La Melomania
Le soir, en rentrant du boulot,
J'branch' ma chaîne à fond la gamelle.
Je monte les basses et le mezzo
Il n'y a qu'un' musique que j'trouve belle.
Refrain :
J'aime pas le funky et j'aime pas le disco,
J'aime pas le new-wave et j'aime pas le rétro,
J'aime pas le hard-rock et j'aime pas le mélo,
J'n'aime pas les musiques de la radio ...
Je n'aime que le tutti-frotta!
Tout un week-end, dedans mon bain
Je me décrasse aux décibels.
Les vibrations me font du bien
Même si la musique n'est pas belle.
Le funky m'donne des allergies,
Le disco de l'impétigo,
La musique classique m'asphyxie
Et le mélo me met K.O.
Dans le métro, au cinéma,
Mes oreilles sont bien à l'abri
Des bruits, des musiques que j'n'aime pas;
Mon walk-man c'est le paradis.
Le rock me choque, le jazz me rase,
La variété m'donne des nausées,
La musique soul me rend maboul'
Le reggea m'excite plus qu'il n'me plaît.
Quand je suis malade pour de bon,
J'fais ma musicothérapie;
J'avale deux ou trois partitions,
J'fais des pans'ments de bande hifi.
Mes potes me disent que j'suis toqué
De la musique, ça c'est bien vu.
J'suis pas vraiment intoxiqué
Mais sans ma dose je ne dors plus!
Jean-Marie Audrain
S'il te plait, dessine-moi
S'il te plait, dessine-moi un chien
Qui en rien ne serait bête,
Sil te plait, dessine-moi un chien
Qui en rien ne serait bête,
Mais qui, en tout, serait fidèle
Dans les joies comme dans les peines
Sil te plait, dessine-moi un chien
Qui ressemble à un copain !
Refrain : Vite, vite, dépêche-toi
Avant qu¹on dise :"ça n¹existe pas!"¹
Vite, vite, décide-toi
Un dessin comme ça n'attends pas !
S'il te plait, dessine-moi un arbre
Qui pousserait jusqu'aux étoiles,
Ses branches seraient des échelles
Aux couleurs toujours nouvelles
S'il te plait, dessine-moi un arbre
Qui ressemble à l'arc-en-ciel !
S'il te plait, dessine-moi une fleur
Qui r'pousserait quand on la cueille,
Vivant loin du bords des routes
Se tournant vers qui l'écoute
S'il te plait, dessine-moi une fleur
Qui ressemble à un soleil !
S'il te plait, dessine-moi un an
Où tous les jours seraient fête,
Pâques et Noël à la suite
Comme si tout allait plus vite,
S'il te plait, dessine-moi un an
Qui ressemble à un instant !
S'il te plait, dessine-moi un mot
Qui se croirait en voyage,
Il glisserait sur sa ligne
Se tordant comme une anguille,
S'il te plait, dessine-moi un mot
Qui ressemble à un bateau !
S'il te plait, dessine-moi un monde
Où les hommes vivraient en frères
C'est la famine et la guerre
Qu'on mettrait dans les cim¹tières
S'il te plait, dessine-moi le monde
Tel que je le veux demain !
Saute en l'air
Hey, regarde par ta fenêtre
Un nouveau printemps vient de naître.
Hey, les pieds devant ta cheminée
Oh, comme tu dois t'ennuyer!
Y'a du soleil
Dehors ça bouge
Rien n'est pareil...
Partout c'est vert et rouge.
SAUTE EN L'AIR
TOURNE EN ROND
SAUTE, SAUTE, SAUTE
POUR DE BON.
TU AS DES AILES,
T'ES COMME UNE BULLE,
T'ES SAUTERELLE OU LIBELLULE.
TU FAIS DES BONDS
PATAPON.
TU REBONDIS-BONDIS
COMME UN MELON,
POLICHINELLE,POUPEE CHIFFON
T'ES COCCINELLE
OU PAPILLON.
Hey, il est l'heure de se réveiller
Sors la tête de ton oreiller.
Hey, c'est pas la peine de t'habiller,
Le chien t'attend pour s'amuser.
Tu vois, sa queue, déjà, s'agite
Et ça veut dire...
"Viens dehors vite, vite!".
Hey, dis bien bonjour aux oiseaux
Au pinson au merle et au corbeau.
Hey, viens donc dans la mare aux canards,
On peut se salir, on est pénards.
Viens patauger, éclabousser,
Faire clapoter
L'eau qui s'envole sous tes pieds.
Tout ça, tout ça
C'est pas du rêve,
Un brouillard tout rose
Qui se lève.
Regarde, regarde,
Ouvre tes yeux,
T'as pas la berlue.
Pince-toi mon vieux!
Hey, faudrait pas trop te fatiguer
A t'amuser, à rigoler.
Hey, ménage une pose, un repos,
Ecoute siffler les oiseaux;
"Piou piou, cui cui",
Quel joli chant
Que le merle gris
Vient d'composer pour ses enfants.
Cauchemar Psychédélique
J'étais endormi,
Allongé sur mon lit,
Prenait fin la nuit.
A travers les volets
Le soleil s'infiltrait.
Dans un doux rêve au coeur j'étais,
Jusqu'à ce qu'une voix se mette à bouger.
Le soleil dangereusement se rapprochait,
Des cœurs attirés dans le frémissement brûlaient.
Un diablotin ? en forme d'araignée apparu de la lune aux côtés,
Avec des cornes et, des pattes, tels des fourches menaçaient,
Dans une danse son corps vers moi se rapprochait.
Quelle horreur ! La peur au sol me clouait.
Viens, viens ! Viens à moi ! La voix me froissait,
En crissement... un frisson paralysant m'enveloppait.
Oh, Non ! Mon, dieu ! Aucun échappatoire j'avais.
Au secours ! Comment pouvais je par dessus le néant sauter ?
Car sur les côtés des immenses fosses de vide se créaient…
Non ! Pire ! des araignées et des scorpions les remplissaient,
Le frisson frayeur s'intensifiait, ma moelle contaminait...
Je ne pouvais plus bouger, plus parler, plus penser,
Immobile, à la totale merci de l'horreur noir j'étais…
Mon cœur à mille à l'heure, violemment se compressait,
L'émotion ne pouvait s'intensifier sans le faire exploser.
C'est alors que quelque chose effleura mes yeux fermés.
Non, je refusais ! En moi le pouvoir de réagir il fallait
Que je trouve. La chose continuait à m'effleurer.
A ma douce surprise, salvatrice, à moi elle ne s'attaquait,
Déposant un voile humide sur son passage...
J'ouvris les yeux, fini le cauchemar était,
Un chat tigré léchait gentiment mon visage.
Mais, mais, je ne connais pas ce chat tigré !
La peur recommençait à s'infiltrer,
Glaçant chaque cellule de mon corps,
S'abreuvant en la force de mon for.
Prêt des volets, une sorcière tenait
Une citrouille, sur son balais se balançait !
Comble, du comble du comble cauchemardesque,
La citrouille en petits coeur gravés
Sur sa peau, faisait des sourires pittoresque,
Et... et... pour... Pour le tout couronner,
Un spectre devant moi, debout était !
Ô ! Rage de l'horreur, à moi il ressemblait.
Il essayait de me parler, par la pensée ?
Encore un comble de l'horreur, je gelais réchauffé !
Mes battements, mes pensées s'étaient bloqués,
Quoi qu'il ai voulu dire, je ne le saurais,
Même si aimable cela avait été.
La peur à l'âme qui m'avait serré,
Pris fin lorsqu'à nouveau, yeux je fermais...
J'étais réveillé,
Allongé sur lit,
Le soleil avec filets, respirait la vie,
Juste quelques coins sombres restaient.
Mes cellules étaient dégoulinantes de peur évacuées,
Bien heureux, totalement le soleil j'allais inviter,
Me promettant des films d'horreur d'arrêter ?...
Si depuis spectres ne viennent plus me visiter,
Pour les soirées d'Halloween, que je n'ai fêté
Encore dignement, sciemment et inconsciemment,
Je recherche nouveaux ces quelques frissons
Perturbant, remuant le psyché à contre courant,
Tout en guettant la peau en éveille, au plus profond
De la nuit, du corps à l'âme somnolant à moitié,
L'arrivée de ma hantise, l'immonde araignée,
Me crispant lorsque ombres viennent m'envelopper.
(écrit
pour Halloween)
|