Conte à suivre
(du
rififi sur l'or des passages)
Elinoé d'une
petite voix pour cause d'échos :
"Vérifiez bien que la liane est toujours attaché
En la tendant parfois... et euh... restez groupé".
Milonie se raillant : "Oui chef, à vos ordres chef !
Que pouvons nous faire d'autre chef ?"
Elinoé vexé, préféra ne pas porter attention au ton, et à la remarque
sarcastique. Ils firent un bon bout
de chemin dans la pénombre sans qu'il n'y ai de problèmes. Ce qu'ils
avaient omis, c'était l'humidité croissante au fur et à mesure de leur
avancée. Inadie dû rajouter de la poudre et demander à Crirome de
créer une protection imperméable autour de la torche, ce qu'il devait
presque maintenant faire tout les 2 mètres. Elinoé commençait à avoir
froid dans le dos, sentait de moins en moins la lueur de la torche, et il
lui semblait bien que la première fois qu'il avait fait le chemin,
c'était moins loin. Au détour d'une salle, il sentit d'un coup quelque
chose le submerger. Il se retourna vivement. Il vit ses amis pétrifié
sur place par la peur, Inadie son détecteur de danger à la main, qui
avait virait à l'extrême. Il allait leur parler, quand il comprit, ou
plutôt, perçu, malheureusement pour lui, ce qui se passait. Un esprit
désincarné était apparu devant eux, et "s'amusait à jouer avec le
corps de notre pauvre ami, qui eu à son tour la respiration
bloquée.
Le problème avec ce genre d'esprit, c'est que quelque soit leurs
intentions, ils n'ont pas conscience du mal qu'ils peuvent faire, et en
passant à travers les corps, ils perturbent les psychés, affaiblissent
la magie, et parfois, pétrifient même les cellules, à un point, qu'il
est possible de voir un être vivant, devenir une statue (mélange d'or et
de pierre gelée) quelques instants. Il leur arrive parfois d'hanter des
lieux, des corps, de prendre la place d'un autre esprit qui devient à la
place un esprit désincarné, errant sans s'en rendre compte à travers
l'espace, et parfois le temps (les fantômes "extra-oriens"
forment une population non négligeable).
Les habits d'Elinoé commençaient à prendre une étrange couleur à la
lueur de la troche qui s'essoufflait. Inadie, Milonie et Crirome, sortis
de leur torpeur, se regardèrent, se demandant du regard qui avait une
idée de la meilleur façon d'agir.
Milonie : Esprit de malheur, quelles sont donc tes intentions,
Ne vois tu poins le mal de ta création ?
L'esprit : floush, flash, ploushi, plashou, plash...
Crirome : Euh, esprit, es tu là ? ton nom ? euh, enfin plash...
L'esprit : floush, flash, ploushi, plashou, plash...
Inadie : Esprit ? Tu peux pas aller voir ailleurs si nous y sommes ?
L'esprit : floush, flash, ploushi, plashou, plash...
Plash, flash, flash, plashou,
plash...
Emmanie : Hum... j'ai trouvé la solution en me creusant la pomme...
Finalement s'est Emmanie qui réussit à délivrer Elinoé de l'emprise du
malin, qui commençait à vouloir jouer avec sa tête. D'un sort de
l'esprit, faisant attention d'épargner tous les autres, elle renvoya le
fantôme dans la roche. Il allait sûrement errer dans les
particules de celle-ci avant de se remettre à errer dans l'air.
Nos amis purent respirer, et notre poète retrouva ses esprits, l'entière
possession de son corps. Il leur proposa de se poser au sol, et de prendre
une petite collation. Malheureusement pour lui, une fois encore il tomba
mal, enfin, là, il n'était plus le seul à être mal "tombé".
Tous, à l'exception de Milonie, mirent les mains sur de la mousse
venimeuse vivante. Au début ils ne sentirent qu'une simple couche
d'humidité. Au fur et à mesure que le poison fit son effet, que la peau
était attaqué, que les poils de la mousse arrivèrent au point tactile
de leurs mains, ils s'étaient rendu compte de l'attaque. Ils s'étaient
presque tous levés en même temps, paniqués des yeux.
Inadie, pourtant d'habitude très gentille, se mit à faire des reproches
:
Ah ! Tu en as encore beaucoup comme ça
A nous proposer ? non, parce que nous envisageons, ma foi,
De revenir en entier, et pas sous la forme de cette... chose,
Que nous venons de croiser. Du danger, j'ai un peu ma dose...
Milonie trouva l'occasion de sortir ses onguents, et tous purent soigner
leur plaie, et juguler le poison, non mortel.
Elinoé parlant un peu fort : Bon, nous allons manger debout,
Là, nous seront sur de tout...
Bram... en parlant un peu trop fort, porté par l'échos des murs de la
caverne, intensifiée par certaines passes, sa voix eu pour effet de
provoquer un petit éboulement. Il fut sans gravité, mais il eu pour
effet d'étouffer la flamme de la torche, de créer des nuages de
poussières. On eu presque dit, avec l'humidité, que des oeufs en neige
pleuraient des crèmes de poussières. C'était le bouquet... enfin, pas
tout à fait. Quand ils vérifièrent la corde liane, ils
s'aperçurent qu'elle avait filé de la main de Crirome. Tout cela l'avait
réveillé, et se trouvant sans aucune attache, elle n'avait demandé à
personne la permission de partir.
Inadie : Nous voilà bien maintenant, comment retrouverons...
Elinoé : Oui, bon... l'intuition... à l'intuition magique nous nous
fierons...
L'intuition magique est un effluve qui suit LE chemin, le seul, l'unique,
celui à prendre, que l'on sait, sans savoir qu'on le sait, sans qu'on en
prenne conscience, et qui nous guide quand on l'appel, et qu'on sait s'y
oublier, lui obéir au doigt et à l'oeil.
Elinoé avait proféré ces paroles sans lui même être convaincu. Ils
devaient se rattacher à cet espoir, et avec toutes ces émotions sur une
aussi courte période, ils en avaient bien besoin. Ils mangèrent une
petite collation debout. Ils profitèrent de leur arrêt, et des sacs,
pour essayé de raviver la flamme. Ils s'appliquèrent tellement à faire fuir
l'humidité, à saupoudrer d'ingrédients inflammable la torche, qu'ils
manquèrent de créer un grand feu de joie, qu'ils eurent les visages tout
barbouillé de suie. Après quelques pas plus en avant, Milonie allait
ouvrir la bouche pour demander si c'était encore loin, quand des lueurs
d'orphotoluminescence poussèrent çà et là. Ils arrivaient à une
cavité où les Gobelians fleurissaient au crépuscule de leur vie.
Crirome fit remarquer que leur couleur devait sûrement dépendre du temps
qu'il leur restait à vivre.
Milonie : Je ne regrette pas d'être venue et d'avoir bravé le danger,
C'est magnifique ! J'en ai des frissons... je me demande...
Elinoé : Où ils vont aller ? C'est aussi ce que je me suis demandé,
Remarquez que les lueurs les plus faibles quittent la bande,
Partent plus en avant, peut être reviennent ils au noyau
De la planète... peut être est-ce là d'où ils viennent ?
Emmanie : C'est une idée séduisante, mais, j'ai peine
A imaginer la fin d'une créature... et si nous suivions les boyaux ?...
Trop curieux pour rester sur place, malgré les lueurs hypnotiques qui les
fascinaient, ils continuèrent leur chemin, tentant de garder une
bonne distance... Vers le milieu de la salle, ils durent contourner une
grosse roche, qui donnait l'impression de rejoindre le plafond.
Malheureusement, cela les obligea à se rapprocher des Gobelians...
malheureusement car...
Inadie : Mon détecteur de danger indique quelque chose...
Elinoé : Je... leurs yeux, là... ceux là, leurs ailes ne renvoi presque
plus
De couleurs... ils ne devraient pas être là ! où, la cause
En est peut être des ondes magiques maléfiques, un mauvais flux
Qui rodait dans les parages, et qui a trouvé abri en eux.
Milonie : Je propose de foncer, sans plus regarder leurs yeux...
Un Gobelian fonça sur Emmanie, picora ses jambes. Crirome eu le réflexe
de se concentrer, de créer une onde de choc qui repoussa le
"troupeau" de Gobelins assaillant.
Emmanie : Peut être devrions nous les libérer de leur méchanceté ?
Crirome : Non, nous devons au plus vite nous éloigner...
Aussitôt dit... ils avaient rejoint la file de Gobelians
"sains". Ils avaient presque l'impression que leur pieds
étaient orphotoluminescent. Au loin il n'y avait presque plus de lueur,
et fasciné par leur pieds, ils ne se rendirent pas compte que la torche,
tenue encore par Inadie, s'éteignait. Au bout du compte, ils ne virent
pas non plus, à un moment, que le chemin offrait deux bifurcations, et
qu'eux prenaient un chemin abrupte, les offrant aux eaux.
Ainsi, dans le noire le plus totale, ils tombèrent tous à l'eau. Ils
eurent la "chance" de se retrouver à la surface de l'eau,
intacte. Milonie entama la discussion sur ce qu'il y avait de mieux à
faire. Elinoé sentant que quelque chose au loin l'appelait, il leur
demanda si ils ne voulaient pas tenter de voir ce qu'il y avait plus loin.
Emmanie : Je serais plutôt d'avis d'essayer de remonter la pente,
Cela ne devrait être point trop difficile, suffit de créer des fentes...
Elinoé : L'eau est froide, et vous pouvez... mais je vais essayer...
Vous n'êtes pas obligé de venir, si problème j'ai...
Milonie : Nous viendrons te chercher ? Et puis quoi encore ?
Si nous ne devons pas tout nous mettre en danger,
Avec toi je viens... tu n'as pas finit d'écrire
L'histoire que tu m'avais promis... et un sort
Pour que nous tenions plus longtemps je vais faire.
Inadie souriant : Soit, c'est risqué, mais à votre bon plaisir,
Si problème vous avez, nous viendrons... là, nous allons à terre.
Milonie créa une bulle d'oxygène autour d'elle et d'Elinoé. Ils se
donnèrent la main, et plongèrent sous l'eau, pendant que leurs amis,
s'étaient mis au sec. La visibilité sous l'eau était presque aussi nulle,
mais une sorte d'intuition magique maritime, leur permis de se guider. Ils
eurent à un moment donné, l'étrange sensation de passer une porte
orspatiale. Une de ses portes qui vous fait traverser une grande distance.
Nombre de minutes passaient. Milonie fatiguant, fit un signe à Elinoé
vers l'avant, puis sur sa tête, pour lui demander si il désirait
vraiment continuer. Celui-ci, avec les lueurs de la fleur de feu qui
chatouillaient l'eau, bien qu'ils étaient encore sous la roche, sentant
qu'il s'approchait de ce qu'il l'appelait, fit signe que oui. Il ne se
rendait pas compte qu'il présumait de ses forces, ne tardant pas à
s'immobiliser. Son amie essaya de ne pas paniquer, cherchant un moyen de
faire demi-tour, sans elle même y perdre toute ses forces, et se noyer.
L'eau, malgré les lueurs, les reflets de lumières venant d'en haut, se
refroidissait de plus en plus. Les bulles n'avaient plus vraiment
d'effets. Peut être étaient ils tombés dans une gouffre de magie
? Ou pire, était-ce le chemin vers un au delà qui s'ouvrait parce
qu'ils étaient en train de mourir? Elle finit par concentrer toutes ses
pensées, et essayé de rentrer en communication avec une des personnes
restées à terre. Ce fut finalement avec Emmanie, celle qu'elle
connaissait le moins, qu'elle rentra en communication. Emmanie en fit part
à Inadie et Crirome, qui, si ils furent étonné de ne pas avoir perçu
les pensées de Milonie, ne mirent pas en doute sa parole. A eux 3, de
leur dons magique, réussirent à créer un sorte de canal d'air, à
créer à distance une grosse bulle autour des deux
"imprudents", à les réchauffer, et à venir les chercher. Tout
cela se passa en faite beaucoup plus vite que le temps qui avait été mis
pour arriver jusque là dans l'eau. Inadie eu comme l'impression de
percevoir plus en avant, une sortie dans la roche, lorsqu'elle prit dans
ses bras Elinoé pour le ramener, mais elle ne pouvait être sûr du lieu
où cela allait les conduire, et il leur fallait rejoindre leur
terre.
De retour à la pente, les deux sauvés purent reprendre conscience,
remonter, s'éloigner de la salle des Gobelians, où de nouveaux ne
tarderaient pas à arriver. S'arrêtant
à la sortie de la salle, tous, à l'exception d'Elinoé, concentrèrent
leur pouvoir, afin de sécher les vêtements, leur corps. Ce fut là aussi
assez rapide. Il ne leur restait plus qu'à prendre le bon chemin pour
sortir, sans se perdre dans des dédales qu'ils ne pouvaient réellement
percevoir, pensaient ils... Finalement, ils n'eurent à faire appel, pour
cela, à l'intuition magique.. Ils
n'avaient qu'à suivre la direction des premières lueurs d'or qui commençaient
à s'insinuer jusqu'à eux, dans l'ombre
de la caverne...
Milonie souriant : Je crois bien que nos parents seront furieux,
A moins qu'avec de la chance, ils soient encore endormis...
Crirome : Avec la chance que nous avons, autant prier les dieux...
Emmanie : Il faut voir le bon côté, tous nous sommes en vie...
Milonie : Oui, c'est vraie, une bien belle aventure, on le refait ce soir
?
Elinoé : Euh...c'est une blague j'espère ? parce que me laisser choir,
Reposer, est la seule chose dont j'ai envie pour l'éternité à venir...
Inadie : Oui, faudrait être mazot... ma doudoune* me manque
Milonie riant : Je plaisantais... je suis aussi exténué, et ce plaisir
Du danger, je ne suis prêt à le ressentir... où alors dans une autre
planque...
* doudoune = couverture faites de tissus vivants, s'adaptant aux formes du
corps pour les réchauffer, insufflant une douce chaleur par moment..
Au bout du compte, ils arrivèrent assez vite à l'air libre, comme si le
chemin était devenu plus court. A l'entrée, à l'endroit où la liane
avait été attachée, il ne restait plus que l'attache, elle s'était
échappée. Une douce brise amenait les effluves de la Caritanée, et
avivait les visages à la limite de l'endormissement. Le lieux leur
paraissait maintenant presque paradisiaque. Ils rentrèrent chacun chez
eux sans aucune difficulté. Elinoé fut bien entendu le premier. Après
avoir serrer la main de Crirome et fait la bises aux filles, il réussit
à rentrer dans la maison sans faire pousser un cri aux chats détecteurs
d'intrus. En montant à l'étage, il appréhendait le réveille de
Janousse qui dormait peu lorsqu'il partait, mais il réussit à rentrer
dans sa chambre, où il fut soulager, et pu laissé libre court à son
inspiration, avant de s'endormir.
Amis...
Amis
! Par notre magie protégés,
Nous
avons bravé l'inconnu,
Echappé de peu à une fin glaciale.
Amis ! sauvé vous m'avez,
Nous en retournant vers le flux
Du sang, pour réchauffer le cristal.
Amis ! Nous avons découvert un trésor
Qui s'est petit à petit éveillé de nos fors.
Une bien belle aventure nous avons vécu,
A la sortie, aucun de nous a été déçu...
Amis ! En moi vous resterez gravé,
Quelque soit les jours où nous serons éloignés,
Mais, s'il y a un chemin à nous découvert,
Long à suivre, à travers la pierre,
Amis... seul je devrai le faire...
Pour Elinoé,
il n'y avait aucun doute... Il ne pouvait embringuer ses amis plus en avant,
un jour il serait plus à même de le réaliser. Il en était persuadé au
fond de lui. Il s'endormit alors que l'heure se faisait rose/violette, que
dans sa maison, sur son continent,Flaurorie s'éveillait...
(©
P.L... A
suivre...)
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