« Marcher avec Orion »




Orion


Serre-moi du fond du cœur
Réchauffe mon âme en errance
Et mon corps meurtri par l'absence
Prends-moi dans tes bras géants
Transportons-nous dans la nébuleuse des Origines


Refaisons notre monde à notre démesure !
Guéris-moi par ton amour, ta présence !
Aime-moi que je sente à nouveau la Vie !
Ton errance m'a fait perdre
Des gestes de l'amour, l'essence 


Pose tes mains sur mon corps
Afin qu'il renaisse de ses milles morts
Remonte là, dans mon cou
Poses-y un baiser tout doux
Reste là comme ça, quelques secondes
Regarde-moi dans les yeux
Que j'y vois des larmes de joie
Embrasse-moi tout doux
Du bout de tes lèvres chaudes et aimantes


Le cœur ne vieillit pas


Pose ton cœur contre le mien
Afin qu'ils battent à l'unisson
En un rythme magique
Que renaisse de l'amour, la moisson
N'est-ce pas la saison ?


Aime-moi, que la magie opère !
Raconte-moi la tendresse !
Allonge-toi à mes côtés !
Pose ta main dans la mienne
Fermons les yeux
Et faisons le voyage des Origines, vers Orion !
Il n'y aura de passagers
Que nous deux 


Orion la nébuleuse
Orion des Origines
  Orion, nous arrivons !



Ode©




Vertige stellaire



Les grandes nébuleuses 
Accoucheuses d’étoiles
Déchirent lumineuses
Nos longues nuits sans voile

J’ai trouvé la poussière
D’un inconnu lointain
Posée au vent stellaire
La voici ce matin
Tout au creux de ma main 
Un fragment d’infini
Une bouffée d’hier
Qui m’arrive aujourd’hui
Piégée dans la lumière
D’un étrange voyage

La vague vient mourir
Sur le lit de la plage
Je me laisse éblouir 
Par les soleils fugaces
De cette voûte immense 
Ils tremblent dans l’espace
Et m’offrent leur brillance

Ivresse du silence
Dont l’étreinte frémit
Au souffle du mystère
Et je frémis aussi

Au bord des finistères 
Doux manteau d’irréel
Je garde entre mes doigts
Minuscule parcelle
Cette poussière là

Et je ferme les yeux...

Là à l’orée des mondes
Qui filent au firmament
Comme filent des ombres
Quel est donc ce tourment
Quel est donc ce vertige
Qui tout à coup me prend
Qui tout à coup me fige



Toute petite 
Debout contre demain
Ma vie palpite 
Dans le creux de ta main


Dis 

                   Au moins

                                                   Le sais-tu ?




Régine Foucault©
18 janvier 2004




Papillon stellaire



S'entend chanter le silence de l'éternité,
Gravitation, fusion, explosion, scission,
Les mouvements de l'univers sont une continuité,
Où reste figé le plan de l'expansion

Grâce de la création,
De la perle éthérée originelle
Le verre de lumière se forge des ailes,
S'embrase les horizons.

Cocon prenant source dans la fleur de vie,
Né, papillon stellaire voyage par les galaxies,
D'Orion à la terre, il embrase de son feu,
Tel un phœnix il renaît, rougeoyant lieu

Le paysage a des embruns paradisiaques,
La grande eau calme s'écume en silence,
Un silence de la nuit des temps, élégiaque,
Le torrent s'épanche à la fin de ses errances

Dans les yeux du promeneur, la lumière
S'est allumée, réverbère des astres,
Sur les berges de l'or de la terre,
Le rêveur contemple celui de l'âtre

L'âtre en mir, flamboyant,
des abysses s'élevant,
Offre aux âmes le respire,
Un relent du divin sourire

Les particules dans l'air sont empruntes
De la magie atomique, symphonique, dimension
Des sens éveillés à l'instant qui suinte,
S'étend, bat des ailes, s'éparpille le papillon

Le phénomène accompagne le marcheur,
Riche de s'oublier, de se fondre aux nues, 
L'homme se retrouve là, spectateur et acteur,
Il embrasse les planètes, le flux et reflux

Du papillon artificier sous « silence » de l'éternel,
Attraction, répulsion, réaction, création,
Les mouvements de l'univers dépendent des ailes,
Elles ont arrimées, accrochées au paysage, Orion

Grâce de la création,
De la perle éthérée originelle
Le papillon butine son miel,
L'âme est au frisson.


Pascal Lamachère©
21 janvier 2004




Recherche Nébuleuse



Parfois l'homme insensé détruit notre planète.
Il a rêvé un jour de maîtriser la nuit...
Sa recherche l'a mené à relever la tête...
A chaque observation la lumière l'éblouit !

Depuis longtemps déjà, j'ai laissé aux savants
Le soin d'aller chercher au loin l'explication.
Quand le ciel m'est ouvert, je l'observe souvent,
Sans pouvoir le connaître, suis en admiration.

Écran incomparable à nul autre spectacle,
Le firmament s'agite de ses milliards d'étoiles.
Seul le poète ravi peut goûter ce miracle
Et imaginer tout au-delà de la toile. 

Comme un aveugle en marche vers ces constellations, 
Laissant là l'évidence de nos grands "matériels",
Libéré du pesant de notre condition,
Le poète est vraiment à l'unisson du ciel.

Il montre le chemin des valeurs essentielles.
Ses rêves merveilleux passent pour pure folie,
Les gens sérieux s'endorment quand s'allume le ciel.
Le ballet des étoiles fuit l'être qui s'exfolie !

C'est peut-être au Très-Haut que l'homme trouvera,
Parmi les poussières d'âmes d'une nébuleuse,
La réponse aux recherches de l'Amour ici-bas,
Le grand secret d'Orion, ses sources lumineuses. 



Pierfetz ©
2004




Orion


Le soir, les cieux à l’horizon,
Sont recouverts d’étoiles,
La nébuleuse d’Orion,
Met à nu tous ses voiles.

Elle parsème le ciel noir,
De ses feux qui clignotent,
Et donne aux cœurs un peu d’espoir,
Les soirs quand ils sanglotent.

La nébuleuse d’Orion,
Aux couleurs éclatantes,
Enfante dans un tourbillon,
D’étoiles clignotantes,
Dans une pluie au firmament
Comme des lucioles,
Elles étalent lentement
Leurs belles auréoles.
Elles décorent l’horizon,
De grands feux des Pléiades, 
Qui se dérobent d’Orion,
Pour fuir ses embuscades.

Monsieur l’Astrophysicien,
Voudrais-tu bien me dire,
Si l’homme, ce lilliputien,
Ce faible et triste sire,
Peut s’élever sur ses talons,
Pour se joindre à Diane,
Et voyager avec Orion,
Dans son monde diaphane ?

Mais dis-moi, donc, toi le savant,
Pourquoi la chasseresse,
A cet effet si captivant,
Qui nous remplit d’ivresse ?


Christian Cally©
26 Janvier 2004




Walking with Orion...



Venez les Lunes sont belles 
les oiseaux sont rares
allons ensemble goûter un peu de pays...

Trois héros et une belle dame 
et l'assassin qui dormait aux portes...

Le temps l'espace et sa cohorte 
de nouveau c’était contraint 
maxi disait-on dans ce coin d'univers 
dans ce coin de pays

Alors que l'assassin comptait les morts
et cherchait au travers les corps 
les traces de notre passage 
à vous à moi 
aux héros de la légende 
qui survécurent
au premier maxi d'une autre ère

Il avait compté plus de cent cadavres
et un après l'autre avait retourné leur visage...
il nous cherchait, je sais 
et vous mes amis qui dormez dans l'âge
vous fidèles 
vous avez simplement souri...
il pouvait bien déployer ses ailes
l'assassin aux cent visages
aux ailes d'anges, aux yeux miroirs

Quand le maxi eu finit de tordre l'univers 
que la cohorte de matière projetée hors de son écrin 
eu finit d'éclater et de se disperser 
dans la voûte infinie
de votre regard adoré
je vins auprès de vous m'asseoir...
c'était la nuit 
Orion seul dans le noir
aimait les lunes et veillait sur nous le soir...
les enfants jouaient près de la marre 
et Orion revenue en elle
songeait à de futurs dessins..

Les Lunes sont belles et les oiseaux sont rares
nous revenions du dernier contraint
l'ange assassin de nouveau s'était fondu dans le noir
et les héros anciens 
fils et filles de tant de voyages 
dansaient sur le pendule ostensoir
là était le réel 
vous si belle 
et de l'autre côté de la nuée
à l'autre bout du pendule
étiré jusque dans l'obscur
rêvait en chœur un monde
là où gagnait sa vie l'ange assassin 

Les ancêtres qui nous avaient donné naissance.
là-bas, loin, dans la pénombre des temps anciens
avaient oublié comme il danse le Monde
comme il jubile l'Univers...

Et quand la matière
tissée par un envoûtement macabre 
s'enferma dans un premier contraint
projetant vous et moi, la lune et la dame
les héros de la légende 
la demeure et les enfants, 
nous enfermant dans Orion l'ineffable...
à l'autre extrémité du pendule univers...

Bientôt l'Empire comprit que les héros 
poursuivaient leur quête
et exigea que l'ange assassin 
en finisse avec ce rêve...

Qu'y pouvait-il?
nous n'étions plus qu'un rêve...
dans l'œil d'Orion l'ineffable 
qui veillait sur nos destinées 
comme ses derniers-nés...

Venez ! Les Lunes sont belles 
les oiseaux sont rares
allons ensemble goûter un peu de cette terre
avant que vous et moi
ne disparaissions à notre tour...

Les enfants-arbres grandiront près de la marre
ils sont dans l'axe positif du temps
vous et moi
sommes dans des axes altérées, entachés
déchiquetés par les contraints

Venez !
Il ne sert à rien d'y penser
allons ensemble goûter un peu de cette terre
et nous aimer
avant que nous ne disparaissions encore 
et qu'il ne nous reste plus de temps...

L'ange assassin arpentait cette partie de l'univers
disait le bruit
nous avons souri
et vous vous êtes ...

-ami
-que je vous embrasse....

et vous vous êtes dissipé dans le noir...
comme la dernière fois...
comme a vingt ans on se perd dans le soir...

Vous aviez quarante ans
et j'en avait quelques années de plus
aujourd'hui j'ai vingt ans 
et dans quelques jours j'en aurai dix neuf
revenez vite ! revenez vite !
il me reste si peu de temps pour vous aimer...

Les Lunes sont belles 
les oiseaux sont rares
allons goûter un peu de pays
Orion mon ami
Orion qui sourit...
qu'en est-il de notre sort ?


Yves Drolet©
31 janvier 2004 




Museau de Muse



Ma muse m'a trompé, elle était ordinaire !
Un beau drap la masquait et je ne pouvais voir
Son visage, ses yeux, sa douce peau nacrée
Et ses doigts qui passaient sur sa harpe sacrée
Aux sons qu'ils dégageaient j'avais soif de savoir ;
Un attrait m'attira, ingénu, débonnaire

- Dis - moi belle Orion, astre bleu et lunaire,
Est-ce que tu pourrais me donner ton pouvoir ?
- Me voici ! Oh, rions ! Dévoile mon secret !
Un énorme frisson m'a soudain exécré :
Sa peau était fripée, son esprit terne et noir,
Et n'ai même pas vu d'artère coronaire !



Robert Bonnefoy©








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