Sentinelle du temps

 

Sentinelle
Mystérieuse du  temps
Sablier de l’absence
Égrenant le silence
Aux harpes du mouvement
Universel

 

Robe de nuit

Pâleur lunaire

Ombres enfuies

Cimetières

Des souvenirs

 

Des souvenirs à ne savoir qu’en faire…

 

 

C’était aux jours heureux
            D’un monde de couleurs
            C’était au beau ciel bleu
            De l’extrême bonheur…
            C’était

C’était…

 

C’était bien avant les ténèbres
            Bien avant le temps d’ici
            Loin des soupirs funèbres
            C’était pendant la vie

 

            Mon âme

 

Ton souffle encore parfois
Frissonne sur mon cou
Alors j'entends ta voix
Murmurer à  ma joue
Quelques mots d’un autre âge

 

L’ombre qui se dessine
Est presque à ton image
Et déjà j’y devine
Les traits de ton visage

 

           Mon âme sœur

 

Au cimetière des rêves
Viennent vibrer souvent
Quelques notes trop brèves
Qu’éparpille  le vent

 

Ton ombre est si légère
A mon épaule nue
Elle tremble un peu dans l’air
Et puis ne tremble plus

 

Ton ombre a disparu…

 

           Mon âme perdue

 

 

Robe de nuit

Pâleur lunaire

Ombres enfuies

Cimetières

Des souvenirs

 

Des souvenirs à ne savoir qu’en faire…

 

Sentinelle
Mystérieuse du  temps
Sablier de l’absence
Égrenant le silence
Aux harpes du mouvement
Universel

 

Régine Foucault©
1er février 2004




Ce soir




Vous me disiez rêveuse
Il est vrai , je vous l'avoue
Que pour être heureuse
Je pense souvent à vous


Vous êtes mon étoile filante
Vous êtes ma lune qui brille
Vous êtes mon étoile fuyante
Ainsi tout mon ciel scintille


Oui je rêve, je rêve à l'inaccessible
N'est-ce pas là la quête
Vous êtes ma tendre cible
Écoutez, entendez ma requête


Entendez la déesse qui joue de la harpe
C'est pour vous cette céleste musique
Ce soir je regarde le ciel, j'ai mis mon écharpe
Je suis rêveuse, aussi romantique


Je suis la femme qui vous appelle
Oh ! Peut-être ne viendrez-vous pas
Mais sachez que parmi toutes, je suis celle
Qui vous suivra jusqu'au trépas


Je serai votre Vénus sans voile
Votre Étoile du Nord
Votre bonne étoile
Votre clair réconfort


Je serai votre étoile filante
Votre lune qui brille
Votre étoile fuyante
Afin que votre ciel scintille


Ode
2 février 2004




La déesse des songes



Depuis que l'obscurité
S'est tapie de lumière
Chaque matinée de lune
Une déesse émerge du drapé,
Elle met un point d'altière
À compter les célestes dunes,
À l'aide de sa harpe,
De ses mots touchés,
Sur les cordes, glissés,
En mémoire de l'escarpe
De son cœur, évaporé.


Leur histoire, une tragédie,
Dans la nuit de la nuit,
Son amant était parti,
Happé par le réveil de vie,
Les séparant à tout jamais...


En effet, bien funeste fut le fait,
Alors que la passion les forgeait,
Que l'or du feu, le diamant des univers,
Ne pouvait atteindre l'éclat étoilé
De leur amour qui en tous lieux s'écumait,
Les graines du temps prenant chair
Avaient eu raison de leur bonheur partagé,
Le bel apollon ailleurs avait été appelé,
Sans aucun espoir de retrouvailles.


Dès lors, 
En attendant
La fin des temps,
Acceptant son sort
Seulement avec compensation,
La déesse s'est engagée
Dans l'orchestre de la création,
De la harpe jouant,
Au songe donnant sang
Sur les marches de fortune
Alloués les jours de lune,
Où sur son épaule, vient se poser
Le souvenir de son compagnon d'éternité.


Dès lors,
Les fils d'éther couvent,
Et elle se retrouve
En sa chimérique contrée,
Spleen du for,
Chaque matinée de lune,
Les rêves à éveiller
En jouant avec les cordes
Des fils incarnés.
Les poussières d'étoiles
Transmettent l'exorde
Aux âmes de la toile,
La suite étant à songer...


Pascal Lamachère©
2 février 2004




Céleste Rencontre

(Céleste rencontre entre la Harpe et le Célesta )
 


L'Amour parfois réveille
L'être cher disparu.
Il n'était qu'en sommeil
Au hall des pas perdus.



Dans la nuit qui m'assaille d'une sombre lumière 
J'ai perçu, mon amour, ta présence soudaine
Enveloppée de notes, encordée, prisonnière
De tes songes amoureux, nostalgie incertaine.

Transmission de pensée, télépathie de l'âme,
Jouissance de l'être extrasensorielle,
Je n'ai pu résister, comme le cerf en brame. 
Je suis sorti de l'ombre, image existentielle.



Après avoir percé les nuages de la nuit, 
Nous irons, aux aurores, amoureux des jardins.
Avec toi mon amour, ma fleur épanouie,
Rêve et réalité ne feront qu'un soudain. 

Posée sur ton épaule, ma silhouette ombrée
Restera plus discrète pour ne pas te distraire. 
Tu seras dans mes bras ma harpe bien-aimée. 
Chœur d'Amour à deux voix, union complémentaire ! 



Au-delà des nuages de la réalité, 
L'amour est appelé à ne pas disparaître. 
Parfois certains mirages deviennent vérité 
Et donnent aux vivants toute leur raison d'être. 



Pierfetz © 
2004 




La Harpe d’Euterpe



Quand le sombre néant explosa en lumière
Le créateur régla son horloge du temps,
Il posa son cachet de matière en matière
Donnant à l’univers des astres flamboyants.


Mais tout cet univers, toutes ces nébuleuses,
Gravitaient dans les cieux sans un bruit, sans un son,
Il voulut leur donner quelques notes moelleuses,
Il créa, pour cela, le « la » du diapason.


Du « la » naquit la voix de l’homme et de la femme,
Des oiseaux et du vent, de l’eau dans le ravin,
Et naquirent, bientôt, tous les sons de la gamme,
Cascadant un à un, de l’esprit du divin.


Euterpe fut créée avec les autres muses,
Pour caresser la lyre au cœur du panthéon
Les plaintes des violons, les pleurs des cornemuses,
Firent de beaux concerts, dès le premier éon.


Euterpe est, très souvent, au dessus des étoiles,
Avec sa harpe en main, jouant dans les éthers,
Les rayons de la lune effleurent ses beaux voiles,
Transmettant jusqu’a nous, ses chants à l’univers.


Rien ne vient déranger ces nuits enchanteresses,
La muse, avec sa harpe, compose ses beaux chœurs,
Le zéphyr, gentiment, la couvre de caresses,
Et le baume divin se répand dans nos cœurs.


Christian Cally
10 Février 2004




La Harpiste


L'orchestre commença sur l'air de « Don Quichotte ».
Après un trémolo, dans un accord parfait,
Harmonieusement un violon alto
Apporta ses sanglots dans un son étouffé.
Rien n'était plus poignant que ce cri qui sanglote

Puis ce fut la soliste, dame mure et boulotte,
Impulsive, trop sûre, qui voulant triompher
Saisie son instrument d'un doigt bien trop pataud
Tirant fort une corde avec ses mains de fée,
Elle la brisa net dans une fausse note.



Robert Bonnefoy©








enayla©



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