La Libre
N ° 13 - Journal en fond poétique 

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Page 1

- Pleurer d'amour
- Annonces/concours
- Jeu d'écrit à plusieurs
- Cinquain en miroir
- Poème en langue étrangère

Page 2

- Poèmes à l'air du temps
- Au fur et à mesure...
- Citations
- Chanson
- Conte Heroic Fantasy

Page 3

- Poèmes d'auteurs à l'affiche
-
Interview
- Histoires de sourds de Jean-Marie Audrain


Amis tu seras

Ecoute la mer
elle a un secret pour toi

Ecoute le vent
il a un secret pour toi

Vois ce diamant
c'est ta beauté que tu vois en lui

Regarde le soleil
il t'offre sa vie, ses rayons

Ecoute la Vie
et tu sauras où est le paradis

Caresse ta peau
et tu sauras que tes yeux ont souvent
pleurés après toi-même

Ecoute ton coeur
et arrête de penser

Au centre de ton être
lorsque tu t'arrêteras
tu sauras que le bonheur, c'est toi

Tu seras, comme ton prochain,
l'essence même de ce bonheur

Et ta main se tendra
Et ton coeur s'ouvrira

Tu seras l'être heureux

Ami, tu seras.

© Pujari

Mon rêve à moi

Je suis seule avec mes frissons
Debout sur mon balcon
La nuit commence à tomber
Et les couleurs à changer

La lune prend place
Les nuages s’entassent 
Si noir et si épais
Ils ne peuvent qu’être parfaits 

Le vent qui caresse mon visage
Mes yeux qui contemplent ces nuages
Tous ces beaux décors me ramènent
Vers celui que j’aime

Oui, la fraîcheur de cette nuit
Qui commence à me bercer
Tout cela fait de ma vie
Un doux rêve à réaliser

Et d’ici je vois l’horizon
Avec ce paysage impressionnant
C’est comme si je rêvais
Vraiment c’est parfait

Et ma solitude m’enlève
Elle me porte vers un rêve…

Un rêve trop court
Impossible à réaliser
Difficile à oublier
Dès le levé du jour 

Mon rêve était si doux
Qu’à présent je vous l’avoue
Que je veux vivre l’amour de ma vie
Et partager mon rêve avec lui

Mais soudain !
Je me réveille, je l’appelle
Et seules les étoiles jettent ses étincelles

A présent je me souviens
Il était si loin

Devant cette merveilleuse révélation 
Voici que je te fais ma confession
C’est toi Nirina, le seul que je veux
Seul me donnera la joie, le mot : « Nous Deux »

 

 

Hors Sujet

... Et je cherche 
A travers l'interstice d'une croisée 
Le gîte de ma cavale 
Sacrée demeure providentielle...!
Ma visite inopinée 
S'étale à la mesure 
D'une échappée de la foudre 
Qui sans annonce 
Met le ciel en déménagement 
J'admets que mon ascension 
Sort de la fureur 
D'un cheval débridé... 
Mon territoire est érigé 
Quelque part dans un lieu 
Où toute carte 
La plus officialisée 
Ne peut donner le moindre repère 
Il s'agit de... 
Un havre sans frontière 
Une île qui pousse sans cesse 
Où les vagues sont aussi vagues 
Où les ombres sont de plus en plus floues Comme les derniers spasmes d'un rêve 
Je ris de cette absurdité humaine 
De l'étendue de ce domaine de l'inconnu Perché à vol d'oiseau 
Entre des sourcils en circonflexe 
Et des yeux qui vivent d'espace 
J'abolis la distance, les interdits 
Les boulets que colore la rouille 
Des rituels de mes agenouillements 
Des mains orientées vers la carrière 
D'un ciel qui semble plus ouvert 
Et avec ostentations étudiées 
Quand la voûte céleste charrie un fleuve Un torrent de sueur 
Et de la tiédeur de cette pluie hors/temps Je crie à la purification de l'être 
Le sort jeté de l'ancienne malédiction Rend l'âme dans la prière de l'absent 
De celui qui me ressemble 
Dans cette espèce de galère 
A tel point que je suis : lui 
Un sosie des hors séries 
Et mon sourire en exploration 
S'exprime de la paroi des lèvres 
S'étend dans l'immensité du recueillement D'une page ouverte sur l'à...venir 

© Kacem loubay

 

Nous guérir

Il y a des poèmes
qui nous sont destinés
une douceur à revivre
afin que l'on comprenne

Il y a des poèmes
créés pour être chantés
où nous pouvons agir
pour tous nous rapprocher

Il y a des poèmes
écrits pour être dit
une prière dans la haine
pour faire face à l'ennemi

Il y a des poèmes 
pour le septième étage
afin que notre reine
nous prenne dans son voyage

Il y a des poèmes
Comme merci à la vie
une force qui nous emmène
aussi beaux qu'un coeur d'ami

Il y a des poèmes qui embellissent nos âmes
qu'un mot sacré mène pour brûler de leurs flammes

Il y a des poèmes
dit en langage de fleurs
où toutes tristesses s'éteignent
où naît toute notre ardeur

Il y a des poèmes
écrits dans l'encre du coeur
des ailes au mot je t'aime
comme cadeau du bonheur

Il y a des poèmes
couchés dans le silence
montrant qu'en la souffrance
nous sommes tous les mêmes

Il y a des poèmes
créés pour que l'oreille
puisse entendre les merveilles
que chaque jour la vie sème
Mais mon plus beau poème
serait de ne rien dire
mais mon plus beau je t'aime"
serait de nous guérir.

© Pujari


Interview de Jean-Marie Audrain

 

1 - Depuis combien de temps baignez-vous dans la poésie, écrivez vous des chansons ? Racontez-nous... 

Ma mère étant poète et mon père musicien, tous deux autodidactes, j'aurais du mal à dater ma première composition ! Mais j'en possède des traces depuis environ 27 ans ! Pour moi, les mots et la musique sont des amis inséparables !
La poésie, j'ai commencé par la lire dans le vu, l'ouie le vécu ! La musique
s'envole toujours avec les mots... et la prosodie est ma ligne d'écriture !



2 - A quel genre de littérature, d'artiste (s), vous identifiez vous ?

Toute la partie humoristique de mes textes à jouer (monologues) sont dans
la lignée de Raymond Devos ! Et lorsque l'imaginaire passe en musique, j'ai en arrière plan l'univers de Lewis Caroll. C'est cette "littérature" dans laquelle l'imaginaire et les mots jouent les uns avec les autres qui constituent ma référence ! Je m'identifierais donc volontiers à un "rejeton" du grand Raymond (Devos).

 


3 - Quels sont les artistes, poètes, ou autre, qui vous ont le plus touché ? 

Je me sens proche d'Yves Duteil car tout ce qu'il écrit est directement
inspiré par ce qu'il voit, entend ou vit ! Et ses chansons répondent toutes aux mêmes exigences de qualité d'écriture poétique et musicale, malgré la variété des registres ! Mais en ce qui concerne la magie des mots, Georges Brassens est un orfèvre qui a sûrement influé sur mon écriture ! Quand au poète à qui je me réfèrerait, ce serait bien évidemment Jacques Prévert !

 

4 - Que représente pour vous la poésie, voir l'écriture, les formes d'expression que vous avez choisi, qu'y recherchez vous ?

La poésie est une forme d'être, un regard sui generis sur la vie et le monde !
Un regard qui s'attache à la beauté, qui la fait sienne et qui la transcrit en
mots personnels ! En d'autres termes, la poésie est un double mouvement
d'inspiration-respiration de l'âme ! Je n'y cherche absolument rien ! Ce sont
les mots qui m'appellent du pied (de vers bien sûr) habillés d'images et de
musiques ! Quand je lis une bonne poésie, j'en perçois la musique et les images
! C'est un art en 3D ! Par contre, je ne suis pas attiré par la poésie édulcorée, vaporeuse, déconnectée du réel et du sens !

 

5 - Quelles sont les autres passions artistiques qui vous animent ?

C'est la passion du Beau qui m'anime et me plonge dans la même extase
devant un tableau, un poème, un film ou une chanson ! Mais je serais injuste si je ne mentionnais pas mon attirance pour la beauté des personnes : celle du
visage, du coeur et de l'âme ! Ce sont ces beautés-là qui m'ont majoritairement inspirées d'ailleurs ! Cette beauté, je le retrouve partout, même dans l'univers de la BD de qualité, dans les affiches de la Belle Epoque...

 

6 - Pouvez vous dire, ou plutôt déclamer, en quelques mots, quelques vers, ce qui pourrait vous représenter, être le symbole de l'essence de votre âme,
de vos oeuvres, de votre idéal (si c'est une chanson, vous pouvez nous donner le titre) ?

Le maître mot serait à double sens : Spirituel ! Tout mon être est attiré par ce qui élève ! Mystique et Humoristique sont les deux versant de cette ascension ! Une journaliste qui m'a précédemment interviewé m'avait surnommé "Le
baladin de la vie". Je pense qu'elle a vu et dit juste :chanter la vie est ma véritable vocation et la période qui me touche le plus : l'enfance, et ce dès la période "maternité". Une de mes chanson en est le parfait reflet : Fêter la
vie ! J'écris beaucoup pour les enfants mais aussi à leur sujet !

 

7 - Avez-vous envie d'ajouter quelque chose que vous n'avez pas dit dans vos réponses, et qui n'a pas été évoqué dans les questions ?

Il me reste à ajouter que, de même que la poésie est écrite pour être déclamée, les chansons le sont pour être... chantées ! Me consacrant actuellement uniquement à l'écriture, je suis en perpétuelle recherche de voix pouvant servir d'écrin à mes créations. J'accompagne l'artiste (en herbe ou non) de la formation vocale à la présentation à des tremplins ou festivals !
Je suis présent sur de nombreux sites, ceci, de préférence à un site "perso" ! Mais cette adresse pourra compléter utilement cet interview : www.jmaudrain.fr.st

Je présent actuellement mes interprètes sur le site www.sanesociety.org,
rubrique musique, pseudo d'auteur jaudrain.

© Jean-Marie Audrain

 

Histoires de sourds

L'OREILLE D'UN SOURD 

Quand on dit " ça n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd", qu'entend-on par là ? Je dis "qu'entend-on" au sens figuré et au sens propre, car, figurez vous, l'oreille d'un sourd est propre. Forcément puisqu'il ne s'en sert pas (seuls les entendants se rincent l'oreille)! 

Donc, qu'entend-on par l'oreille d'un sourd ? A coup sûr des acouphènes. Car l'oreille d'un sourd est une véritable ruche où chaque cellule s'affaire à bourdonner et à ¦ouvrer à la fabrication du cérumen, véritable travail de fourmi pour produire ce miel d'oreille. Mais au prix de quel vacarme! 
Comme de bien entendu, par l'oreille d'un sourd, on entend des sifflements variés et significatifs. Si l'oreille siffle une fois, c'est que l'eau bout. Quand le facteur passe, elle sonne deux fois. Et si l'oreille siffle trois fois, c'est que le train arrive, et il en passe sans cesse. Car l'oreille d'un sourd est souvent en train de siffler. 

Avec tout ce bruit, pas moyen de faire entendre raison à un sourd. Car chez le sourd, ce sont les oreilles qui résonnent. 

Dans un tel cas de figure, que laisse-t-on tomber dans l'oreille d'un sourd? Principalement, des confidences, motus et bouches cousues, des déclarations à mi-mots, mais aussi des confessions. Discrétion et absolution garanties. 
Quand vous posez une question à un entendant, sa réponse est toujours l'écho de votre question. Mais si vous laissez quelque chose tomber dans l'oreille d'un sourd vous n'obtiendrez aucun écho. Car l'oreille d'un sourd est un gouffre sans fond. 

Une caverne d'Ali Baba encombrée d'un bric-à-brac ensablé de malentendus, de mésententes et de ouï-dire mélangés à des fossiles de hiatus, de laïus et d'ex-cursus. 

Alors que chez un entendant "Ca rentre par une oreille et ça ressort par l'autre" "(si l'entendant n'est pas lui aussi bouché), chez un sourd, tout ce qui tombe dans une oreille ressemble à une bouteille à la mer lâchée dans une piscine vide. Rien ne s'y gagne, tout s'y perd. C'est un vrai labyrinthe à vous rendre marteau. 

Aussi à l'avenir, gardez-vous des paroles lancées en l'air, car on ne sait jamais dans quel pavillon elles retombent. Ainsi, vous contribuerez à la protection des espaces sourds. 

© Jean-Marie Audrain

 

ÉLEGIE POUR RENARD

Il se faisait appeler FOX 
Pour garder son image de marque 
Et parce que, dans cette chienne de vie, 
Il avait su creuser son trou. 

Il portait un chapeau mou 
De peur que le chapeau claque 
Et que lui n'y entende que du bleu, 
Et puis, avec son chapeau mou, 
Il s'entendait bien, dit-on. 
Mais peut-être portait-il du mou pour son chien 
Car même dur de la feuille, Fox avait du chien 
Avec son chapeau mou.

Il portait ce feutre par tous temps 
Pour protéger ses feuilles dessous, 
Mais le galure n'aimait pas l'eau 
Et quand il en avait ras le bol 
Il dégorgeait de bord en bord 
Et du coup le jus survolté 
Coulait sans détour sur ses contours 
Qui lui sifflaient à tue oreilles. 

Ses misères, ses soucis, comme d'autres les crient, 
Lui, sa surdité, il l'écrit. 
La vie étant bien trop sourde 
Pour la prendre au sérieux, 
Il avait réuni des blagues en troupeau, 
Pas une méchante mais toutes marrantes, 
Et il les envoyait en tomes à ses potes 
Des sourds qui lui revaudraient bien un pot 
Et chacun de lui tirer son chapeau.

Ses recueils se dégustent comme des mille feuilles. 
Si t'as pas d'oreille, tu les reçois à l'oeil, 
Si t'as pas d'oseille, mets ta main à la feuille 
Et fais la preuve par Fox de ce paradoxe 
Qu'il n'y a pas plus bavard 
Qu'un sourd hilare 
Qui ne veut rien entendre 
Quand on lui dit d'attendre 
Pour rire à oreille déployée 
Que le prochain tome soit bouclé. 

© Jean-Marie Audrain

 

L'HISTOIRE DU CHAUVE SOURD

C'est l'histoire d'un chauve qui avait les trompettes d'Eustache bien mal embouchées. Il alla sans détour chez l'audio-prophètiste qui lui en mit plein l'ouïe pour l'affubler d'une paire de contours. Mais entendre avec ça, c'était une autre paire de manches. 

En fait, ces engins l'assourdissaient tellement qu'en voulant s'en arracher les cheveux, il s'en arrachait les oreilles. 

C'est ainsi qu'il cassa ses coudes, ce qui entraîna un épanchement de cérumen... Il se dit alors : "Tiens, depuis que je suis sourd, je me suis assoupli; avant je n'aurai jamais pu me mettre les coudes dans les oreilles". 

D'ailleurs, c'est en portant sa main gauche à son coude gauche - ça, seul un sourd peut le faire- qu'il s'aperçut que le contour n'était plus suspendu au trou de l'embout. Même le trou avait disparu. Maladroit comme il l'était, il avait perdu les deux, ce qui lui en bouchait un coin. Pensez donc, des trous tout neufs! Et coudés en plus! Il retourna donc exposer le problème à l'audio-prophètiste. Celui-ci s'étonna : 

"Comment pouvez-vous perdre des contours allumés?" 
"C'est qu'il faisait nuit" répliqua l'autre. 
-"Mais même la nuit les contours sifflent"! 
-"Possible mais je ne peux plus les entendre si je les perds".! 
-"Alors je vais vous donner un bon tuyau..." 
-"Plutôt deux et des solides..." 
-"Pour ne plus être à court de contours, achetez m'en deux paires! Et surtout, gardez en toujours une sous le coude!" 
Comme son histoire ressemblait à une blague... le chauve sourd rit! 

P.S. : Alinéa explicatif pour les entendants: le coude est un petit tuyau coudé en plastique situé entre l'embout intra auriculaire et la tige creuse montant vers la prothèse appelée "contour d'oreille". 
P.S. : Sur ma tombe écrivez :"Fermé pour inventaire". Le temps que je compte mes os. 

MA DEVISE : 
Mieux vaut sourd que jamais 
(Dicton anonyme du 1er siècle après l'abbé de l'Épée) 
Vieux mots sourds que j'aimais 


© Jean-Marie Audrain
A mon ami sourd Marc Renard 



Note de l'auteur : Ces monologues humoristiques, ou sketchs, mettent souvent en scène la surdité. J'ai rencontré le mode des sourds grâce au jeunes de l¹INJS (Institut national des jeunes Sourds) de Paris, puis à SERAC (Sourd Entendant Recherche Action Communication) avant d¹en faire, hélas, l¹expérience personnelle. Bien que né " entendant ", mes textes font référence à la culture sourde et les allusions renvoient parfois à des situations ou des termes spécifiques. Mieux vaut que le lecteur entendant ne s'en offusque pas et se laisse glisser sur la suite du monologue. 

Copyright © 2002 

© Jean-Marie Audrain

 

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