La Libre
N ° 7 - Journal en fond poétique 

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- Conte à suivre

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- Poèmes d'auteurs à l'affiche
- Interview
- Conte sur déité


Cueillez des aujourd'hui les roses de la vie

CUEILLEZ dès à présent ce que l'aube à fêté,
DES frêles fleurs sauvages aux parfums d'un été.
AUJOURD'HUI tout est beau et réjoui nos âmes,
LES odeurs, les couleurs égayent notre flamme.
ROSES de ce matin, beautés de ces grands jours,
DE quelle idylle es-tu, toi qui me dis bonjour ?
LA crainte du futur me fait aimer la vie ;
VIE !, le mot est doux, mais quelle sotte envie !...

Le 7 décembre 2002
© Bonnefoy Robert

 

Clapet (Acrostiche)

C

e matin, réveil tôt pour la prise de sang...
La vampire était belle et sous ses airs pressants
Aborda mon bras droit au pouls évanescent,
Plongea la fine aiguille sous mon regard absent,
Et retira ma vie d'un geste ahurissant !
Tout s'est passé trop vite que j'en fus impuissant.

 

Fantasme... (acrostiche)

Figurez-vous qu'un jour, j'ai été bien malade :
Alité tout le temps et seul dans une chambre,
N'ayant pas de visite et point de réconfort...
Tout était calme, un soir, j'étais hors de mes draps,
Avec un doux sourire, une infirmière entra.
Sa courte blouse blanche sentait bon le cédrat.
Me croyant endormi et en plein inconfort,
Elle vint près de moi pour me couvrir les membres
Et resta un moment en vraie garde - malade...

Ensuite l'inconnue, me donnant l'aphasie,
Tirailla sur sa blouse qui semblait l'agacer,
Retira ses dessous qui venaient de céder.
Et comble de misère en un vif demi-tour
Accrocha son corsage qui cassa à son tour !
L'infirmière ainsi nue me montra ses atours,
Ignorant qu'un démon vint de me posséder.
Trop frêles vêtements aux bien trop fins lacets,
Est-ce là un prélude à mon euthanasie ?

Le 14 décembre 2002
© Bonnefoy Robert

 

Quelques couleurs

Dans le noir de ma vie, j’ai rajouté des couleurs
Afin que ma vie se remplisse de plus de bonheur!
Depuis par bribes, je me délecte de ses saveurs
Je plonge juste dans l’instant sans plus nul pleur. 

Y a-t-il eu dans mon passé vraiment trop de noir?
Qu’enfin je redécouvre de jolies touches d‘espoir!
Celles qui avaient disparu dans un monde à part
Que je retrouvais quand enfin venait le soir! 

De mon cœur meurtri jaillit un doux requiem
Des mots naissent, se transformant en poème
Dans les moments noirs, j’ai dit des : je t’aime
Et je les redis encore sans le moindre problème. 

Combien de fois ai-je du faire d’immenses efforts ? 
Pour faire avancer ce que j’appelle mon corps
Depuis j’enjolive ma vie, pour en faire un décor
Et cela, certes jusqu’au jour de ma lointaine mort. 

J’avoue quelques rides apparues sur mon visage
Je me regarde en le comparant à une belle plage
Un oiseau venu de je ne sais où tourne la page
De cette vie vécue et dans elle, je m’engage. 

Les couleurs sont là, le fond noir a bien changé
J’ai encore tant à faire, à Dieu je vais quémander
Des jours meilleurs évoqués dans un message trouvé
Dans ma boîte, qui me disait qu’il faut savoir espérer. 

04/01/2003
© MIchèle R.

 

Lettre d'amour

Tes yeux sont comme deux diamants 
Ton sourire est un fruit mûr
Ta peau est douce comme le velours
Tes cheveux coulent telle une cascade dorée 
Tes mains sont fines comme de la porcelaine 
Ton corps est aussi souple qu'une liane 
Ta voix est comme le cristal 
Ton rire est la plus belle musique du monde 
Tous ces mots pour te dire que je t'aime 

© Tahar


Interview de Yves Drolet

(Yves est un grand poète de l'autre continent, qui élève des chats, mais qui pour le plus grand plaisir d'une petite communauté de poètes amis, prend la plume, la sauce à ses songes, et au grès des flux de l'univers qui viennent le visiter. Il a bien voulu se prêter au jeux de l'interview, d'une bien belle et dévastatrice manière :o)  ) 

 

1 - Depuis combien de temps baignez-vous dans la poésie ? Racontez-nous ... 

..baigner , baigner, c'est un grand mot... je me suis déjà noyé une fois ou deux, alors avant de me saucer aujourd'hui, tu comprendras, j'hésite, j'y vais d'abord avec la pointe de l'orteil, question de savoir la température de l'eau... une fois que ma grosse orteil cette oreille magnétique ne dépiste pas de calmar ou de requin dans les voisinages alors , alors.... Même dans une piscine municipale j'ai des hésitations, j'ai déjà été empoisonné par des émanations de chlore suite à une expérience de laboratoire dans ma jeunesse, alors avant de me lancer je plonge le doigt et je l'amène à mon nez, s'il me dit non, alors pas moyen j'y vais pas. 

Un ami m'avait amener à un grand parc, près du fleuve il y a de cela quelques années, mais je suis hyper sensible au mouvement, et le fleuve, le fleuve c'est le mouvement au majuscule, avec une présence et une force incroyable... alors là non plus je ne me suis pas baigné, tu peux en être sur...
il y a quelque années au début de notre mariage je suis allé avec ma femme au bord de la mer...... mais la mer, mon vieux, c'est mille fois le fleuve, je suis rester là, sidéré, incapable de bouger, contemplant cette immensité qui se présentait à moi, comme un guerrier démesuré au proportion incroyable qui me contemplait tout aussi farouchement que moi....

alors là mon vieux tu peux être sur que je ne me suis pas baigné...... oh! faut pas croire que je ne me baigne jamais je prend ma douche tous les jours et j'ai pas peur de l'eau... dans ma baignoire..... 

c'est comme cela la vie......tant qu'à la poésie, j'ai commencé à écrire j'avais 8-10 ans... Avant je dessinais, je dessine pas si mal d'ailleurs, mais tranquillement je me suis mis à placer des mots dans ce que je dessinais, et il me semblait que cela avait plus de sens, et redonnait à mes dessin une signification que je ne réussissais pas à leur donner au travers le dessin. et tranquillement j'ai migré pour l'écriture, à douze -quinze ans j'écrivais... mal m'en pris d'ailleurs... car je suis dyslexique, ça je l'apprendrai vingt ou trente ans plus tard, mais en attendant je vais couler systématiquement tout les cours de français que je vais suivre à l'école, jusqu'à la fin de mon secondaire... pas faute d'idéen mais justement à cause des fautes d'orthographes et cela au grand désespoir de mes professeurs... finalement on a décider que j'avais un problème de localisation dans l'espace et que c'était là la cause de tout mes ennuies...

bon moi je veux bien... si ça leur fait plaisir.... ils ont marqué cela dans leur dossiers, et finalement les deux ou trois dernières années scolaires j'ai passé sur la ligne par la grâce de mes professeurs et de ce dossiers...

écrire c'est une vie, je ne le savais pas alors quand j'ai commencé.. il me semblait juste qu'il me fallait un compagnon, un compagnon avec qui échanger, un bout de papier qui me suivrait partout et à qui je conterais ma vie, la vie... j'avais eu un compagnon imaginaire pendant plusieurs années que mes parent, finalement avant que j'entre à l'école, avaient tué sur le conseil de je ne sais plus trop qui..... et je dois avoué que ce compagnon il me manquait, et me manque encore parfois, même à cinquante ans ... ainsi donc je me suis mis a me traîner un calepin et un crayon et j'ai commencé à écrire... au début j'étais poète, rien a faire, à 12 ans, à 15 ans, à 20 ans on est poète on n'est pas écrivain , on est pas littérateur, on est pas... on est poète... et on se fait un devoir de bien paraître et de rimer l'univers. On apprend la rime, les vers, la ballade, le laie , le tirelaie, l'ode , l'acrostiche, l'aubade, la chanson etc... peu importe l'univers rime avec quelque chose, et entre autre avec notre croyance qu'il rime en fait avec quelque chose... alors j'ai écris j'ai tout écris des vers de toutes les formes de toutes les grandeurs de toutes les structures... et je me suis assujetti à la versification classique pendant de nombreuse années. Mais comme je suis fait, il me fallait aller explorer d'autres avenues, alors j'ai fait du théâtre et j'ai écris du théâtre, en amateur bien sur... mais la j'ai appris et beaucoup... beaucoup sur l'écriture, car le théâtre c'est la Rampe bien sur, mais c'est aussi la voie d'accès et la porte ouverte sur la vie et sur une autre forme d'écriture, l'écriture de la parole et ça c'est un autre univers.... et je me suis laissé emporté....
la parole.....

je suis un poète
et je le resterai jusqu'à la fin de ma vie...
mais aujourd'hui la poésie c'est autre chose......

elle n'est plus seulement porteuse de musique , elle est porteuse d'un sens, d'une signification.. et plus que partout ailleurs cette signification doit être explicite et très claire. la poésie se prête mal au long discours, et demeure à mes yeux un écrin, un cristal, un pur joyaux, ou le sentir l'expression, raffinée , mille fois raffinées, ne devient plus qu'un soupir, un cri, un râle, un rire, une larme, que l'on cueille du bout d'un doigt sur la joue de l'être aimé....

pas deux idées, une
pas trois sentir, un seul
pas trop d'émotion, une seule, exprimé dans sa plénitude.....et peu importe que cela soit en vers ou en prose, ce qui importe c'est que lorsque vous m'apporter un poème ce ne soit pas un collier que vous m'apportez, mais une perle seulement, unique rare et magnifique.... le collier c'est pour la littérature, le panache c'est pour le théâtre ou la nouvelle, le déploiement des splendeurs et des univers c'est pour le roman....
la poésie c'est une perle dans son écrin de mot, 
une larme cueillie sur la joue de l'être aimé, 
le rire de l'enfant,
cet instant qui s'envole au milieu du verbe aimer...
ah! poète! poète alors tu sauras que ces instants sont éternités......



2 - A quel genre de littérature, d'artiste (s), vous identifiez vous ?

ah la question terrible? la question piège à cent milles dollars.... 
c'est en général ce genre de question que j'évite de répondre, pour ne pas insulter personne. je suis un peu particulier, relativement très asocial et très peu associatif, je n'aime pas les foules, et je préfère mille fois mon petit nid douillet, et l'anonymat qu'il me permet ... 

De là je peux tout me permettre... 

Oh! ne pas croire que je rejette de la main l'art et ses monuments... j'ai un attachement particulier pour le chant grégorien et pour la sculpture et l'architecture des temples comme Buru Budur, Ankor-vat, ou simplement l'Acropole duquel je disais que l'on ne pourrait jamais se retrouver ensemble l'un face à l'autre tellement sa beauté est dévastatrice.... 

et je ne rie pas, la beauté est aussi mortel que la laideur, et plus encore mille fois plus encore et personne ne s'en rend compte... la beauté est dévastatrice et n'a de pitié pour personne.... la beauté ne nivelle rien seul la laideur nivelle... la beauté est sans compromis, total et irrésoluble, on la prend avec toutes ses conséquences ou on ne la prend pas et l'on s'en va..... il n'y a pas de demi mesure avec la beauté elle est totale ou elle n'est pas...  

il n'y a pas de mesure....Dans la laideur il y a des degré pas dans la beauté.. 
il y a beauté ou il n'y a rien...

voyez vous quand je regarde la chapelle Sixtine, dont j'ai je ne sais combien de copies sur mon ordinateur.... quand je me laisse aller à m'y perdre, alors, croyez- moi, je prie....... je suis incapable de vous dire d'autre chose, il n'y a pas d'autre mots il n'y a rien d'autre, et alors je me tais.... là ou je ne me tais pas par exemple c'est en littérature... Et la je suis un fieffé bavard... mais je suis incapable de répondre a une telle question. car je ne suis pas un poète ou un littérateur francophone... je m'exprime mal, ce que je veux dire c'est que mes sources et mon univers littéraire ne sont pas exclusivement francophone. oui je m'exprime en français et du mieux que je peux, et c'est loin d'être toujours parfait, mais je considère que je fais une littérature humaine, globalement humain et pas exclusivement francophone....
je suis parfaitement bilingue, français anglais, j'en ai aucun mérite j'ai grandit dans un milieu familial où les deux cultures étaient présentes... et dans un milieu de travail où ces deux langues étaient nécessaire... 

mais si je m'arrête un peu que je m'assoie pour vous répondre je vous dirais tout de go et naturellement, que je suis un anglophone Arthurien (de l'époque du roi Arthur ) qui s'exprime dans un français moyen avec les structures de pensée d'un membre de "l'american academie of science fiction, where every thing goes as long as it is plosible"( traduction- un membre de l'académie américaine de science fiction ou tout est acceptable dans la mesure ou c'est plausible). oui j'ai admiré Proust Claudel, Péguy, Mallarmé, Lamartine, Chénier, Hugo, Verlaine Villon Rimbeault... mais j'ai aussi adoré Milton, Tennyson, Fitzgerall Lewis Caroll, et je ne sais combien d'autres.....
j'écris en français, j'écrirai toute ma vie en français, mais j'hésite encore à dire que je suis un poète français.... pas plus que québécois d'ailleurs, quoique j'en ai la verve, la nationalité, le mordant et le fiel et le rire le rire omniprésent des québécois....

je suis un poète... un écrivain... voila ce que je suis, et pour moi cela abolie toute les frontières et toutes les distinctions de société, de classes, de religions... et combien d'autre dont je ne me reconnais plus..... s'il fallait absolument que je me trouve une école alors écoutez je vous dirais.... 
en 1962 deux auteurs français, Jacques Bergier et Louis Powell publiait "le matin des magiciens" dans lequel ils prônaient une approche du réel qu'ils appelaient 'le réalisme fantastique'.

aujourd'hui Jacques Bergier est mort, mais je serais flatté et honoré de croire que ce mouvement a encore un sens et que j'en fais partie. et finalement si je devrais me déclarer d'un mouvement quelconque ce serait de celui-là....celui la qui me ressemble le plus, le réalisme fantastique... 

car si on y regarde bien , la où il y a le plus d'extraordinaire c'est toujours au milieu des plus crasses des banalités.... ainsi par exemple souvenez vous de ce film génial, le premier des HIghlander, tourner avec cet acteur français dont je ne me souviens plus du nom.... au beau milieu du film il y a cette scène extra ordinaire et digne des plus grand classique.... de la philosophie et de l'art cinématographique..... Dans une cour du Bronx salle encrassé puant la poubelle deux immortels appelés par une nécessité interne s'affronte.... 

le bien et le mal se joue là dans ce milieu pourrie... arrive sur l'entrefait un américain moyen membre d'une communauté d'extrême droite qui passe par la cour pour aller rencontrer sa maîtresse qui vie à l'étage d'un des immeubles adjacent .... il arrive là au beau milieu de ce combat... un des dieux en sortira vainqueur, dans notre cas l'incarnation du mal aura raison, une fois de plus du bien....et aspirera à sa victoire, toutes les énergies de celui contre lequel il luttait.....

imaginer notre homme.....

il s'en retourne courant vers sa voiture en extrait du coffre un m-16 et quelques chargeurs et tout de go s'en va, innocent, imbécile, inconscient de ce qui l'attend affronter le dieu vainqueur qui se relève à peine de cette infusion d'énergie que lui a procuré sa victoire.... notre homme vide sur le dieu un premier chargeur puis un second, et le dieu surprit regarde ce loustic , pour ne pas dire ce moustique, lui donne quelque baffes et l'envoie balader dans les poubelles, et s'en retourne à son activité de dieu.... et notre homme se réveille à l'hôpital, une jambe cassé, des cotes fêlées avec un poignet amoché, et de nombreuses équimoses de toute espèce, et surtout convaincu à tout jamais qu'il a vu et affronté un dieu, et que dorénavant "ILS" sont parmi nous..... et que sont devoir est à jamais de lutter contre les "étranger " que représente ce "ILS"... 

j'aime ce film pour cet extrait

ti cul s'en va voire son amante, il ne se doute pas que dans l'obscurité qui le sépare de son désir les dieux ont affaire.... imbécile et inconscient, réduisant la réalité à sa seule réalité, il va plonger pieds et mains liés dans un trou métaphysique suspendu au milieu de son désir et va se défendre avec les seul armes, qui à ses yeux, lui procurent une supériorité, un m-16 un fusil mitrailleur capable de vider sur un objectif a courte distance 25 balles a la seconde.....

maman, maman au secours!!!!!!!!!

mais ce qu'il y a de fascinant dans cette histoire c'est que l'auteur du scénario affirme c'est que notre univers est peint de "trous" dans lequel tout peut se passer, et dans lesquels finalement tout se passe... et c'est ce que j'appelle le réel fantastique.......

 


3 - Quels sont les artistes, poètes, ou autre, qui vous ont le plus touché ?


Sans aucune hésitation et sans aucun doute possible Michaelangelo Buonarroti, dit Michel Ange pour "sa Piéta" , qui est à mes yeux le plus grand chef d'oeuvre de la sculpture de tous les temps .... la Nature qui recueille son fils qu'elle a donné pour sauver ceux qu'elle a le plus aimé..... Oh madona! vous savez "anna" veut dire "terre", "ma" dans toutes les langues du monde veut dire mère, et le tout petit Gulliver, ce petit chaton que je nourris quand il veut manger miaule Ma ......mettez ma et anna ensemble et quelque part au bout de la route vous aurez Madonna qui veut vraiment dire ma mère Terre... 

vous savez cette question m'a toujours fasciné pourquoi cette mère disproportionnée qui recueille son fils presque deux fois plus petit que lui.... et la réponse est tellement évidente ce que michael-angelo a voulu représenté la MÈRE de toute les mères , la MÈRE première , la terre qui de nouveau ramène en son sein son enfant divin.... pour l'ensevelir, mais aussi pour le materné, et lui redonner toute la splendeur de l'être qu'elle a conçu.....Oh arrêtez moi quelque part arrêtez moi.... parce que la je m'en vais et je m'en vais loin 

on a toujours cru que michel angelo avait fait ses statue en fonction de la taille de l'église de St-Pierre de Rome, rien à voire. quand le bloc de marbre de la taille que vous avez commandé est devant vous, vous êtes seul à décider des proportions et de la signification de ces proportions..... et un sculpteur devant un tel bloc est seul à voire ce qu'il va faire.... il le voit....je ne sais pas si vous pouvez sentir là tout le mystère de la création, mais pour moi là il est palpable.....pour moi il aurait pu faire cette piéta aveugle, car il la voyait dans la pierre....car il la voyait dans la pierre, et il vous répondra plus tard je n'ai fait qu'à la faire apparaître... quand il a fait la piéta, il allait avoir 30 ans.... des fois je me dis.....qu'il n'y a pas de pitié pour les païens et les affreux comme moi....

y a t-il dans l'histoire de la littérature ou du théâtre une oeuvre qui m'ai touché autant...
je ne sais pas...

la dernière oeuvre qui m'est vraiment touché c'est le mahabharata, la gigantesque épopée épique indoue. Il y a dans cet oeuvre un souffle, un souffle, que je qualifierai de divin, une envolée d'une incroyable puissance, et je ne parle pas ici de tout cette récupération religieuse de cette oeuvre, je parle de poésie, d'écriture.... les dieux qu'ils s'arrangent avec les dieux, moi je lie une oeuvre écrite de main d'homme... Mais quel souffle!.... quel élan.!
cet oeuvre est écrite sur le volcan de l'esprit et ce dernier explose partout au travers ces pages. une troupe de théâtre française parisienne a monté en collaboration avec le réseau public d'éducation du Vermont (PBS)une adaptation télévisuelle de mahabharata je l,ai vue trois ou quatre fois c,est a coupé le souffle... si vous fouillé le net un peu, PBS a une très belle page éducationnelle allez y voire....

mon conseil, si cela vous intéresse, trouver, copier, pirater l'émission de deux heures de (pbs), ne lisez pas le texte français qui a été fait à la suite de cette émission.... et quand vous l'aurez vu quelques fois aller alors à la bibliothèque et trouvez vous une mahabharata avec le moins de commentaires religieux possible et installez vous, vous en avez pour un mois de jouissance.....

Une autre oeuvre qui m'a marqué est évidemment "Le Prophète" de Kalil Gibran.... 

Seul, hors de son contexte et sans l'appuie des autres oeuvres de Gibran ce livre est ennuyant... mais lorsqu'on a entendu chanté sa poésie la richesse de la poésie des autres oeuvres de Gibran , alors "le prophète" devient une oeuvre magistrale... Il faut l'entendre chanté, car tout le prophète est un chant, d'une richesse de nostalgie d'un appel d'une poésie et d'une langue inouïe.... par moment on peut pratiquement l'entendre parlé la langues des ailés.... Ouff ! ça j'ai pas vue ça souvent......

c'est un espèce de lieu commun de ces temps là
-Vous avez lu le Seigneur
-ouais ...
-mais vous devriez
-écoutez bonhomme je l,ai lu 11 fois , 5 fois en anglais et 6 fois en français, ça vous va!
oui je vous ferai grâce de vous parler du seigneur des Anneaux, vous en avez probablement déjà une indigestion, 
mais je vais vous parler du "SiMaRilion" la perle dans l'huître....

je ne me souviens jamais comment l'écrire ça n'a pas d'importance.
c'est une oeuvre ultérieur au seigneur des anneaux, donc d'une maturité achevé et accomplie, qui lui donne toute sa puissance et toute sa dimension... et n'ayez crainte ils n'en feront jamais une adaptation cinématographique, à moins qu'un japonais, mais là je ne puis répondre de rien.... il ne pouvait pas être écrit avant le Seigneur des Anneaux car le Simarilion est l'histoire d'avant la Terre du Milieu.... vous allez dire que je déraille quand je dis qu'au fond tous les milles quelques pages du seigneurs des Anneaux ne sont que l'entrée en matière du Simarilion, pourtant c'est ce que je pense.....
Le Simarilion c'est la cosmogonie, la cosmogonie elfique....c'est un pur joyau, un cristal d'une beauté et d'une pureté extraordinaire qui brille dans l'oeuvre de Tolkien, comme la perle au milieu de l'huître, mais si vous n'avez pas l'intention de lire le Seigneur des Anneaux, alors oubliez le Simarilion, car il vous apparaîtra comme quelque chose de fade et sans profondeur, et pourtant, ce n'est pas de cela qu'il manque.....et croyez moi là est l'élan mythique.....

je devrais vous parler d'HOMÈRE, DIEU LE PÈRE
je devrais vous Parler de son fils incarné dans l'Ohio, ou l"Idaho je ne me souviens plus,
Walt Whitman, qui de son bras l'age et puissant repousse les nuées de la culture et affronte nue l'univers, quelle LIBERTÉ!
je devrais vous parler de Sigismound Freud
mais non.... 

yé vais vous parlé dé la révolussion
viva Zappata, el papa!

il fut publié chez Gallimard en 1960
je l'ai lu en une nuit du 25 au 26 décembre 1962 et c'est pour cela l'erreur que j'ai faite un peu plus haut au sujet de la date de publication... et chaque minutes de cette nuit là fut un pur ravissement.... quand je me suis couché ce matin là je n'étais plus la même personne...
yavait été révolussionné.......

Après cinq ans de recherche Jacques Bergier et Louis Powell ont publié chez Gallimard "Le matin des magiciens" Vous n'avez pas d'idée.... dans l'ensemble vous êtes des gens cultivés qui abordez ce journal avec derrière vous toute une culture, une culture littéraire et surtout une Culture avec tout ce que cela comporte.... 

et moi je vous dis la culture que vous avez aujourd'hui est en partie fondée dans l'oeuvre de ces deux puissants personnages, et sans eux, votre regard sur le monde serait dangereusement différent, et souffrirait d'un étranglement croissant et vous tomberiez écrasé, étouffé sous le poids d'un monde sans ouverture...... malgré toute sa prétention l'Occident ne se prête pas à l'ouverture... c'est encore un monde de castes de clan d'organisation secrète et clandestine, dans lequel circule à pas lent et feutré le pouvoir et le savoir..... 

c'est ainsi en Amérique c'est ainsi en Europe, et je croirais pire encore en Europe... Et Régulièrement la culture des deux continents a besoin de se faire secouer.... 

voila ce qu'ils ont fait ..... Ils ont pris la culture et comme des géant ils ont secoué le pommier autant qu'ils ont pu, et croyez moi ça a brassé la révolussionnn!

mais vous me direz , oui mais t'avais 16 ans, t'étais naïf et sans véritable culture et tu as été impressionné, y rien là...., moi je dis si vous êtes capable de dire et que vous le pensez cela alors vous êtes certainement capable d'essayé pour voire.... le matin des magiciens se trouve dans toutes bonne librairie de seconde mains.... mais ne le lisez pas en une nuit prenez le temps de déguster... ce n'est pas un livre qu'on lit, c'est un livre qu'on relie.... et ça fait peut-être la dixième fois que je le rachète pour le relire ..... je me doute bien qu'aujourd'hui ce livre n'a plus l'impact qu'il avait à l'époque, car d'autres ont suivi sur les chemins qu'ils ont tracés, mais quand même il y a la encore des perles qui ne sont pas encore découvertes croyez moi....
si vous essayé alors laissez un petit mot à Pascal, je serais curieux de savoir ce que vous en avez pensée....... 

la culture et la naïveté ça fait de bons amis




4 - Que représente pour vous la poésie, qu'y recherchez vous ? 


vous êtes des poètes vous ne vous rendez pas compte.... Mais les gens dehors dans la rue à mes yeux ne voie pas, ils regardent, ils écoutent, mais ils n'entendent pas... même pas la parole que tu leur dis..... c'est notoire, c'est connu, les gens n'écoutent qu'eux même, ils n'entendent rien d'autre que le bruit de leur pas, que le battement de leur coeur... alors tu peux poétiser n'importe quoi dire n'importe quoi, gueuler crier chialer faire tout les temps..... ils n'en continueront pas moins d'entendre le bruit de leur coeur et celui de leurs pas....

alors quand on me demande ce que j'attend, ma réponse c'est rien, car je sais trop pertinemment que les gens n'écoutent que ce qu'ils veulent bien, n'entendent que ce qu'ils ont au fond d'eux même, et tant qu'au reste, plus souvent qu'autrement, ils ne sont même pas en accord avec leurs gestes.... ils pensent des choses et font autrement... 

alors , alors je n'arrêterai pas de gueuler je n'arrêterai pas de dire, je n'arrêterai jamais de faire de la poésie.... parce que je sais au fond de moi que quelque part, quelqu'un entend, que quelque part quelqu'un entendra.... et que celui là attend ce que j'ai à dire.... pour le reste je ne me fais pas d'illusion je parle dans le vide le plus complet...

c'est un soliloque.... non pas exactement c'est un dialogue avec des inconnus... 
à qui est ce que j'ai parlé d'Écho Ah! oui à Michèle j'ai invoqué le mystère d'Écho...

-dites moi mon très cher Wilson c'est quoi le secret d'Écho
-selon moi mon très cher Lockmes c'est elle qui l'a tué
-Vous croyez,
- Écoutez regardez les faits, selon elle, elle est partie cueillir des fleurs, et quand elle est revient, elle ne trouve plus Narcisse, et part à sa recherche par mont et par vaux. Ca ne tient pas la route.... elle n'a pas vue le corps de Narcisse dans la fontaine. Vous avez vue la taille de la fontaine non cher Lokemess, comment n'as-t-elle pas pu y voire le corps de Narcisse, non elle l'a poussé et stupéfaite de son geste, elle a simplement chaviré et s'est imaginé que ce dernier n'était plus là, ou alors elle feint, pour cacher son geste....
-vous croyez?
lui répondit Lokmess en sortant son violon d'ingre et ses bigoudis....
mais justement c'est la toute la question ou il est ce corps, cet apollon selon les dires de certain....
-dans le jardin c'est sur, elle l'a enterrer dans le jardin adjacent où d'autre?
-Ah ces mèches qui ne veulent pas tenir..... la je vous suivrais, mais quelque chose me dit qu'il est encore dans la fontaine....
-mais vous l'auriez vu!
-ça il n'y a rien de moins sur dites moi croyez vous que je devrais changer de coiffure avec des cheveux comme ça.
-qu'est ce que vous voulez dire Lockmess...

Il se tâtait les cheveux et la barbe comme un homme qui en avait assez de son apparence et voulait en changer. il prit les ciseaux et commença à tailler sa barbe et ses cheveux

-Lockmess! qu'est ce que vous faites?
-je fais comme Narcisse
-je ne comprend pas
-Narcisse n'est jamais mort, il a changer de forme....voyez vous Wilson la fontaine c'est le coeur l'eau de la fontaine c'est la nature il s'est regarder dans l'eau de la fontaine et qu'est ce qu'il a vu...
-lui évidemment
-erreur mon bon Wilson il S'est vu lui tel que la nature au fond de son coeur le voit un Narcisse océanique , cosmique , et il s'est trouvé beau.....
-Mais...
-Et oui il a voulu s'emparer de cette image, mais c'est cette image qui s'est emparer de lui, alors il s'est noyé dans ce lui-même océanique....
est-il mort pour autant non, je dirais même qu'il est ressucité...
-et c'est pour cela qu'Écho ne la pas reconnu
-elle l'a reconnu Wilson, et elle est partie par mont et par vaux annoncé la bonne nouvelle
-mais alors Lockmess
-alors, quand tu écris tu es seul dans ton désert quand tu publie tu es seul devant la critique et tu espères seulement que quelqu'un apprécie....

mais l'écrivain -auteur-lecteur- critique lui a déjà compris et apprécie....
au fond de toi tu es l'écho de ta critique
au fond de toi tu es l'écho de ta pensé qui a amené ce texte,
mais plus tu es l'écho de la pensée simplement
et plus loin encore tu es l'écho du geste de créer ce texte, 
et encore plus loin tu es l'écho du geste créateur simplement, 
et en écrivant, tu te fais l'écho de l'être océanique au fond de toi...
et alors cet écho, de toi à toi qui te réponds 
et alors cet écho de toi à toi qui te fais, 
et alors cet écho de toi à toi à l'univers dehors vous fait
et ce faire est la première réponse de l'inconnu pour qui j'écris...
le reste c'est comme les mathématique de fourrier, ou encore les harmoniques en musique, et les premières harmoniques vibrent au fond de toi et transforme l'univers.....

Tu vois Wilson il fallait juste y penser...
-mais Narcisse
-il n'a jamais cesser d'être là au fond de moi-même a admirer l'écho et qu'est ce que vous penser de ma nouvelle allure Wilson
-J'en suis pantois
-est ce la l'écho de votre pensée.. ou ...?




5 - Quelles sont les autres passions "artistiques" qui vous animent ?


la peinture bien sur, j'ai commencé à écrire en ajoutant des mots dans ce que je dessinais, et aujourd'hui encore quand j'ai été un temps sans écrire je recommence toujours par dessiner.... c'est là la source....
mais s'est rajouter à cela, la sculpture. j'en fait peu, mais dieu que j'aime la troisième dimension....

vous savez j'ai tout écris : de la poésie des contes des romans, du théâtre, des pamphlet, des thèses, de la publicité, et même des discours politiques.

et au travers cela, il arrive de me dire que ma plus grande passion c'est la parole... Ouff! ne vous faites pas d'illusion je ne parle pas beaucoup, mais lâchez moi pas loose sur un sujet que j'adore ou sur mes problèmes d'ordinateurs ou mes chats.

Mais dites moi de quoi aimez vous parlez?

Moi je déteste parler de moi en partant, donc, soyez heureux que je consente à parler ainsi au milieu d'un interview, mais ça c'est pas vrai. 

Communiquer s'est s'impliquer, et je n'ai pas peur de m'impliquer et pour communiquer je peux aller loin... Reste qu'une grande partie de mon univers restera toujours dans l'ombre et c'est ainsi que je le veux. Pourquoi ? Parce que c'est ainsi.....Je suis un scorpion ascendant cancer, pour moi les voûtes ténébreuses du fond des mers et des gouffres salins, sont mes lieux de prédilection, j'y vais la chercher la source d'inspiration dans un lieu sacré ou je ne laisse entrer personne.... fin de ce chapitre....

Alors de quoi vous parlez, 
des objets....

pour moi ne sont que des objets c'est à dire sans trop de valeur autre que leur utilité... donc je n'ai pas d'intérêt, sauf mon ordino qui lui vie dangereusement.... je vie dans un quartier de Montréal, en ville, au Québec, ou au moindre souffle c'est la panne d'électricité, alors imaginez le pauvre ordino, il en voie de toute les couleurs, et m'en fait voire aussi de toutes les couleurs...

Vous parlez des gens 

Les gens, vous parlez des gens....ils sont fascinant.... ils sont la véritable géographie de l'univers dans lequel nous vivons.... nous ne vivons pas sur la terre, nous vivons sur la terre des gens, nous vivons dans un univers tisser d'infinis relations et nous nous déployons dans ce monde d'infinis relations que nous nommons notre monde.. Ces relations nous créent, nous fabriquent, nous construisent, nous élèvent, nous font grandir, nous amènent jusqu'au
SECRET DE L'OISEAU: le plus dangereux secret de tous:

"Le secret de l'oiseau

L'oiseau sur la branche au milieu de la forêt, s'il n'entend un des siens, ou s'il ne voit le plumage de ses compagnons, n'est plus alors que le désir de chanter, que le désir de s'envoler au loin comme un nuage... Il est la branche sur lequel il est, le ciel vers lequel il aspire, le chant qui s'élève au milieu du monde.....

l'homme quand il cesse de se regarder dans le regard des hommes et de s'aimer dans ce regard, alors il n'est plus qu'un désir d'être au milieu de la réalité, un désir d'exploser, de s'étendre de s'expandre pour devenir l'univers qu'il découvre au milieu du désir d'être et d'atteindre les limites de son immensité.....

Yves Drolet "

alors vous êtes maudit à jamais, et les hommes pour vous ont perdu tout leur intérêt.... et pour reprendre contact avec eux à chaque fois, il faut se revêtir de leur regard, à la longue cela devient fastidieux et ne présente plus aucun intérêt......

mais dites moi de quoi vous parlez?
des idées

Alors venez passé à la cuisine on va s'ouvrir une bière et on va déblatérer...

Mais bien sur j'ai une autre passion la science fiction ... ce n'est pas une passion c'est la liberté... la plus grande la plus totale et la plus entière des libertés... qu'estce que je pourrais vous dire d'autre, c'est le seul univers où je peux penser sans contraintes, et aller jusqu'au bout de mon imaginaire, être jusqu'au bout de moi-même....

et à mes yeux, c'est le seul univers qui risque d'être vrai, car c'est le seul univers dans lequel je peux exister jusqu'au bout de moi-même...

ne nous faisons pas d'illusion l'univers nous échappe de milles façons, alors au fond pour avoir une idée réelle on n'a pas le choix, il faut l'imaginer, et l'imaginer avec la plus grande liberté et la plus grande sérénité.... on considère cet art comme étant un art mineur, aujourd'hui il gagne des lettres de noblesses, mais là encore, on est loin de lui accorder la place véritable qui lui revient.

la science fiction que l'on classe comme un art en est probablement un, oui je croirais, mais je le vois comme un jeu...

le jeu de l'enfant qui apprend en répétant les gestes des grands, le jeu de l'homme qui apprend et s'invente l'espace, s'invente l'univers au travers la science fiction, il se découvre l'enfant des étoiles, et comme eux, essai de s'approprié l'espace et les multiples dimensions de l'univers...

je l'ai souvent dit et je l'ai souvent répéter l'homme n'ira dans l'espace que s'il y va complètement, avec ses démons et sa grandeur. Ou il y va avec les deux ou il n'y va pas du tout.... et c'est pour cela que la science fiction recèle de démons et merveilles, et c'est bien et c'est ainsi que cela doit être....

car les démons de l'homme aussi étrange que cela puisse paraître, cachent les énergies qui sont utilisées dans sa grandeur.....

Merlin pour berner la reine invoque les dragons, par leur pouvoir le prince aura la forme de l'époux contre lequel sont armés combats, et ainsi habillé des pouvoirs du dragon il aimera une nuit entière la femme de son ennemie qui enfantera Arthur.... 

Faustus signera un pacte avec le diable pour acquérir la connaissance.....
ou l'homme va dans l'espace avec ses démons qu'il aura apprivoisé, ou il n'y va pas du tout...

et son terrain de jeu de prédilection pour apprendre ces mondes et voir ressurgir ses démons, et les apprivoiser c'est encore la science fiction.....
alors que la science fiction soit lumière et splendeur, ombre et ténèbre...
ah! dieu que j'aime cela ! que l'on apprenne à être tout et seulement alors on sera.... ou l'on ne sera rien, mais si on y va pour tout, alors l'espace sera notre âme...



6 - Pouvez vous dire, ou plutôt déclamer, en quelques mots, quelques vers, ce qui pourrait vous représenter, être le symbole de l'essence de votre âme, de vos oeuvres, de votre idéal (si c'est une chanson, vous pouvez nous donner le titre) ? 

"to dream the impossible dream..." oui c'est vraiment cela, et ce serait une réussite sans nom, que de répondre correctement à une telle question, et cela pour plusieurs raisons.... si tu étudiais en philosophie, je te renverrais aux douches, ou à tes livres...

l'essence est un concept exprimant la source fondamentale de l' être c'est un terme d'ontologie, de métaphysique...

l'âme est un terme d'éthique de morale... et maintenant si je voulais exprimer l'essence de mon âme, je te répondrais, l'esprit, et l'esprit comme je l'ai déjà écrit quelque part, est cette partie de toi qui vient toujours en reculant contemplant toujours au fond de lui la lumière qui illumine sa nuit... 

Comment est ce qu'on pourrait répondre à cela.....

Comme ceci.

l'homme est un désir effréné d'être, la poésie c'est le désir sans limite et toujours renouvelé de saisir l'intangible qui naît au milieu du regard quand la vie s'empare de ce dernier... la poésie naît de la rencontre de l'immanence faite quelque part au milieu de la vie, et cet au delà en général détruit la vie... oh! non elle ne tue pas mais rend sans valeur qui a été avant....
une minute vécu dans l'éternité effacera vingt ou trente ans d'histoire de la vie de quelqu'un...

mais il est des hommes

certains être qui par atavisme ou par fatalité vivent au pied du gouffre où naît dans l'univers l'éternité.... ils ont l'âme ailleurs que l'on dit.... ce sont des envoyés, des messagers. pour une raison ou pour une autre, ils ont avalé le parchemin que leur a tendu la divinité au moment ou ceux ci s'y attendaient le moins... car en fait les textes le disent bien..

je viendrai comme un voleur , soyez prêt...

on a toujours cru qu'il parlait de la mort, vous en êtes sur... pas moi.. je crois plutôt que le texte parle du moment de la rencontre...
St Paul sur le chemin de Damas
Sweedenborg, avec ses anges et ses poulets...

Quelque part, certains être se précipitent sans même qu'ils le sache vers cette inéluctable rencontre, ou la vie va les retourner comme un gant, et où dans un moment, ils vont s'enfoncer et voire l'infini sur lequel ils existent....

c'est l'expérience mystique, l'expérience poétique....

alors cessons d'avoir peur des mots, cessons de nous cacher dans les redondances du style ou les fleurs du tapis...

le poète est un mystique qui susurre lentement la divinité comme un enfant délecte doucement le bonbon que lui a donné ses parents, en lui disant :"tiens prend cela c'est le dernier." 

Oui oui il le sait bien lui l'enfant que ce n'est pas le dernier, mais il va prendre son temps juste pour leur donner l'impression qu'il les croit. 
Et puis il y a ces autres qui vous disent gentiment, vous savez cette recherche mystique n'est au fond qu'un désir de mort... oh moi vous savez je vous dit qu'ils ne sont certainement pas poète ces psychologues et ces analystes, car s'ils l'étaient, ils auraient vite compris que ce n'est pas la mort que fixe ainsi le poète, mais bien la Vie. mais en y regardant de plus prêt, ils ont peut-être raison.

n'est ce pas le quotidien qui s'écroule quand je fais un pas vers l'indicible...

excusez moi

-Aldo qu'est ce que tu fais ici?
-c'est ky a quelqu'un qui lit par dessus ton épaule
-Oh je vois, et il aime cela?
-je sais pas mais moi je ne veux pas être pris entre vous deux
-OUI ALDO, ET PUIS TU RAMÈNERAS QUELQUES PIZZA CE SOIR ON VA FAIRE LA FÊTE ET Y PASSER LA NUIT ...
-Oui file Aldo et fait comme il dit 
-ok...je te retrouve ce soir
-entendu et les autres ça va 
-il y a Mélissa qui a hâte que tu sortes du bureau, elle trouve ça long
-oui elle a raison Aldo dit-lui que j'en ai plus pour bien longtemps....
-dac
-et alors?
-ET ALORS QUOI J'ATTEND QUE TU AIES FINI....
-dieu le père!
-QUAND TU AURAS FINI, MAIS TU JOUE DANGEREUSEMENT ...
-on a rien sans rien...
-MAIS TU TE SOUVIENS CE QUE DISAIS UN AMI COMMUN :"MAKE IT SIMPLE STUPID"
- ce n'est plus mon ami...
- OH PARDONNE MOI, JE NE SAVAIS PAS
-c'est sa décision pas la mienne
-OH! OUI JE VAIS ATTENDRE QUE TU AIE FINI ET ON EN REPARLERAS, JE SUIS CURIEUX DE SAVOIR COMMENT TU VAS TERMINÉ
-n'ayez crainte j'y arrive

il y a évidemment des petits problèmes a cotoyer ainsi l'intangible mais est-ce qu'on a le choix...

Non je ne crois pas...

ou on l'accepte ou on le refuse... mais accepter ou le refuser est encore une illusion qu'on ne peut se permettre....

les poètes peuvent croire eux, s'imaginer faire de beaux mots , de belle phrases, mais s'il est vraiment un poète, alors il se leurre ou essaie de vous passer un sapin. Il le sait lui que comme Obélix, il a été échappé dans le chaudrons, la marmite des dieux et depuis lors il n' a de cesse de dire comme Obélix : moi y en veux , moi y en veux de la potion.... pourquoi ils ne veulent pas m'en donner?

Pendant longtemps j'ai aimé "mourir a Guantanaméra" sans savoir que c'était un village de Cuba. Pour moi cela voulait dire mourir chez moi.... mourir chez moi... c'est ce que veut dire toute la chanson d'ailleurs, mourir chez soi.... s'enfermer dans le cocon qui nous a vu naître et faire l'ultime voyage vers notre origine....
"ET phone HOME"
Home 
where I belong, la bas , ce pays sans nom, qui prend sa source au fond de mon coeur et qui s'étend vers la bas....

yves phone home.... 



7 - Avez-vous envie d'ajouter quelque chose que vous n'avez pas dit dans vos réponses, et qui n'a pas été évoqué dans les questions ?

oh oui j'ai joué et je crois que j'ai gagné Pascal, 
j'ai beaucoup joué, beaucoup, et je l'ai fait dans un but très précis....
tu sais sept questions c'est beaucoup trop cour pour étaler l'ensemble d'une vie. Les hommes ne sont pas des êtres simples mais des êtres complexes...
alors j'ai joué et j'ai beaucoup aimé joué avec toi.... quand est-ce qu'on recommence? 

j'ai joué parce que du point de vue de l'auteur l'oeuvre n'est pas une finalité en soi, la Vie est en soit est la finalité. pour vous lecteur, l'oeuvre est la finalité et la vie de l'auteur n'est accessoire à l'oeuvre que vous abordez....
alors j'ai joué mon rôle d'auteur et j'ai tenté du mieux que j'ai pu de vous immerger dans ma vie et de vous faire voire l'autre côté du miroir.... par moment j'ai été au limite de ce qui peut se dire... au delà, il y a la Parole, pas la parole de dieu, mais ce que seul sait transmettre la présence.... car au bout du compte ce qui reste c'est la Parole, tout n'est que parole et sans elle le monde ne serait rien.... Je parle au milieu de la structure du regard des hommes, afin que les hommes me comprennent, et je leur dit l'oiseau sait qu'il n'est que le chant qui monte de son coeur, et je vous dis quel homme est au delà de votre regard, qu'il est au milieu de l'univers, la présence qui se déploie, l'être qui se finalise, là où la parole s'achève et commence l'univers

-MAIS TU VAS FAIRE PEUR AU MONDE
-oh dieu le père cela n'a que peu d'importance, beaucoup me craignent déjà
-ET TU VAS PASSER POUR CE QUE TU N'EST PAS, ET CA, CA ME FAIT TOUJOURS QUELQUE CHOSE DE VOIRE QUELQU'UN QUE J'AIME SE FAIRE MASSACRER POUR DES RIENS
- n'ayez crainte, bien sur on va dire que j'ai un front de boeuf que je me prend pour un autre, et ça ça me fait toujours rire, vous comme moi vous le savez je suis un autre...

et puis je l'ai fait aussi pour Pascal

- POUR PASCAL, EXPLIQUE ?
- Voyons dieu le père là vous me décevez, Pascal a un journal, et un journal pour vivre ça à besoin de grande gueule, de gens qui vont créer des remous, des discussions, des arguments, et soulever la tempête s'il le faut, c'est comme cela qu'un journal peut vivre et continuer, les gens vont s'intéresser mais ils vont revenir.... ils vont oublier ce fou qui écrit n'importe quoi, qui se prend pour dieu mais ils vont se souvenir qu'ils ont lu ça là..... moi je sais, vous savez dans quelques jours on va m'oublier, cela n'a pas d'importance, la durée de vie d'une nouvelle c'est trois jours... une semaine ou deux si c'est vraiment importants.... et pensez vous que je sois vraiment important, je n'ai même pas de page Web, je n'existe pas à leurs yeux , alors je n'ai pas le choix, pour moi, pour Pascal et son journal, il faut faire l'événement, voila ce que j'ai essayé de faire et je crois , j'espère que j'ai réussi....
-CA JE NE SAIS PAS SI TU AS RÉUSSI MAIS.... ET COMMENT TU VAS TERMINER ?
-Alors là, je vous fait la surprise, je peux
-OUI VA.....

Dans un lieu qui n'a pas encore de nom
au milieu d'un cycle qui se découvre
l'homme entre dieux et démons
va et dit la Terre qu'il couvre 
de ses mots

écoute toi le vivant
je te nomme enfant
Ecoutez vous les mots
je vous donne mon coeur à porter
aux limites des continents

Ecoutez vous les hommes
fils et filles du vivant
je vous faits les descendants
allez, l'étoile qui brille sur vos têtes
achèvera la somme
de l'univers que vous découvrirez en le créant...

là est l'être 
il n'y a jamais eu de néant
Ici prend sa source le temps
ici naît l'instant....
Ici au coeur de l'amant,
celui qui donne et jamais ne reprend

ici naît la source 
ici naît le temps...


  ©yves drolet

Samedi 18 janvier 2003

- BELLE FIN YVES
-Merci dieu le père....

 

Souriez, vous êtes en vie...

Aux lueurs d'une journée,
Au souffle chaud de l'été,
En l'eau de Poséidon,
Les dieux se réunirent.
Au bout de quelques brasses,
Ils mirent à discourir
Leur souffle sur la création.
Zeus qui prenait la tasse
Dans sa chamaille avec
Atlas, voulait refaire
Quelques bout d'univers.
Ra qui s'était mis au sec
Ne scintillait pas de la
Même manière. Chacun
Avait fait son idéal,
Mais lui, voyait au delà,
Protégeant la vie, au teint
De sa lumière, au cristal
De l'âme prenant grâce,
Donnant volupté aux formes
Et aux sens leur mélopée.
Uranie devant sa glace
Acquiesçait pour le dôme
Auquel elle avait donné
La beauté de son âme.

"Soyez pas si jocrisse"
Souffla amicalement
Eole qui déplaçait sa dame
Sur l'échiquier d'Ulysse,
Dans une partie l'opposant
A Destinée. "Rien ne sert
De complaindre, rien ne perd,
Tout se transforme, et l'ère
Des origines doit aller
A soi, au linceul des temps".
Destinée peu hésitant
Plaça le roi étoilé
En A ".", puis leva
Ses pupilles souriantes.
Empruntes de tendresse,
Elles exprimaient les voix
Inextricables, trépidantes,
Riche au bout de sagesse.
Eole ne sachant soutenir
La profondeur envoyée,
Se contenta d'interpréter
Quelques paroles à son plaisir :
"Les voiles se gonflent au vent,
Au vent silencieux de l'intérieur.
J'amène les embarcations
Sur les traces, sentiments
D'une sensation pour moi vide,
Et les nuages, seuls fondent,
Forgerons de leur monde,
Moi d'eux l'esclaves... hors séance,
Je suis un dieux hors séance...
J'en deviens livide,
Je veux que cela change"...

Zeus qui s'était libéré
Acquiesça le vent... "l'univers
A sa lumière qui diffuse
Une incompréhensible finalité,
Mais pour nous l'ère doit changer".
Il lança au destin un regard inquiet...
Et relança "N'en déplaise aux muses".

Pollymnie et Calliope
Lisant attentivement
Chaque mots de la séance
S'offusquèrent, verte de sang,
Au nom de leur essence :
"Aussi dieux que vous soyez,
Vous n'avez à imposer
Vos lois, vous devez respect
Au cheminement sincère
Des atomes de l'univers.
A vous l'ombre d'un Kappa
Seul pour décider d'un cours
Instant de la vie à jours".

Zeus se sentit trahi
Et lança de violents éclairs.
Mnémosyne et la terre
S'interposèrent avec défi
Au caprice sans consistance.

Mnémosyne fâchée lança
Son éclair personnel,
Emprunt de son message :
"Manque une profonde conscience
Des autres et de leur plaintes
Au lit de ta colère".

"La vie est tout en sens
Et riche de lendemains"
Souffla le coeur de la terre
A l'odieux faisant séance...
"Souffre au moins tes actes,
Si tes paroles ne sont que... vent..."

Zeus se cabra, par Eole
Oragea, frisant brisure...

Un éclair sur un roseau chantant,
Tomba sur ses pliures,
L'obligeant à se donner en obole,
Pour qu'il n'y ai trop de césure,
Que le feu puisse tomber à l'eau.

La tempête commença à faire rage,
Le temps devint aux humains
Que Gaia avait prit en son sein,
Signe du plus mauvais des présages.
Déjà les valeureux marins,
Qui voyaient l'océan s'emballer,
Se demandaient comment du poisson
Ils pourraient mettre dans leur pain.

Mnémosyne se mit à regarder
Les filles, puis leur aimable hôte Poséidon,
D'un regard suppliant. Celui-ci
N'avait cependant de pouvoir
Sur Zeus, et Polymnie s'était déjà enfuie.

Mnémosyne dans un sursaut d'espoir
" Zeus, mon ami, je vous en prie,
Cessez votre caprice, ne voyez vous point
Ce que vous faite ? Le mal en fin ?"

Zeus tempéra quelques instants
" Ma mie, qui croit encore en nous ?
Il est bel et bien arrivé le moment
Où de notre seule manifestation,
Pour ne point tomber dans les choux,
Possible, est la colère pour à la supplication
Intérieure pousser, et puis, j'en ai besoin..."

Mnémosyne tomba des nues,
Devant l'impatience et le manque
De conscience de ce grand monument
Qui des planètes avait aidé à ériger.

Ra ne voulant plus jouer les drus,
Décida d'intervenir pour montrer le chemin
Et aider l'hôte qui se sentait perdu
Avec d'autres, dans cette chamaillerie.
Il fit ses rayons plus intenses, trempa ses mains,
Pour amener et donner chaleur,
Eveiller en chacun, tout lieu, la vie,
Jusqu'aux mers, cavernes, toutes profondeurs.

Euterpe et Terpsichore profitèrent
De cette accalmie pour se montrer,
Pour leur don faire partager.
Des poissons volants dansèrent,
Pendant que des sirènes symphonie
Des eaux jouèrent, envoûtante 
A faire chavirer tous les bateau
Sur les rivages, rivages de la vie.
Eole finit par faire silence,
Acquiescant sur sa médisance.
Zeus toujours prêt aux ravages,
S'effaça de là quelques instants,
Pour faire ailleurs son carnage,
En compagnie de Melpomène,
Qui trouva là, moyen de son talent
Montrer, faire tomber les chaînes,
La retenu qui lui était imposé.
.
Destiné mis de côté l'échiquier,
Et se décida à donner une leçon
A ce dieu aveuglé par sa conscience,
Pendant que le charmant Poséidon,
Se démenait pour tous satisfaire.
Elle demanda à Clio et Mnémosyne,
De la suivre, courber l'échine,
Pour contrer, panser les échancrures
Des cieux. Clio faillit s'échouer
Dans les bras de Gaia, s'effacer
Avec les vies dont Zeus ôtait futur,
Qui brûlaient sans même naître,
Mais par la main de destiné,
Erato et Thalie, en déesses,
Arrivèrent à la vue du maître
De notre bout d'univers. Ainsi fait,
Par delà l'esprit de l'oppresse,
Elles donnèrent leur pouvoir
A Mnémosyne, qui trouva la force
Dans les bras de Zeus, de se laisser choir.
De ce dernier, la faux quitta l'écorce,
Se retrouvant à faire tout son travail
Sans autre aide. Par nature elle devra
Composer avec tous, et des mailles
Ainsi tissées, notre "bon" dieu, vivra
Dans les bras de sa douce, l'idée
Le quittant de vouloir tout régenter.

A Clio les derniers mots de la journée,
Dans la cours où le "calme" est retrouvé,
De dire que si cela avait persisté
Dans l'ignominie, Uranie aurait
Pu amener les divinités plus haut placé,
Afin que Gaia puisse reposer en "paix",
Loin des turpitudes d'un Zeus, forcé
De ne point répondre à ces idées.

Tous s'en retournèrent à leur chambrée,
A l'exception de Ra, qui était appelé
Ailleurs, et d'Uranie, que les étoiles
Avaient hâte de retrouver, au voile
De la lune lui offrant sa réciproque amitié.

© P.L
 

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