La Libre
N° 19 - Journal en fond poétique

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- La couleur universelle
- Annonces
- Jeu d'écrits
- strophe carrée
- Poème en langue étrangère

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- Poèmes à l'air du temps
- Pensées de Pierrot en Novembre
- Citations
- Chanson
- Poèmes de Kacem

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- Poèmes d'auteurs à l'affiche
- L'âme du papillon
- Nouvelle

Page 4

- La Melomania
- S'il te plait, dessine-moi
- Saute en l'air
- Cauchemar Psychédélique


Sur les falaises de l'aube...

Je regarde la mer au delà du rivage
Mordoré, au lointain où se côtoient le feu
De la fleur et les eaux du ventre de la terre,
Sous le drap de nuit, évanescents nuages

Tout étoilés, s'en vont en bascule les cieux,
Les remous caressent l'air. Cette partie d'univers,
Qui s'embrase et s'entrouvre aux couleurs des abysses,
M'invite à y plonger, le corps offert aux nues

Pendant que s'assoupie l'autre partie du monde,
Par mon cœur s'éveillent, le frisson en auspice,
Les reflets des vagues, les vols d'oiseaux en mus,
Brise marine, songe aux nouvelles de ronde

Comme une renaissance, au jour nouveau m'apporte,
Crescendo, se déverse et se soulève l'or bleu,
Dans un cri rougeâtre prend âme symphonie
D'aube sur falaises, s'agite la cohorte

Je les contemple, ouvert, sens grisés des creux,
Jusqu'à ce qu'à l'écume arrivent bonds de vie,
De ce Temps hors saison, seul comptant la beauté
Qui semble traverser l'âge sans scission

Du vieux fort, l'enfant tend la main à l'adulte,
Des paysages plats, montagneux, sont gravés
Aux eaux des merveilles, source où prend passion,
Tout deux me rejoignent pour observer la chute :

Les falaises de l'aube où s'échouent l'or, les bleus,
Apportant jour nouveau, s'écroulent sous le feu…

écrit pour http://www.auquotidien.ca

© P.L

 

Agitation automnale d'une roseraie

Rien à signaler avaient soupiré les roses,
A l'ombre de tous les murs cristallins.

De son poste immobile, en hypnose
Sous pointes de feu la fleur et ses crins,
Pourpre sondait l'ère du souffle morne,
Ses pétales de soie en pâmoison.

Rien à signaler soupirait la saison,
Bien encrée dans la fragrance automne.

De son poste enraciné, au seuil
Du midi, le doux crachin, sentait venir
Blanche, mais dans le bruissement du ciseleur,
Toutes ses feuilles restaient aux couleurs du deuil.

Rien à signaler dans un long frémir,
Ont soupiré les chairs des roses en choeur.

Le vent commençait avec peine, à fleurer
Les épines, portant sous brise les rumeurs
Des mélopées, la faim à périanthe fleur
De Rouge, qui vibrait sous l'armure surannée.

Rien à signaler hésite le fond du puits,
Expirent aux parois, en abat, les clapotis.

Les herbes au vert, se serrent tout contre
Le sol sous le poids de tous les bariolées,
Les majestueux agitent les bras dénudés,
En maestros, l'horizon du mutin montrent.

Rien à signaler ne soupirera la chanson
Des pétales immaculées, froissées par passion.

A l'heure où les astres font des ronds,
Où les anges s'apprêtent à descendre des cieux,
A la floraison, porte attention en radieux
Prince, l'amour, qui espère arroser du frisson

Dansent alors les pétales, en pleine agitation...

© P.L

PENSEES DE PIERROT EN NOVEMBRE

Une petite fille en pleurs,
Dans une ville en pluie,
En manque de bonheur,
Tombée en léthargie. 

Le temps d'un clignotant,
Du printemps à l'automne,
A la couleur du temps,
Vie parfois désarçonne... 

Pierrot est passé là,
Son coeur battait bien fort.
Elle goûte dans ses bras
Le bonheur du transport !

***

L'archet se plaint de cet automne,
Sur le violon de celle qu'il aime.
Pierrot trouve l'air bien monotone,
Le vent, la pluie, les chrysanthèmes! 

La lune nous prive de sa lumière.
Le froid nous ferme toutes les portes.
La nostalgie est tenancière
Des souvenirs, des amours mortes! 

Pourtant je perçois dans ton coeur
Qu'en amour je suis le premier.
Chaque note de toi devient bonheur.
De mon coeur tu es le luthier! 

***

Fragilité de nos amours,
La vie tient parfois à un fil,
La nuit empiéte sur le jour,
L'atmosphère devient volatil. 

Parfois les rêves de Pierrot
Eclatent en chapelets de bulles.
Et les feuilles de l'arbre pérot
Tombent au pied et on les brûle. 

Et pourtant le poète a dit
Que novembre avec sa grisaille
N'empêchera jamais la vie
De renaître sous les broussailles... 

***

Le ciel s'assombrit en nuages,
Les mouettes rentrent et nous escortent,
La tempête maltraite nos ancrages
Et le vent mauvais nous emporte... 

Parfois notre horizon s'enfuit,
Les éléments sont déchainés,
Le jour cède sa place à la nuit!
Notre espérance est enchainée. 

Pierrot est là sur son rocher,
Quand les beaux jours nous abandonnent,
Toujours prêt à nous décrocher
La lune et les couchants d'automne ! 

***

Il faut croire au soleil,

Il revient toujours!

****

Incertitudes de l'automne,
Pénélope s'est sûrement trompée,
Quand parfois le vent déboutonne
La maille du tricot, filée. 

Peinture, aquarelle, canevas,
Filigrane incrusté à coeur,
Indélébile à jamais et toujours,
L'Amour vraiment ne s'efface pas,
Dans le bonheur, dans le malheur,
Comme l'éphémère d'un jour !

P.F

 


Citations

Il est plus facile de renoncer à une passion que de la maîtriser. (Friedrich Nietzsche)
 
La passion, cet absolu désir qu'on ne peut jamais combler quand il a pour moteur l'absence de l'autre. (Jean Roye - Extrait de La main cachée)

Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Si nous résistons à nos passions, c'est plus par faiblesse que par notre force. (La Rochefoucauld - Extrait de Maximes)

Ce qu'on nomme passion n'est autre chose qu'un désir irrité par la contradiction. (Beaumarchais - Extrait d’une Lettre sur le barbier de Séville)

La passion s'accroît en raison des obstacles qu'on lui oppose. (William Shakespeare - Extrait de Tout est bien qui finit bien)

 

Chanson

 

Si vous avez une chanson "amateur" que vous voulez faire découvrir, un poème récité, envoyez le moi à laplumelibre@free.fr avec les paroles écrites et le fichier audio

 


Poèmes de Kacem Loubay

 

Parfum et plume

Combien ton doux parfum est ensorceleur
Rien qu’à voir la forme de ce flacon offert
Je me sens emporté vers le pays de l’autre rive
Même la brise qui caressait longuement ta rose
Ne pourrait me donner l’ampleur d’une telle extase 
De mille fleurs en bouquet je ne choisis qu’une
De mille étoiles du ciel j’opte pour la plus modeste
Et la fleur devient étoile scintillante à mes yeux
Et l’étoile lumineuse devient une fleur dans ma main
De l’arôme recueillie je fais une très belle alchimie
Où l’unique étoile dans le beau vase épouse la fleur
Où la fleur irrigue son cœur de l’éternité de l’étoile
Je parle à la fleur et l’étoile commence à rougir
Je parle à l’étoile et la fleur en éveil devient vermeille
Je parle aux deux et je prends soudain le grand large
La mer sereine ouvre les bras à ma légère barque
Je quitte la solitude de mon propre quai ensoleillé
Pour longer l’autre rivage pour un autre port isolé
Je caresse ta plume offerte, je la secoue doucement
Je regarde l’étui, et je vois défiler autant d’images
Ta plume de ma main sillonne toutes les contrées
Les pages se prosternent sous la fluidité de l’encre
Et je me laisse emporter sous l’effet de l’ivresse
Construire des châteaux sur les flancs de l’autre rive
Bâtir de nos mains, semer à notre guise des fleurs
Tu es toujours présente, tu dictes tes grands désirs
Et les mille poèmes qui habitaient ma mémoire
Trouvent le déclic et suivent l’unique courant
Transformant la virginité des feuilles en toiles
Les plus belles dédiées à une certaine muse sauvage
Qui du quai de l’autre rive vit son ultime bonheur
Lève son visage angélique pour cueillir une étoile
De ses yeux perlent la plus belle rosée matinale
Recueillie avec douceur d’une adorable rose
Des yeux clairs semblables à la pureté d’un ciel d’été
Où l’horizon jaloux reflète son regard dans le lac…
Je peins de ma main, de mon unique plume en errance 
Mille visages et je cisèle de mes simples mots sacrés
Sur la falaise gardienne qui surplombe la paisible mer
Un cadre unique, une statue d’airain au socle mouvant
Qui permet à ma muse de suivre tous mes mouvements
Ceux d’un ami, qui vit, qui résiste à tous les orages
De la rose de la rose je garde en main l’unique moule
Je le mets en cachette dans un autre espace désert
Gardé secrètement comme un doux souvenir
Qu’on aime voir, revivre, retenir toujours dans sa vie

Rien que pour soi, l’explorer dans sa profondeur
Pour qu’il éveille les anges, éclairer ma demeure 
Tu disais que je serais l’homme le plus heureux
Possible que je me trompe, je vis toujours d’exil
Tu es libre de descendre les pentes enneigées 
De sentir le mouvement de la brise sur ton visage 
Heureuse que tu es, tu savoures encore ta jeunesse
Tu vis ton monde d’allégresse où tout est charmant…
Attablé, isolé, je n’ai qu’un contingent de pensées
Je chevauche les unes après les autres jusqu’à la fin
Et quand le soir tisse son rideau de grande fatigue
J’accroche aux murs de mon toit un poème orphelin
Le matin je le relis et je reprends le même chemin
Habitué à mon ombre je fréquente la rue déserte
Et main dans la main, bras dessus bras dessous
Quelque part, dans un coin isolé de ma mémoire
S’élèvent des voix, des cris, ou d’autres appels
Je les laisse mûrir, hanter mes pas, me trébucher…
Ni parfum offert, pourtant je suis dans ma soûlerie
Ni plume offerte, pourtant j’enfourche quelques unes
A toi ma muse, cette unique pensé…JE T’AIME

A ma muse : R.M.MOTTIER

Vendredi 9 Août 2001 - Khénifra / Maroc

 

***

 

A une sirène

Ma lyre délaissée s'est plainte
A une lune nostalgique
Que les cordes oisives de l'aube
Je vois la tristesse émerger
S'emparer des yeux du firmament
Chaque étoile pleure sa solitude éternelle
Et la nuit voyage dans la nuit
Et la nuit sombre dans la nuit
Ma nuit raccourcie vit dans son écrin
Et je n'entends que des sanglots
Qu'attisent les cendres des feux intérieurs
Traverser le toit fébrile de ma demeure
Ô âme errante redescends sur terre...!
Reviens habiter le reste de mon corps
... Et ma rive lointaine s'oublie
A la lente cadence des jours disparus
Et les rameurs silencieux
Avancent dans le lac de mes yeux
Les avirons frôlent l'onde endormie
Et emportent très loin tous les échos...
Tu vois, j'abandonne mon vieux promontoire
Ecrase une fois de plus ma longue fierté
Nulle force ne peut me retenir à cette hauteur
Et je retourne à notre ancien rivage
Où j'ai quitté une plume rebelle
Une petite sirène sillonne l'univers des océans
Et ne donne plus signe de vie...
Dans ma solitude retrouvée
Nulle femme ne peut prétendre
Me rendre de nouveau heureux...
Et j'essaie au passage d'une étoile filante
De revivre mes derniers revirements
Ta légère main tisse encore des rêves
Où tes mots ne font qu'épouser mes mots
Et bras dessus, bras dessous
Nous survolons nos deux frontières
Les ailes déployées dans l'espace de nos écrits
Pour revivre dans l'intimité de nos... appels

A : R.M.MOTTIER

Jeudi 1 Août 2002 - Khénifra / Maroc

 

***

 

Naufrage

Je vis dans la confusion 
D’un certain désordre 
Comme une lame de fond 
En colère 
Décide de rompre ses habitudes 
Fonce 
Monte 
Déchire 
La petite barque personnelle 
Qui comme une simple planche 
Echappée d’une vétuste embarcation 
Se joue et joue avec les vagues… 
De ma rocambolesque vie 
Je glane les heures 
J’égrène les pétales 
D’une marguerite qui se fane 
La nuit je scrute le ciel 
Qui se lamente de compassion 
Même la sympathique brise 
Délaissée par le départ du printemps 
Perd son humble fraîcheur 
Brûle mes lourdes prunelles 
Tout m’est confus 
Je décide l’évasion 
Dans ma sauvage cavalcade 
Je suis mon ombre 
Et j’entends un appel lointain 
Je suis son furtif écho 
Le cri vient d’un profond abîme 
Il me tend les bras 
Je plonge la tête la première 
Plus rien ne me retient 
Je sombre dans une nuit 
Pour rêver aux jours … d’été 

A ma muse : R.M.MOTTIER

Vendredi 22 Juin 2001  - Khénifra / Maroc


Kacem Loubay

 

Retrouvé d'autres de ses écrits sur son site :
http:site.voila.fr/errance...poetique

Sur Coeur Romantique :
http://coeurromantique.free.fr/poemeskacem.htm

 

 

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