La Libre
N° 15 - Journal en fond poétique

Newsletter

Envoyer un poème, un article
cliquez ici


Page 1

- Fêter la vie
- Annonces
- Jeu d'écrits
- Sextine
- Poème en langue étrangère

Page 2

- Poèmes à l'air du temps
- Pas bête l'Ernest
- Citations
- Chanson
- Conte à suivre

Page 3

- Poèmes d'auteurs à l'affiche
- Interview
- Histoires de sourds de Jean-Marie Audrain

Page 4

- La fée de lune
- Petit on te dit à l'école
- Le corbeau
- Les enfants, le temps, et...


LA MER ENDORMIE

Tu vois la mer est endormie 
Ses cheveux d'or sont déjà gris 
Ses chevaux d'argent assoupis 
Tu vois la mer a bien vieilli.

Tu vois le ciel est dénudé 
Ses nuages gris l'ont quitté 
Même le soleil s'en est allé 
Tu vois le ciel est déparé.

Tu sais demain est encore loin 
Qui voit fleurir chaque matin 
La rosée qui n'y est pour rien 
Tu sais demain est incertain.

Tu sais les saisons sont perdues 
Elles tournent en rond mais n'y croient plus 
Les oiseaux sont un peu déçus 
Tu sais l'automne est à la rue.

Mais si le vent souffle en avril 
Protège ton coeur si fragile 
Quand le printemps se fait docile 
L'hiver ne tient plus qu'à un fil.

Tu sais le temps est fatigué 
De s'étendre et de s'étirer 
Le vertige gagne nos clochers 
Tu sais le temps se fait âgé.

Tu vois les jours ne sont plus longs 
Le vent a soufflé sur mon front 
Il a ridé notre horizon 
Tu vois les jours ont fait faux-bond.

Tu sais la terre craque en dedans 
Son coeur ne bat plus comme avant 
Il a faibli au fil des ans 
Tu sais la terre souffre du temps.

Mais vois mon coeur n'a pas changé 
Notre amour n'est pas fatigué 
Il pousse encore comme les blés 
Tu sais mon coeur n'est pas lassé.

Même si le vent souffle en avril 
Je réchaufferai ton coeur fragile 
Je t'inventerai un été 
Qui se laissera caresser.

Tu vois la mer est endormie 
Ses cheveux d'or sont déjà gris 
Ses chevaux d'argent assoupis 
Tu vois la mer est endormie. 

© Jean-Marie Audrain

 

Fracture du silence (haïkus)

Un seul bruit palpite
Dans le silence de l’eau :
Mille mots frétillent.

***

J’entends frissonner
Le sapin : un chant d’oiseau
Danse dans les branches.

***

Le grand silence et
Soudain une pluie qui cogne
Contre ma fenêtre.

***

Je sens le vent frais
Dans le soleil brûlant me
Faire un gros câlin.

© FREYTAG Sylvie

 

Un instant d’été

Feu la fleur chante l’été
En harmonie des cuis cuis,
Des cœurs amoureux enlacés.

De toute part s’agite la vie,
Qui prendrait bien un bain
D’ombre évaporée à l’invisible.

Le vent agite les mains
Des feuillus, presque inaudible,
Leurs murmures sont portés.

Dans le jardin, des statues reposent,
Un brin de lumière vient les visiter,
Rien à signaler soupirent les roses.

Feu la fleur danse l’été,
Rayonne les corps fatigués,
Appréciant le sourire de la nature.

Trouvant dans l’eau un revigorant
Pour le bon fonctionnement de leur armure,
Des pieds font le pas vers un nouvel instant.

© P.L

 

Pas bête l'Ernest


Il n’avait jamais le dernier mot, l’Ernest 
Et parfois pas même le premier !
Surtout, il ne fallait pas qu’il affronte son regard
S’il ne voulait pas être mis en pièces !

Il la voyait plus comme une louve enragée
Que comme sa légitime conjointe
Et devait garder profil bas
Pour échapper à griffes et crocs.

Mais cela n’allait pas durer
Car il avait trouvé refuge salutaire
En cette cave dont il avait décoré un mur au fusain
Juste en dessous d’une fébrile baladeuse.

La louve qui y figurait à présent
Projetait son ombre sur le ciment crépusculaire
Regard docile et gueule scellée.

Ernest aimait peser de tout son poids
Sur l’ombre de sa truffe projetée dans un coin du sol
Se tenant littéralement nez à nez avec sa créature
Qui ne pipait mot quand il l’affublait de tous les noms d’oiseaux
Qu’il connaissait par cœur pour les avoir trop entendus.

« Debout, couchée, aux pieds, monstrueuse bête ! »
Il se plaisait à affirmer son autorité 
Sur cette maîtresse avec laquelle il prenait sa revanche
Et qui ignorait qu’elle jouait le rôle de la matrone
Qui hurlait après lui au-dessus de sa tête
Dans une maison ridiculement vide.

© Jean-Marie Audrain

 


Citations

L'amour, panique de la raison, se communique par le frisson (Victor Hugo)
 
La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'à ne pas être soumis à celle d'autrui. (Jean-Jacques Rousseau - Ecrivain et philosophe suisse)

Liberté implique responsabilité. C'est là pourquoi la plupart des hommes la redoutent (Bernard Shaw - Ecrivain irlandais, Nobel de littérature 1925)

J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé (Voltaire)

L'espérance est un risque à courir (Georges Bernanos Ecrivain français)

Supprimer la distance, c'est augmenter la durée du temps. Désormais, on ne vivra pas plus longtemps ; seulement, on vivra plus vite. (Alexandre Dumas)

 

 

 

 

Si vous avez une chanson "amateur" que vous voulez faire découvrir, un poème récité, envoyez le moi à laplumelibre@free.fr avec les paroles écrites et le fichier audio

 


A la découverte de l'univers

 

Sémie sent qu'elle peut faire confiance en ces étrangers, et sait qu'elle ne peut refuser cette offre qui tombe à pique. Elle regarde l'assemblée, tourne la tête pour voir toute la technologie qu'ils ont à leur disposition. Dans le recoin de la "pièce", contre un mur, elle perçoit un vieil appareil modeleur d'aliments, un de ces appareils utilisant un procédé qu'ils avaient cru un temps révolutionnaire, qui à partir de matières, quelque qu'elle soit, pouvait rendre des aliments comestibles. Malheureusement, le goût créé était souvent indigeste, et qui plus est, la comestibilité était sujette à controverse. De nombreux accidents suite à des tests imprudents, des dérives de l'utilisation première de l'appareil, avaient eu lieu. 

Dragon voyant que Sémie regarde l'appareil : - Nous l'avons un peu perfectionné. Malheureusement, l'énergie nécessaire qui se transforme et s'évapore ailleurs, ne peut être recyclé, et au final, la perte est trop importante. De plus, cela ne résout pas des problèmes de logistique."

Sémie souriante : - Hmmm merci... bon, inutile de vous dire que je suis emballée par votre proposition. Je suis prête pour allé voir la dame mystérieuse."

Suvao se lève le premier, ayant hâte de retrouver sa dame. Ysev et Odie reste à leur poste pour finir leur travail. Dragon fait signe à Sémie de passer devant.

Sémie : - Oh faite, quel est votre vraie nom ?

Dragon : - Vous n'aimez pas Dragon ?

Sémie : - Je commence à m'y faire, mais... cela fait un peu bizarre... et puis je suis curieuse !"

Dragon : - Bien, bien, mais gardez votre calme... je m'appelle Piscaul Ashtrim."

Sémie euphorique : - LE Piscaul Ahstrim ? Celui là même qui a inventé un procédé de plantation, qui a achevé la cartes spatiale de l'invisible grâce à ses instruments ? et qui aurai péri dans un terrible incendie, emportant avec lui ses dernières recherches ?"

Dragon souriant :- Celui là même... mais nous discuterons de moi plus tard..."

Sémie : - Comme vous voudrez... j'aurai une question qui n'a rien avoir avec vous, enfin, si, mais..."

Dragon : -Oui ?"

Sémie : - Vous me semblez être contrarié par l'importance qu'accorde votre ami à la femme qui, si j'ai compris, sait voir l'intérieur des gens."

Dragon faisant la moue : "C'est que... je n'étais pas loin d'être écarté par ses visions"

Sémie : " - Ah ? c'est à dire ? Enfin, sauf si il vous est douloureux d'en parler"

Dragon : - "Je pourrai tout vous confesser, mais pas maintenant. Là c'est votre heure".

Le trio est arrivé devant le cocon. Il apparaît à Sémie translucide, mais la lumière est trop intense pour qu'elle puisse voir l'intérieur. Tous les murs aux alentours semble s'effacer. Des filets de poussières gravitent autour, prennent la forme d'objets, de constellations, de planètes, séparées par des sortes de bulles.

Suvao : - "Sémie ? Approchez vous plus prêt... que voyez vous en cet instant dans le cocon ?" 
Sémie : - "Je... Je ne vois plus de cocon, mais une source de lumière aveuglante ?"

Dragon : - "Ah, vous ne voyez rien d'autre, vous devriez essayé de..."

Suvao : - "Suffit, elle doit faire le test toute seule, sinon, cela n'a pas de raison d'être..."

Sémie : -"Je... attendez... Je vois une femme au doux visage, plus de cocons... je... il semble qu'en son ventre... oui, l'univers, je vois l'univers, le fini, l'infini, les entrelas de masses, des bulles dans les bulles, un lieu où se mélange d'une indescriptible manière, la lumière, et... non, je ne serais dire quel est ce phénomène, il semblerait que..."

Suvao passant sa main devant les yeux de Sémie : -"Suffit, détournez vos yeux, sinon vous serez comme aspirée, une partie de vous y restera emprisonnée".

Sémie : - "C'est pour cela que vous la gardez emprisonnée ici ?"

Suvao : - "Elle n'est pas emprisonnée à proprement parlé, il ne faut pas se fier aux apparences, comme vous avez pu le constater, de près l'on ne voit pas la même chose que de loin, enfin, sauf si l'on apprend à poser son regard au delà des formes rendues par les couleurs primaires."

Sémie : - "Je crois comprendre... enfin, en tout cas, je pense qu'elle sera un peu la carte que nous devrons suivre pour atteindre l'objectif ? et que ce serait t'il passé si je n'avais vu encore que le cocon ?"

Suvao se tournant vers dragon : - Oui, elle sera un peu notre guide... pour la vision, ne rien voir aurait toujours été mieux que de voir un monde semi chaotique".

Dragon sur les nerfs, fustigeant du regard Suvao : - Bon, ça va... on va pas reparler de mon cas. Mes sentiments négatifs avaient pris passagèrement le dessus à l'époque..."

Sémie : - "Et vous Suvao, qu'avez vous vu ?"

Suvao rougit, détourne le regard, puis se pose sur la tête du cocon.

Dragon se détendant, souriant presque : - "Lui, il l'a vu elle, dans son entier, le chanceux, de bas en haut..."

Sémie rigolant : - "Je, c'est un peu ce que... ah ! hi hi, je vois, enfin, non, mais je comprends, et je comprends aussi que vous ayez joué le rôle à sa place. Je suppose que si elle devait se montrer aux yeux de tous, des gens auraient pu la kidnapper, ou pire..."

Suvao : - "Elle s'est montrée plusieurs fois, mais beaucoup ne peuvent pas la voir, en tout cas, ils ne voient rien de son âme. Le problème qui s'est posé, est que, si elle arrivait sous le feu des projecteurs, si elle entrait dans les conversations, était prise en image, les gens se seraient posés des questions, et de fil en aiguille, elle se serait mise en danger."

Dragon solennel: - "Sémie ! maintenant nous allons devoir parler du côté pratique... La mission ne va pas commencer tout de suite, il vous faudra un entraînement. Voulez-vous loger ici ? Ou voulez vous rentrer chez vous, poursuivre dans votre quotidien, entrecoupé de journées où nous viendrons vous chercher ?"

Sémie songeuse : - "Je préfère rentrer chez moi. J'ai des projets à terminer, quelques babioles à régler. D'ailleurs, je pourrai peut être vous avoir ce que vous recherchez ? Vous en avez parlé tout à l'heure, il s'agit de quoi ?"

Suvao : - "Non, trop dangereux. Nous avons notre réseau..."

Dragon : - "Hmmm, par contre, elle pourrait me seconder dans cette mission, à deux nous aurions plus de chance, et pourrons en ramener plus."

Suvao : - "Voyez cela entre vous, je te fais confiance. Sur ce, je vous laisse, j'ai à faire".

Suvao s'approche du cocon, glisse sa main sur le haut, en souriant. Il ouvre la bouche, mais aucun ne son ne sort, il sourit, puis s'en va, monte l'escalier.

Sémie : - "Je suppose qu'ils se parlaient par télépathie ?"

Dragon : -"Oui, elle nous parle à nous aussi par ce procédés de communication. Elle pourrait sonder en permanence nos pensée, mais s'y refuse, et puis ce serait trop épuisant, surtout avec ce que certains peuvent penser, hem...".

Sémie : - "Avant de rentrer, vous pouvez finir de me faire faire le tour du propriétaire ?"

Dragon : - "Bien sûr... et je vais en profiter pour vous présenter à d'autres gens, vous faire découvrir quelques unes de nos inventions"

Dragon fait faire le tour à Sémie du propriétaire. Elle redevient toute excitée, les cieux embrasés, en découvrant l'étage du dessous. Un petit étang, où grouillent dans l'eau fluide de tous les poissons, quelques grenouilles, anguilles, et des espèces qui se rapprochent de celles qu'elle avait étudiée, trône au milieu de la végétation. Finalement, après s'être familiarisée avec le paradis caché du complexe de ses hôtes, avoir découvert le dernier cri de la technologie en matière de propulsion, de robots, Sémie est reconduite chez elle à la nuit tombée, de la même manière qu'elle avait été amenée. 

Dragon finissant de mettre son attirail, aidé par Groumpo : "Je vais vous déposer juste en bas de chez vous, vous n'aurez plus qu'à rentrer dans votre bulle ascenseur."

Sémie : - "Merci... et si nous arrivions au moment d'un contrôle ?"

Groumpo esquisse un sourire, et montre le tableau de bord sur l'avant bras de dragon.
Dragon : "Nous avons de quoi leur échapper, et de quoi les prévoir, et puis... nous avons des amis haut placés..."

Sémie : - "Ah ? C'est vraie que vos travaux sont presque d'intérêt publique. D'ailleurs, peut être que..."

Dragon : -"N'y pensez même pas. Nous avons des prédécesseurs qui ont tenté quelque chose mais, cela ne s'est pas bien finit. Vous avez eu un avant goût sur les derniers déboires, dans les archives que vous consultiez sur votre écran... et puis..."

Dragon émeu fait une pause. Groumpo a le regard sombre, mélancolique, et tourne la tête, feignant de regarder ailleurs, semblant appeler Junon du regard. Sémie décide de rompre ce lourd silence en changeant de sujet...

Sémie : - "En tout cas, j'espère que notre aventure dans l'espace ne se fera sans trop d'encombre... et euh, il faudra que vous me fassiez une liste de ce que je dois amener et ne pas amener... et euh, n'oubliez pas que le corps des femmes ne fonctionne pas pareil que les votre, misieur les males. N'est-ce pas Julon ?"

Sémie s'approche du gros chat pour le prendre dans ses bras. Ce dernier quelque peu retissant au premier abord, se love finalement assez vite dans ses bras.

Dragon : -"Bon, on peut y aller..."

Pendant ce temps là, enfin, à quelques 10 ènes de minutes prêt, en comptant le décalage horaire engendré par les distances, la pause scénariste du jour, et les dérapages des doigts sur le clavier, une réunion de grand ponte de l'entreprise mère, se tient. Le lieu de rendez-vous atypique, n'était pas gourmand en nécessité de surveillance physique. Il faut dire que même un homme portant des textiles d'invisibilité, munit d'un appareil qui annule le dégagement de chaleur thermique du corps, sans un parfait imitateur vocale d'une des personnes invitée, sans avoir attendu quelques secondes devant la porte d'entrée de la construction, pour se soumettre au scanner atomique, sans posséder la même ossature, aux fêlures prêt, serait tout bonnement, et tout simplement envoyé vers un des astres artificiels, sans même qu'un poil de la peau ai pu osciller. Enfin, quand au voyage que ferait le malheureux, ignorant tout du danger, ce n'est pas lui, dans son entier, mais ses particules, rendues au monde microscopique. Mais tout ceci avait une probabilité nulle d'arriver, le lieu étant en plein océan noire, dans les profondeurs abyssales, via une tour construite sur une île rocheuse.

Autour d’une table en forme de U, dans une grande pièce de 90 mètre carré, à une centaine de mètres au dessous du niveau de l’eau, éclairée par de la lumière artificielle, de la lumière ressemblant à s’y méprendre à celle du jour, et entouré de murs de glace, rendant à l’aide d’un procédé de plaques à cristaux liquides, un paysage de plage paradisiaque, se retrouvent toutes les sommités de l’entreprise, mais aussi du gouvernement. Ils se sont réunis pour discuter de réformes urgentes, des mesures à prendre, et au-delà de toutes ces contraintes relatives à leur position, pour prendre un peu de bon temps. Enfin, du bon temps qu’ils ne pourront prendre qu’une fois la réunion finie. En ce moment même ils sont tous à écouter l’ordinateur central faire son bilan, présentant des courbes, des photos de régions de la planète où sont implantés des filiales, des photos de révoltent, des chiffres, beaucoup de chiffres, estimant les dégâts, les bénéfices. L’ordinateur « parle » par la bouche d’un androïde, possédant pour séduisant front, un écran. Certains pontes du comité, par réflexe, et pour maintenir leur réputation d’assidus du travail, prennent des notes. 

to be continued

© P.L

 

Page 2

  Page précédente

 

  Page suivante 


 


00033961

 

 

 

 

Classement de sites - Inscrivez le vôtre! L'ABC du Gratuit...Pour trouver les meilleurs sites gratuit de l'Internet !!!


Planete-Virtuelle