La Libre
N° 18 - Journal en fond poétique

Newsletter

Envoyer un poème, un article
cliquez ici


Page 1

- Ode à l'écriture
- Annonces
- Jeu d'écrits
- Echelle poétique
- Poème en langue étrangère

Page 2

- Poèmes à l'air du temps
- Echange poétique
- Citations
- Chanson
- Conte à suivre

Page 3

- Poèmes d'auteurs à l'affiche
- Interview
- Nouvelle

Page 4

- Passé l'hiver
- La fleur sauvage et le mage
- Mon poisson rouge m'a dit


Eté évanescent

Des abîmes de l’été
Emerge la sonnante,
Les arbres sont clochers.

Brises sont mains errantes,
Agitatrices des poussées
Immobiles, courroucées.

Les nuages se mélangent,
Prennent place aux océans,
Pour s’épancher en abat.

Tous les crins sur la frange
Se perdent sur le champ
D’un air prisonnier des lois.

Des abîmes de l’été
S’enfante la lune rouge,
La saison des gris colorés.

La cohorte se change,
Le tapis aussi se bouge,
Tombe drus les étranges.

Les rivages mordorés
Sont délaissés, gravés
Sous écume, au cœur soupiré…

© P.L

 

Prière de ptit songe

Songe, ptit songe,
Le temps passe ! expire…
Les feuilles des souvenirs
S’détournent de ce qui s’ronge.

Songe, ptit songe,
Arc-en-ciel de mes cieux,
De mes maux l’éponge,
N’oublie pas le lieu !

Songe, ptit songe,
Cœur de mes yeux,
Regarde ! les corps pieux
Se sont mis à l’étrange.

Songe, ptit songe,
Garde trace au chaud du creux
D’où s’embrasent les vœux,
Bondit ! et envole toi tel un ange.

Songe, ptit songe,
Fond toi dans l’ère automnale,
Rattrape ! le bariolé qui s’fait la frange,
La brise qui fait la valse du cristal.

Songe, ptit songe,
Au clocher de la rose,
Les soupirs aux sourires s’mélangent,
Vire ! la frise du morose.

Songe, ptit songe,
Phare de mes étoiles !
Eveille moi aux bras du voile
Du bonheur, en son seuil qui me songe...

© P.L

 

Travers crépusculaire

A travers les branches, l'arbre tout éfeuillé
Offre l'majestueux du ciel crépusculaire.

Entre Feu les ombres, la bataille figée,
La course des écrins qui chevauchent dans l'air,
La lune solaire s'embrase de rougeâtre,
Les montagnes du ciel se recourbent vers tours

Les couleurs d'passion se fondent dans l'âtre,
Le brasier monte haut, une belle collonne
Aux rives irrégulières enveloppe le jour
Tout en bout de course, jour où chante l'automne

A travers les branches, ô ! joli crépuscule,
Laisse nous d'coeur rêver, voler aux points d'bascule

© P.L

OUI NOUS IRONS DORMIR ENSEMBLE

Oui nous irons dormir ensemble
là ou nous avons vu naître les cieux...
là il n'y avait que les anges
là il n'y avait que les dieux..
Tu sais toi la terre 
quand je te regarde au travers mon verre
c'est toute la douceur de ton ventre
c'est toute la douleur de la descente...
avant je n'avais pas de bras
je ne sentais pas la lourdeur du pas
je n'avais de cri
je n'avais de croix
je n'avais pas de corps, ni de poids,
je ne savais ni la mort, ni l'amour, ni la vie 
à présent je sais 
ce qu'il en coûte d'être ici...
ce corps sait
mon âme fuit...
vient on va aller dormir
avant qu'il n'y aie le ventre 
il y a eu le cri 
la lente descente 
la mort au fond du puit...
et la nuit...
et la lente remonté au travers la vie,
tu étais la terre 
la douceur de la peau
la caresse
l'envie de prendre
le désir d'aimer
la passion de faire, d'apprendre
toi la terre
tu était nue
tout était à faire
quand nous sommes venu...
je me souviens 
il n'y avait que l'étant
tout baignait dans la pourpre
la rose, l'or,
il n'y avait que le souffle, le respire, le vent 
il y avait l'être, le dieu vivant
et nous au milieu, les enfants...
l'aube était éternel
l'infini charnel...
et jamais il n'y eu de demain...
je me souviens
nous t'avons perçu d'abord comme un rêve
une image lointaine diffuse brève
puis le désir a germer comme un matin....
je m'en souviens c'était hier
et tu n'étais encore que l'esquisse d'un univers,
toi la terre...
viens mon verre 
si on allait sur le toit du monde
fuir cette pile de déchets
la bas on te rêvais
tu étais encore ronde 
et belle
la bas ont te faisait
comme la femme icelle
celle qui me quittait...
viens mon verre
il y a un autre bout du monde
la ou l'on naissait
viens mon verre
tout cela n,est qu'une question de seconde
ici l'on meurt 
ici l'on naît...
et si on allait 
toi mon verre et moi
au bout du monde
fuir cette pile de déchets
et dans une seconde.....

Yves Drolet

***

OUI NOUS IRONS DORMIR ENSEMBLE

Oui nous irons dormir ensemble
sous le manteau des cendres
là où un instant nous fûmes un et Dieu
là où la naissance nous fit deux
Tu sais toi la terre
tu m'as fait fils et vivant
pour que je vois tout l'univers
la pensée et les sens
Avant, je ne craignais pas le vent
dans ton corps bedonnant
avant, je n'avais aucune faim
avant, je n'étais rien
je n'avais pas de désirs
la conscience, le repentir
je n'avais pas d'amour, pas de lubies,
pas de haine, pas d'envies
ce corps est las
mon âme s'en va
Derrière vont mes pas
laisse-moi venir à toi
des gloires et combats
je n'aspire qu'à tes bras
la vie...
dans la nuit
Tu étais la terre
monts et vaux de ma quête
Tu étais la terre
l'or et la boue de ma conquête
tu étais ma mère
germe de mes amours
tu étais ma mère
l'espérance de mes toujours
Je me souviens
l'amour fait la guerre
la haine abondance
l'orgueil arrogance
la douleur fait demain
Toi la terre
tu as cru
qu'un ingénu
grandirait la vertu
Je me souviens
il n'y avait pas de Temps
tout était néant
il n'y avait pas d'arc-en-ciel
même pas de ciel
il n'y avait pas de dieux
pas de bienheureux
il n'y avait que toi la terre
tout et univers
et moi, rien
Tu m'as fait charnel
je ne veux être qu'éternel
tu m'as donné le destin
je ne veux que ton sein
Je m'en souviens c'était un jour
où la terre est amante
et où tu enfantes
Je me souviens tu rêvais
tu étais belle et icelle
celle qui me quittait

" viens mon verre
il y a un autre bout du monde
la ou l'on naissait
viens mon verre
tout cela n,est qu'une question de seconde
ici l'on meurt 
ici l'on naît... "

Laisse-moi venir à toi,
je n'aspire qu'à tes bras.

17/09/2003

Éloix

 

***

Oui, nous irons dormir ensemble.


Oui, nous irons dormir ensemble,
Sous un ciel noir et lumineux,
Nous serons seuls, nous serons deux,
A nous sentir libidineux,
Mon coeur s’effrite, mon corps tremble !

Hier j’étais seul, plein de tristesse,
Je n’avais d’autres compagnons,
Que désespoir et tourbillons,
J’étais l’ami des vignerons,
Mon verre, ma seule maîtresse.

Tout hébété, devant le vide, 
Je n’étais plus qu’un vieux soûlard,
Je vaguais seul, dans mon brouillard ;
Depuis le jour de son départ,
Je ne pensais qu’au suicide.

Mais ce matin une lumière,
Vint me toucher dans mon malheur,
Une vision comme une fleur,
Vint embaumer mon pauvre coeur,
Et le panser en bandoulière.

Oh, qu’elle est jeune, et qu’elle est belle,
Un ange descendu du ciel,
En cet instant providentiel ;
Adieu mon verre, adieu mon fiel,
Mon coeur meurtri se renouvelle.

Je sens ma sève de jeunesse,
Remplir mon coeur de ses ardeurs,
Elle stimule mes verdeurs,
Détruite par les grands malheurs,
Infligés par une traîtresse.

Tiens-moi tout près, car mon coeur tremble,
Viens effacer tout mon passé,
Faisons un amour insensé,
Je ne suis plus paralysé,
Allons tous deux dormir ensemble !

26 Septembre 2003


Christian Cally

 


Citations

Tous sortent de la mort comme l'on sort d'un songe. (Aubigné)
 
Seul le silence est grand ; le reste est faiblesse. (Vigny)

L'homme fut sûrement le voeux le plus fort des ténèbres ; c'est pourquoi nous sommes ténébreux, envieux et fous sous un puissant soleil. (Char)

Je ne fais pas le bien que j'aime. Et je fais le mal que je hais. (Racine)

S'il y a de la place dans le coeur Il y a toujours de la place dans la maison. (Thomas Moore - Poète irlandais)

Le coeur découvre, la tête invente. (Arthur Cravan - Ecrivain anglais)

 

Chanson

 

Si vous avez une chanson "amateur" que vous voulez faire découvrir, un poème récité, envoyez le moi à laplumelibre@free.fr avec les paroles écrites et le fichier audio

 


A la découverte de l'univers

 

Dragon : “ Groumpo va t'expliquer pendant que j’enlève tout mon attirail. Mais regardez plutôt notre sous sol caché ! ”.

Sémie tournant la tête : “ oh ! Encore une merveille… ” 

Une vaste caverne traversée par une rivière offre son atmosphère, dénuée aux premiers abords de technologie, si ce n’est la source lumineuse qui éclaire la roche et les protubérances calcaires. Quelques coins ont été aménagés ça et là, recueillant des coussins, sur lesquels sont en train de se prélasser quelques personnes. Vers le fond, à gauche du cours qui s’engouffre plus profondément, le “ cocon ” de la déesse repose. La lumière et la nuit étoilé qu’elle diffuse semble comme se mélanger, se suspendre en filets de poussières juste au dessus des remous de l’eau. Des filets que Groumpo vient perturber, en marchant sur le lit de la rivière pour aller aux deux arrivants. Il manque de glisser sur une pierre humide, se rattrapant de justesse grâce au moulinet de ses bras géant, ce qui ne manque pas d’amuser Sémie.

Dragon s’assoit sur le côté : “ Groumpo ! Content de te retrouver, malgré la fraîcheur du lieu, j’ai encore l’impression d’étouffer sous ce tas de ferraille. ”

Groumpo, petit sourire gêné : “ Bonjour ms’elle Sémie. J’espère que vous allez bien… ”

Sémie : “ C’est un plaisir pour moi que d’être ici parmi vous tous. Mais où sommes nous exactement ? J’ai remarqué tout à l’heure des reflets étrange par les lucarnes, si je puis dire… ”

Groumpo commençant à aider dragon à enlever son équipement : “ Et ben, vous avez l’œil ! Il s’agit d’un camouflage holographique. Nous nous sommes servis du développement de la technologie holographique pour créer des applications de notre cru. Nous sommes ici au creux d’une montagne, que nous avons vidé, désintégré serait plus juste, en parti de sa substance. Le système mis en place, unit à tout une batterie d’autres technologies, nous a permis de nous cacher du monde, de développer ce complexe sans être perçu par les satellites, les robots milices. ”

Sémie : “ Vous ne cesserez de me surprendre… mais, en parlant du monde extérieur, j’espère que les échauffourées vont arrêtés. ”

Groumpo le regard inquiet : “ Que s’est il exactement passé ? Nous avons été informé de rixes, mais dans la débandade du transfert, j’ai été trop occupé ! ”

Sémie : “ Des attentats, et des bagarres dans tous les coins de rues. Dragon est venu me chercher juste après une grosse explosion, une navette détournée ”.

Une fois que Groumpo l’a délesté, Sémie part une fois de plus à la découverte des lieux, avec Dragon comme guide. Il lui explique les propriétés conférées par le Tungstène et compagnie, l’arrivée de l’eau filtrée à l’étage qui s’écoule dans des tuyaux jusqu’à déboucher sous la terre de la rivière souterraine, se mélangeant ainsi au cours naturel, il lui explique la richesse des matières à disposition pour leur projet de l’espace, l’extraction par des machines “ aspirateur ”, avant de la représenter à Ysev et Odie. Tous deux lui expliquent plus en détail leur rôle, le projet de la mission, et lui explicite le travail qu’elle aura sur la navette.

A l’air libre les désastres, attentats se sont enchaînés. Du côté du colloque des grands pontes, Samdan, Elone, Frin, quelques conseillers, employés et célébrités gisent à terre, inconscients. La fumée s’est dissipée, laissant entrevoir des dégâts dans l’ordinateur centrale de la pièce. Les vitres ont résistés aux chocs, mais par endroit l’effet des cristaux s’est effrité, où miroite l’eau et des “ museaux ” de poissons. De la porte principale, quelques androïdes plus ou moins sophistiqués commencent à rentrer. Hormis Japsus tapi dans un coin, feignant le choque, John et les autres épargnés par le souffle acéré, tentent de faire le point sur l’état matériel et humain. Au bout de quelques minutes, durant lesquels les premiers sont prodigués, les conversations et postulats vont bon train. L’enquête préliminaire suppose que l’explosif n’avait certainement été introduit que pendant la phase de construction du bâtiment. Mais bien vite, d’autres préoccupations urgentes viennent s’amonceler. Le code rouge s’affiche sur tous les écrans. Des usines sont attaqués. Frin qui a été réanimé n’a plus qu’une seule alternative, mettre en marche le super générateur d’ondes electro-magnétique (emp : impulsion electro-magnétique, à très basse fréquence, micro-onde de 300 à 3 000 Mhz, rayons UHF), celui qui diffuse sur toute la planète comme un message subliminal au cerveau, lui intimant de stopper toute activité musculaire.

Japsus qui avait finit par sortir de son coin, s’approchant de Frin, retourné devant sa console : "Excusez moi d’intervenir, mais en faisant cela, vous prenez un risque incalculable. Ne serait-ce qu’en comptant les véhicules en mouvement qui pourraient entrer en collision."

Frin mettant sa main droite sur une plaque de fer : "N’ayez pas peur. Tout est prévu, ou presque tout, dans le message qui va être envoyé…"

to be continued

© P.L

 

Page 2

  Page précédente

 

  Page suivante 


 


00033961

 

 

 

 

Classement de sites - Inscrivez le vôtre! L'ABC du Gratuit...Pour trouver les meilleurs sites gratuit de l'Internet !!!


Planete-Virtuelle