne à tout. Le voilà qui enfile ses perles en montant la gamme. Prit dans le feu de l'action, il s'étouffe. Victime d'un bâillement subit, comme les grands chanteurs en ont lorsqu'ils se donnent à fond à leur art. Nicéphore met sa main devant sa bouche et gobe l'objet à enfiler.
Ne voulant pas s'avouer vaincu, il insiste et se contraint à faire toutes ces opérations à la fois ce qui l'épuise. Il entend sa mère :
"On ne fait jamais deux choses en même temps, mon garçon"!
L'argument maternel l'emporte et il se met de lui-même à l'index des cercles récréatifs.
Nicéphore est un proscrit de l'amour et de ses frasques, assujetti à l'inaction, réprimé, muselé dans sa créativité. Il tourne en rond et ne sait que faire de sa liberté chérie. Elle enfle de vent ses journées sans les combler de la félicité espérée.
Histoire de chasser cette mauvaise impression, il part trouver Nathan. Ce dernier lui fait part de ses considérations personnelles
- La liberté, pour exister, doit se frotter à la notion de contrainte.
C'est en se côtoyant, en s'affrontant que les deux idées chantent l'air qui les fait vivre. Elles ne peuvent être l'une sans l'autre.
Sans règles à transcender, pas de liberté imaginable.
Pour se montrer pédagogue, Nathan ajoute, alors que Nicéphore ne lui demande pas:
-Se soumettre aux méthodes de l'apprentissage, quelqu'en soit le domaine, permet d'acquérir une compétence. Ce savoir faire et être autorise des choix libérés du joug de l'ignorance.

-Comment être libre d'apprendre la musique si l'enfilage des perles m'accapare? insiste Nicéphore

-Cela confine à l'esclavage que de vouloir être au four et au moulin, rétorque son ami, il faut choisir de cuire le pain ou de moudre le grain.

"Tout est dans le choix, pense Nicéphore, celui qui a la possibilité de choisir est libre. Et puis, à quoi me sert la liberté si je meurs d'ennui?"

© Martine Prunier
prunier.ma@free.fr

**************

Rêve de liberté

Ne pensez pas encore que je suis foux
c'est que je suis fortifié par ce rêve
ce rêve qui mutile comme une glaive
l'esclavage de mon âme en un coup.

J'ai revé que je me laisse mourir
et moi,seul avec un ,menteau de paille
assiste à mon celèbre funéraille
comme un homme allant se rejouir.

Les fourmis,les vers ont creusés mon trou
et je me vois avec un meilleur sourire
entrer dans cette grande empire
où la liberté n'est pas agenou.

Oui libre je me vois dans ma tendre mort
comme l'oiseau s'envole là où il veut
et fantasmé,dans ce moment heureux,
tel un craqueur,un ivrogne qui s'endort.

© youte colly
collyoute@hotmail.com

*********


Ma liberté ….

Ma vie, je la rêvais gaie et lumineuse
Aujourd’hui je suis possédée par le tourment
Les jours passent identiques ; vide est mon coeur
Il croît pourtant en moi une ardeur nouvelle
Belle, fraîche, messagère d’un festival
Envers et contre tout je t’aime mon ami
Refoules loin tes craintes ; contre elles jettes un lob
Tu me ranimes, plus ! je recouvre l’espoir
Entre tes bras je veux me blottir, câline

…… c’est être libre de t’aimer

© Pascale
pascale.tellier@wanadoo.fr

************

la liberté

depuis de longues éres
et sur toutes les terres
se déclanchaient les révolutions et les guerres
pour cette chose trés chére.
pour elle nos ancêtres mourraient
c'est le rêve de tous les gens coffrés
et le droit de la terre sacrée.
tout le monde l'aime tant
le jaune,le noir et le blanc
car c'est la vie,c'est le miél.
et personne ne peut vivre sans elle.

© Abdelkrim Gueniche
chipchawa@yahoo.fr

***********

libertés sauvages

Sous le soleil Bamiléké,
L'eau a brûlé la maison*
Le dehors est gâté,
Le chef est mort

Les champs déserts se taisent
Sur le chemin des funérailles
Sur les étals endeuillés
voici le cri sauvage et libre

sous les icônes de paille
Le deuil est sans lumière
Le chef est mort
sous les ruines du La'akam**

Sous les masques Bamiléké***
Les chemins endeuillés
Les pistes du crépuscule
Les secrets ont fui la case sacrée

O vous qui reverrez
L'Ouest et ses sortilèges
Vivants de chansons païennes
d'eau potable et de tarot pilé****

Sa poussière et ses mensonges
Ses amitiés qui se terrent
Sous la terre cuite de soleil
Et la colère des grêlons

O vous
qui passerez par la montagne
Sous les masques mouvants
Des ombres en transe

mutants en exil
Guerriers du temps qui passe
De quel arbre êtes vous descendu
Après le déluge ?

La parole
s'est liberée de la colère
Pour mieux capter
les rayons du silence

Les rites sacrificiels
Les pactes d'allégeance
Rituels des soleils tabous
libres de sons et de sang

la nuit vêtue de noir
couchée au fond de la vallée
nous irons aux assemblées
Réclamer notre liberté

Je dis ô !
Ma généalogie égarée
Quelle eau coule sur le lit
De la matrice des jours

Mélangée aux soupirs fécondants
exilée dans le grenier des contes
la margelle du temps s'est rompue
sous les montagnes Bamiléké

l'Eden s'offre au vent en rut
chuchotant de plaisir accablé
ce soir sur la montagne
naitra une ère nouvelle

jP Dika


* le malheur est arrivé
** case sacrée où a lieu l'initiation et l'enterrement du chef a l'Ouest du Cameroun
***région montagneuse de l'Ouest du Cameroun
****met sacré

© Edouard Kingue
jpdika@hotmail.com

********

Liberté polluée

Enterre ton ciel de liberté
Comme la rose perd son parfum
Pleure et oublie la vie

Car soudain l’air ne porte plus le soleil
Le bleu de la mer est noir
Sous une neige de fleurs blanches

L’œil fixé au dernier souffle du vent
Ses plumes sont boueuses
L’oiseau ne vole plus.

© Emirelo
emirelo@9online.fr

************


[s]Liberté...[/s]

Liberté,
Est-il possible de te parler
D'un monde hurlant de fragilité?

Liberté,
Certes ta voix est de velours
Et m'apporte la vie jour après jour

Liberté,
Certes tes ailes sont de satin
Et leur absence fait mon chagrin

Mais liberté,
N'est-ce pas paradoxal
De t'attribuer tout ce mal?

Liberté,
Prisonnière des hommes et des armes
Je verserai pour toi un flot de larmes

Liberté,
En ton nom on crie guerre
En ton nom on crie paix
En ton nom on crie victoire
Pourtant c'est plus d'un enfant chaque soir
Qui mourront sur cette Terre
Car en ton nom tout n'est pas gai

Liberté,
Si tu penses en cet instant
A tous ces ruisselets de sang
Qu'on cause en ton nom
Si tu penses un seul moment
Que la liberté peut être prison
Alors dis-leur à ces hommes
Que de la violence ils ont atteint le sommum
Dis-leur que pour mener une guerre
On ne proclame pas liberté
Que pour mener les peuples à la misère
On ne proclame pas la paix

Liberté,
Moi je crois en toi, j'ose encore espérer
Que les hommes auront un jour la pensée
Qu'on ne commet pas de crimes
Sous prétexte de causes légitimes
Qu'on ne commet pas d'atrocités
Au nom de ta voix étouffée
Au nom de toi, ma Liberté...notre Liberté.

Liberté,
Je te veux sans hypocrisie
Je te veux sans abominies
Je te veux pure, au nom de la vie
Car t'utiliser à des fins meurtrières
C'est aller contre ta nature, ton caractère

Liberté et Paix, vous êtes toutes deux si nécessaires
Dans un monde où la guerre
Utilise une liberté éphémère
Pour amadouer la Terre entière...

Liberté,
Sentiment vague de tendresse
Ouragan violent ou frêle caresse
Nuage de mousseline
Nuage des songeries divines
Je veux te retrouver
Toi que j'ai perdue, aveuglée...

© Chris
asolaret@hotmail.com

*********

[s]Révolution[/s]

La danse frénétique
Des loup-garous vengeurs
Ivres de politique
Commencera à l'heure

Les énarques affaiblis
Par les griffes puissantes
Maudiront leurs écrits
En plaintes grandissantes

Leurs cris s'amplifieront
Deviendront hurlements
Quand les crocs entreront
Dans leurs tripes au vent

Leurs yeux exorbités
Verront le peuple en fête
S'apprêtant à porter
Au bout de piques, leurs têtes

Mais ils ne verront pas
Le bonheur revenir
En passant à trépas
Ils nous feront bien rire.

19-11-2003

© Yvon Marrec
marrec.yvon@wanadoo.fr

**********************