La Libre
N ° 23 - Journal en fond poétique 

Newsletter
Site à ne pas manquer : Le journal de Personne : https://www.lejournaldepersonne.com/
bannière l'info-scénario https://www.lejournaldepersonne.com/

Envoyer un poème, un article
cliquez ici


Page 1

- "Coeur" et "C'est une âme"
- Annonces
- Jeu d'écrits
- Limericks
- Poème en langue étrangère

Page 2

- Poèmes à l'air du temps
- Pensées de Pierrot en Avril
- Citations
- Poème récité/Chansons
- Conte à suivre

Page 3

- Poèmes d'auteurs à l'affiche
- Interview
- Poèmes
cris du coeur

Page 4

- Petits d'Hommes de Demain
- Monsieur Carnaval
- Petit jardinier
- A cheval sur la lune
- Chocolate party


Un p'tit pas de danse

Ca commence, 
À pas lents. 
Un p’tit pas de deux 
Un p’tit pas de danse. 
Un... deux… 
En cadence. 
Un… deux…trois… 
Entre dans la danse. 

Et puis peu à peu 
La valse qui grise. 
Et l’alcool qui enivre 
Aux secrets d’alcôve. 
Un… deux…trois… 

Plus vite ! 
Ainsi tourne le monde 
Dans sa course folle. 
Et les esprits tiédissent. 
Et les corps s’amollissent 
Et les cœurs qui s’affichent 
Et les accrocs de pastiches. 
À en perdre le rythme. 
Et toi, qui t’enlises 
Un… deux…trois… 
Plus vite ! 

Et dans tout l’ bastringue 
T’as envie de brailler : 
« Arrêtez la musique ! » 
… 

Ecoute le silence 
Qui ondule à plate-bande. 
Un… deux… trois… 
En cadence ! 

Le vent dans les branches. 
Un… deux… trois… 
Un p’tit pas de danse ! 

L’océan qui se lamente 
Les colombes gémissent. 
Un p’tit pas d’eux deux 

Et la terre, la terre…Elle 
Qui continue de tourner 
Et de tournoyer 
Dans sa course folle 
Un… deux… trois… 

Plus vite !

Planète interdite

 

Beauté hivernale

Telle une pensée hivernale
Tu surgis de la mer glaciale
Réchauffant les plus froids esprits
Terre du bonheur infini

La lumière gît en ces yeux mystiques
L’ombre cache cette beauté unique
Comme un paon magistral
Tu ensevelis d’ou qu’il soit le mal

Te voilà à présent, sublime
Devant mes yeux que tu animes
Eternellement présente

Oui, te voilà, omniprésente
En mes jours et mes nuits
En ma triste et sombre vie

Amadou Fall

 

CARTE POSTALE

Je t´envoie un champs de lavande
Rempli d´odeur et d´amitié
Un soleil couchant sur les landes
Rouge-orangé et bien sucré

Je t´envoie un rayon de lune
Dans un ciel noir et étoilé
Des chameaux marchant sur les dunes
Au côté de femmes voilées 

Je t´envoie d´autres paysages
Des vacances au bord de la mer
Des enfants heureux sur la plage
De bonnes senteurs de la terre

Je t´envoie ma carte postale
Des tournesols et du muguet
Des roses rouges et jaunes pales
Des fleurs tout au long de l´été.

guy bellaïche

 

LE POMMIER

Dans un verger abandonné
Un vieux pommier déraciné
Est allongé et se prélasse
Groggy par les années qui passent

Il se souvient du temps passé
Quand il était fier, enjoué
Quand ses beaux fruits rouges et brillants
Sentaient la venue du printemps

Il se souvient des jours heureux
Quand le soleil chaud, amoureux
Dans un ciel sans aucun nuage
Lui caressait ses doux branchages

Rempli d´amour et plein de vie
Le vieux pommier a rajeuni
Le vieil arbre s´est redressé
Vigoureux, au fond du verger.

guy bellaïche

 

Il me faudra...

Il me faudra le temps,
Du temps à trouver,
À comprendre.
Il me faudra du temps
A parcourir les méandres
Au contour d’une vague :
Itinéraire non balisé.

Il me faudra le vent,
Le vent à respirer, à humer.
Aux incertitudes de platitudes creuses,
Aux vestibules des attitudes,
Il me faudra le vent,
Pour habiller l’escale…
Le vent pour effacer…
Le vent comme altitude.

Il me faudra de l’eau,
L’eau fraîche des fontaines,
Qui apaise la soif.
Il me faudra l’eau ruisselante
Comme pluie battante
Pour laver mon âme dormante.
Et des lacs immobiles
Pour trouver le repos.

Il me faudra le feu,
Mais rien qu’un peu !
Le souffle d’une braise
Qui assèchent les larmes.
Il me faudra les flammes.
Celles qui apaisent l’âme.

Il me faudra la couleur.
Il m’en faudra beaucoup !
Le rouge au front
Et le bleu sur la langue.
De l’ocre sur les mains,
Et le blanc comme évidence.
Et puis enfin,
Du vert sous mes pieds.
Il me faudra le velouté d’un grain
Et la tiédeur au vif de mon paysage
Pour édulcorer mes rêves
Et me fondre dans l’aquarelle.

Planète interdite

 

L'enfer d'aimer

Peut être bien que ma peau
Parlerait mieux que mes mots
Et qu'un souffle léger
Viendrait nous enflammer

Peut être bien que nos corps
Se fuiraient sans doute a tort,
Mais qu'avant de te toucher
Je puisse t'effleurer

Peut être qu'au paradis des damnés
Il m'est impossible de t'aimer
Mais faites qu'un jour
Nous puissions dire toujours.

Et s'il existe un lieux, une vie
Pour que nous soyons réunis,
Je voudrais que ce soit toi,
Je voudrais que ce soit moi. 

Isabelle

 

L'étoile de mes rêves!

Un jour je t'ai aimé
Et toi tu t'es envolé
Tu m'as laissé pour toujours
Souffrir de cet amour.

Quand je regarde le ciel 
Je t'entend me dire "je t'aime"
Aux heures perdues qui balayent
Ce grand mal qui m'ensorcelle.

Quand je te regardais
là, tu m'éblouissais;
Ta présence me rendait
Plus forte que jamais.

Le jour où t'es parti
Je me suis rendue compte
A quel point tu étais
Celui dont je rêvais.

Notre rencontre a été
Celle que j'ai préféré
A coté de ces contes
de fées qui m'ont blessés. 

Ludivine

 

Une âme perdue

C'est avec tant de peine que j'écris cette lettre,
A toi qui m'a laissée 
Sans vouloir apparaître,
Aux débuts de mes rêves,
Aux débuts de mes choix ,
Au début de ma vie ,
Tu me laisses sans voie.
Je ne sais plus quoi faire,
Je suis une vraiment perdue.
Si tu étais vraiment celui que je croyais
Aujourd'hui encore avec moi tu serais,
A rire aux éclats, à rire ou à pleurer,
pleurer ça sert à quoi , sinon à nous aider
à montrer ce qu'on pense, à montrer ce qu'on voit , 
A montrer que la chance part et ne revient pas.
C'est avec tant de haine que j'écris chaque phrases
Que tu ne liras pas ni que tu n'entendras.
Ecoute laisse moi te dire 
Comment je vais souffrir
Comment je vais pleurer 
et comment je dois vivre.
On ne m'écoute pas pourtant on me sourit 
et on ne m'entend pas alors que moi je crie
Je crie toute ma colère et j'évacue ma joie
Joie d'être sur la Terre alors que tu n'y es pas.
Je ne devrais pas sourire, je devrais même pleurer
J'ai vu une colombe, colombe de la paix, colombe de l'amour et de la délivrance et lui ai dit ceci:
"Vole donc vers les cieux et va vers les nuages
et si tu vois un ange dis lui bien au passage,
que sans lui je ne suis rien qu'avec lui c'était bien."
Et je parlais de toi, toi qui était déjà là haut dans les nuages,
Tranquille au paradis.
Je ne veux plus personne,
Personne d'autre que toi
Lorsque la porte sonne,
Je ne me lève pas
pensant qu'un jour peut être 
c'est toi qui l'ouvrira
car sache que tu me manques,
Je ne t'oublierais pas. 

Eva

 

 

Rencontre

Qui peut dire pourquoi ce jour-là,
Semblant pourtant pareil à d'autres,
Quelque chose, comme une porte,
S'est ouverte sur l'espoir, ce matin-là....

Univers blessé, clos si longtemps,
Existence vide, jusqu'à présent,
De tout rêve, de toute lueur,
Pour une âme qui se meurt....

Indescriptible sensation,
Indicible émotion,
D'un coeur souvent meurtri,
Devant cet autre, qui lui sourit....

Cet intérêt qui fait si peur,
Si soudain, comme un leurre,
Qui pourtant semble réel,
Et semble nous donner des ailes....

Lui répondre? Très risqué!
Mais pire encore, laisser passer.
Trop longtemps resté sans espoir,
Sans connaître ce besoin de savoir....

Même si trop beau pour être vrai,
La rage de vivre réapparaît.
Ce désir à nouveau d'exister,
Pour rencontrer l'autre, pour un après...

Retrouver encore ce même moment,
D'échange furtif, merveilleux, fugace.
Même si l'on perd pied, totalement,
Pour rien au monde, céder sa place...

Comment résister à ces assauts,
Pourtant si courts, mais si profonds
D'audace, de réserve, d'émotion,
A travers un regard, sans même un mot...

Envie que s'arrête le temps,
Pour figer ces précieux instants,
Où rien encore n'est commencé,
Mais que l'on souhaite, une éternité...

Minutes si pleines, mais si brèves,
De questions sans réponse, de rêves,
Où les autres n'existent plus,
Où l'on ne veut rester, qu'avec l'élu...

Est-ce le hasard ,
Qui guide nos pas dans l'ombre?
Qui favorise notre rencontre?
Qui sème notre chemin d'embûches?
Mais nous rend assez fort
Pour se relever si l'on trébuche.....

Faut-il le suivre jusqu'à l'aurore
D'une vie nouvelle qui se profile,
Sous ce ciel étoilé, où se dessine,
Ce que les astres ont écrit....

"Le tracé de notre vie".....

RJanyce

 

Quiet coi

Les vagues 
crampes à 
l'estomac rampent 
muettes
sous les huées
houleuses des 
mouettes 

seules 
d'infimes lignes blanches 
trahissent de leurs 
flasques bustes 
azurés 
le contour glissant

la mer
muqueuse en retrait 
fume en ces 
creux doux
le chalut
mets de la paix 

seuls 
quelques galets 
balancés puis 
lancés 
ricochent ricanant 
sur l'écorce moelleuse 
ondulée
de cette étendue quiète 
et aux flancs déridés

tes seins 
que mes mains
ont sans satiété 
aucune
si longtemps 
et si saintement
gravis et parcourus

ces seins 
aux voilures infinies
que mon secret 
murmure a su 
par tant de fois
mener à bon port

à l'heure où
la mer 
digère les nuages
à l'heure où
les vagues 
au soleil sourient 
tes seins 
s'humectent fiévreusement
sur la dune nomade
des flaveurs iodées
d'un torrent rayonnant
étonnamment béat

seul
mon amour 
éthéré saura 
sans tituber
taire pour toujours 
ses fuyants contours

seul
mon regard 
inégalé glanant
un jour n'osera
comme galet 
sur tes seins lancé 
ricocher 


quiet coi 
mots 
si..a..mois
mon amour

 

ART EN SORTS

Dès le point du jour, en sursaut, j’ouvre les yeux et de ma bouche jaillit 

« Bonjour M’amour, » !

Mais un cri de guerre me paralyse aussitôt

« Chutyalréveilkikoz » !

A mi-journée, autour de la table je lance spontanément

« Bon appétit M’amour » !

Mais un hurlement pétrifiant me rend coi 

« Chutlyalaradio » !

Au soleil déclinant m’échappe gentiment

« Alors cette journée M'amour » ?

Mais un sortilège sifflant m’est jeté aux ouies

« Chutyalatélé » !

A la nuit tombée, au chevet du lit, je risque

« Bonne nuit M’amour »

Mais un vrombissement d’outre-tombe me glace les sangs

« Chutyalwokmane » !

A présent, une certitude s’impose

Ma maison est bel et bien maraboutée

Car, avec la complicité tacite de la lune,

Toutes les tranches de ma vie nocturne,

Un même sort hante mes insomnies 

Et repeint en anthracite mes nuits blanches

Au son sempiternellement ressassé d’une diabolique incantation

« Chutyakalabouclé » ! « Chutyakalabouclé » ! « Chutyakalabouclé » …

Jean-Marie Audrain

 

Ecriture inspirée

Que faut-il donc penser, créer, dire et écrire
Si ce n’est ce qui, par notre cœur inspiré,
Emerge de soi, comme un mouvement ou rire
Issu de l’Amour et de la Joie unifiés ?

Ne suffit-il donc pas d’accepter Dieu en soi
Pour laisser surgir l’ampleur de notre Univers,
Telle une digne coupe accueillant avec foi
Le meilleur de l’Homme manifesté en vers ?

Combien d’années me faudra t-il pour assumer
Au mieux mon rôle de messager des grands Cieux,
Afin de contribuer à rendre Bonté
Aux hommes qui se sont déroutés du seul Dieu ?

Pourquoi tant s’interroger sur les évidences
Qui nous font créer ces mélodieuses musiques,
Avec des mots qui se déversent, tel Jouvence,
De cette fontaine d’Amour claire et magique ? 

29 mars 2004, Evalys

 

Sur les trottoirs...

Sur les trottoirs s’étendent
Les traces lancinantes
De l’ennui qui se traîne.
Et la nuit qui se flatte
De paraître.

Sur les trottoirs de l’envie,
Ces façades vitrines qui
Déroulent leurs ombres
Aux prunelles sombres.

Et au miroir des réverbères, 
L’éclat des désespoirs
Les mains aux écuelles,
Des sans espoir. 

Planète interdite

 

écoutez moi

Ecoutez moi
je suis le petit enfant 
qui meurt de faim.
écoutez moi
avec vos coeurs 
et tendez vos mains.
écoutez moi
je suis un oisillon sans nid
je suis un présent sans lendemain.
écoutez moi
pour une seule fois
vous ne perdez rien 

karim gueniche

 


Interview d'Yveline Danhiez

 

1 - Depuis combien de temps baignez-vous dans la poésie ? Comment y avez vous été amené ? Racontez-nous...

Toute petite j'écrivais déjà beaucoup, je m'inventais même des romans.

L'inspiration poétique je l'avais mais sans trop m'y préoccuper auparavant.

Lors d'occasion familiale il m'arrivait de faire des poèmes personnalisés à mes amis ma famille.

C'est au fil du temps que les gens qui me connaissent bien m'ont soumis une idée de créer le recueil de mes poèmes. Je l'ai fait mais sur mon ordinateur.

Puis un jour j'ai découvert des toiles d'un artiste canadien et elle m'on fait rêver, voyager dira t-on, et là un déclic est né, mon rêve je le réalisais l'inspiration m'est apparue et les mots courraient sur le papier rien qu'en regardant la toile, moi-même je me suis étonné, et en les envoyant à l'intéressé, celui ci m'a incité à faire ce recueil lui-même écrivant déjà.

A la suite de cela, je fis lire à mes amis, à ma famille et vu le succès que mes écrits remportaient, je me suis décidé à contacter l'imprimeur de ma ville qui m'a mis en relation avec un éventuel éditeur. Je suis donc dans l'attente de réaliser mon projet.



2 - A quel genre de Littérature, d'artistes, vous identifiez-vous ?

Je ne veux pas m'identifier à un artiste en particulier, je suis moi et ce que je réalise en ce moment je le dois à mon ami André julien donc, si je devais m'identifier à une personne je pense que ce serait à lui dans l'instant, car il m'a aidé à m'ouvrir au monde extérieur et essayer de douter un peu moins de moi car c'est ce qui me caractérise le plus. La peur de décevoir mon prochain.

 


3 - Que représente pour vous la poésie qu'y cherchez-vous ?

Le voyage, le rêve, l'amitié et faire partager l'amour pour les autres, donner mes mots, être les yeux, faire rêver sur le papier, mon mal être car il en est ainsi en ce moment ( la crise de la quarantaine vous comprendrez), se dissipe avec l'écriture dès que suis angoissée, je verse l'encre, et ma pensée se couche sur les feuilles.

 

4 - Quels sont les artistes, poètes, ou autres qui vous ont le plus touché ?

Guillaume Apollinaire, Charles Baudelaire, Molière, Jean de la Fontaine, Alphonse Daudet, entre autre mais celui qui m'a le plus touché c'est Marcel Pagnol

 

5 - Avez-vous, ou envisagez-vous, de publier des écrits en édition ?

Comme je vous le précisais auparavant mon projet se trouve en bonne voie j'en saurais plus cette semaine.

 

6 - Quelles sont les autres passions artistiques qui vous animent ?

Le montage photo sur mon pc, dernièrement j'ai réalisé une image de l'artiste dont je vous évoquais le nom précédemment avec une de ses toiles je l'ai mis au centre en train de peindre la même toile, tout de suite après réception de ce montage il s'est empressé de le mettre en première page de son site pour m'en remercier et depuis elle n'a pas bougé de sa page d'accueil (voir le site http: //www.andrejulien.net/)


La décoration de mon intérieur. En ce moment un projet m'habite, je suis à
la recherche de vêtement d'époque robes à crinoline et de mannequin en pied
pour mettre en exposition aux quatre coins de ma salle à manger. Seulement
il est difficile d'en trouver, je pense les confectionner moi-même et de plus les mannequins d'expo sont très chers avis au personne de me faire savoir ou je pourrais en trouver.


Mon autre passion c'est la décoration culinaire qui ravi ma famille et mes
amis lorsque je les reçois.

D'ailleurs je ne sers qu'a l'assiette.

 

7 - Pouvez vous dire ou plutôt déclamer en quelques vers ce qui pourrait vous représenter, être le symbole de l'essence de votre âme de vos ouvres de votre idéal ?

Etre


Etre et puis paraître
Voila de quoi la vie est faite

De questions et de doutes
L'âme qui part en déroute

Décider puis renoncer
Hésiter puis reculer

Vouloir être quelqu'un
Mais d'un avenir incertain

Vivre souvent d'un mal être
Sans pouvoir l'expliquer peut être

Souffrir et ne pas l'admettre
Se refuser quelquefois le bien être

Toujours et chaque jour ,s'auto mutiler
A se brouiller et mélanger ses pensées

Les mots sont tellement importants
Mais à un moment, à l'instant présent

L'écrire pour moi est une thérapie
Pour laver mon âme de l'ennui


Je pense que ce texte est très représentatif de ce que j'ai été et c'est celui ci qui m'aide à m'ouvrir aux gens en le relisant chaque jour, je pense que j'ai fait un grand pas, grâce à mes textes en les faisant découvrir au monde extérieur. Enfin je me découvre et je suis fière de donner. J'accepte peu à peu la quarantaine et je suis enfin heureuse de savoir que l'on peu s'intéresser à moi, car douter de sa personne, se chercher pendant de longues années pour moi à été difficile.



8 - Quelque chose d'important à ajouter vous concernant, concernant vos oeuvres ?

Mon projet serait de faire découvrir mes poèmes dans les écoles, j'ai déjà offert quelques textes aux institutrices de ma fille, mais aller dans les écoles ou les lycées pour lire mes textes et faire rêver les enfants avec
une poésie simple et facile à apprendre. Les mettre en scène serait un
plaisir.



Yveline Danhiez

 

Poèmes Cris du coeur 
(en réaction sur la guerre, la violence...)

 


Jamila

De riches coteaux et des feuillages bruissants 
Des collines cultivées aux pentes verdoyantes,
Il y court un vallon où la terre est bénie
Où s’étale un village aux façades blanchies.
Le pas nous mène dans la rue aux oliviers
Ombrageant les maisons aux senteurs épicées,
Des rires cristallins viennent des volets bleus.
Dans la cuisine fraîche le pain était heureux.
Il y’ a le père martelant le cuivre doré
Rythmant son maillet d’un chant de tradition
Il y’a la mère souriante préparant le café
Une tasse toujours prête pour une invitation.
Il y’a trois enfants de quatre, six et douze ans,
Et Jamila si belle à faire lever le vent
Et Jamila si belle à faire trembler le temps.
A quelques pas d’ici le petit épicier
Il attend son amour, elle viendra lui offrir
Ses yeux noirs et profonds et ses cheveux d’ébène.
Ce matin-là, Jamila ne viendra pas.
Ils sont venus d’un lieu cachés sous une bâche,
Ils sont venus d’un lieu les mains chargées de lames,
Et Jamila ne viendra pas.
Ils ont vidé l’amour du sang libre et béni
Et le pas des enfants s’enfoncent dans la mort.
Ils sont arrivés et nous n’étions pas là.
Leur cortège de sang nous conduit à pas lents
Dans un chemin profond vers des gouffres amers.
Ils tuent , ils volent, ô Dieu pardonnez leur
Mais Jamila ne viendra pas.

joelkerdraon
 


***


11 mars 2004


Prendre le train, le quai d’une gare, vision romantique
Ce matin là, les quais des gares étaient bondés
L’un partait au travail, l’autre à l’université
L’une allait retrouver son amoureux
L’autre faire les courses en ville
Papi allait avec son petit-fils
Mamie voir son médecin
Une bien belle journée
Jusqu’à ce que
L’hécatombe
Se produise
La mort
Sang

...

Des milliers de gens paisibles, vivants...
Tués, blessés, infirmes à jamais
Des attentats simultanés

Des millions de gens consternés
Des familles endeuillées
Le Monde endeuillé

Triste journée
Triste humanité
Sauvage humanité

On a même revendiqué
On menace encore et encore
On va recommencer

L’humanité devant l’obscur de tels spectacles
Devra un jour apprendre de ses erreurs
La guerre, la mort, on se l’arrache
Ainsi un Dieu qui est le leur
Croient-ils et s’Il parlait
S’Il faisait signe
S’Il disait
Qui Il
Est

...

S’Il montrait sa puissance, sa bonté
Plus rien de cela n’existerait
Mais Dieu existe-t-il ?

Quand la guerre se fait à coup de Coran
Et de Bible, écrits de la main d’hommes
Quand la guerre se fait à coup de bombes
D’attentats sauvages contre des innocents
Et que la ville est devenue champ de batailles
Où tout n’est que désolation et douleur, 
Où se répand tout ce sang

Il est difficile de croire
En un Dieu juste
Pas plus qu’en l’homme
Ce frustre, bête et violant

Nous sommes tous des infidèles
On tue la terre, on tue ses frères
On se détruit, on détruit tout
L’humanité est suicidaire

Il flotte encore aujourd’hui
Une odeur d’Apocalypse

Que Dieu nous vienne en aide
S'Il existe...
S’Il le peut...

Ode
11 mars 2004


***


CAUCHEMAR


Un train 
Des gens 
Du sang 
Plus rien 

Deux cent morts à Atocha 
Victimes de fanatiques 
De ces Hiros de Putas 
De ces barbares mystiques 

Quel passage du Coran 
Dit qu’il faut tuer les autres 
Pour vos rêves de tyrans 
Pour ces folies qui sont vôtres 

Le vrai et réel Islam 
Ce n’est pas l’intolérance 
Ni des pratiques infâmes 
Les vôtres en l’occurrence. 

Vous êtes des mauvais Djinn 
Fanatiques sanguinaires. 
Missionnaires fous du crime 
Votre dogme est l’enfer. 

Craignez les foudres d’Allah 
Attendez-vous à la Géhenne 
Il punira vos attentats 
Et vos paroles de haines. 

Une gare 
Une bombe 
L’hécatombe 
Cauchemar !

Martin Codron



***


LES CRIMINELS…


Aux victimes des attentats de Madrid
Du jeudi 11 Mars 2004

…Cruelle destinée des hommes
Quand on se lève tôt
Quand on sort de son lit
Quand on réveille l’aube
Et quand on attend le soleil
Quand on prend un café noir sans sucre
Quand on court dans le silence
Quand les rues sont encore désertes
Pour arriver aux quais solitaires
Pour prendre le train de la banlieue
Quand la mort est au rendez-vous
… Cruelle vie des hommes… !
Face aux mains criminelles
Celles qui sèment la mort gratuite
Et dont sont victimes
Des citoyens innocents… !
Pour prendre le train
On se réveille tôt le matin
Et on attend sur le quai
Le train de non-retour… !
Le train continue sur sa voie
Le train roule sur ses rails
Les bombes explosent dans les wagons
… Triste destinée des trains… !
Et on tire du ventre du train
Des centaines de corps martyrisés
Des orphelins, des veuves, des handicapés…
Triste bilan des poseurs de bombes
Qui vivent dans l’ombre de l’ombre
Les hommes vampires des temps modernes
La lâcheté des hommes aux mains de sang
Cache l’énigme de la barbarie
Quand le cœur charrie la souffrance
Quand les yeux perdent la vue
Quand les larmes tarissent
Quand les hommes sont amputés
Quand les femmes n’ont plus de pieds
Quand les enfants n’ont plus de parents
Quand on a la phobie des trains
Et quand on reste sur le quai
Et quand on prend le train pour l’autre vie
On ne peut étouffer ses cris
On hurle, on s’indigne, on condamne…
Le train n’arrivera pas au terminus
Il est en suspension sur les rails
Le train a le ventre éventré
Le temps reste lui aussi suspendu
Pour compter le nombre de ses morts
Pour conter aux autres 
L’horreur de la folie … des criminels

Kacem Loubay
Khénifra : Vendredi 12 Mars 2004


***


Attentat


C’est un curieux hasard
Qui avait placé là
Un vieil homme en retard
Et une femme en joie
Un enfant pour l’école
Une jeune fille en rire
Et l’histoire un peu folle 
D’amoureux en sourires
Un ouvrier en avance
Qui prend un train trop tôt
Et comble de malchance
C’est le train du cahot

C’est un terrible hasard

Quelques mots échangés
Et le temps suspendu
Le temps figé
La vie perdue
En mille éclats de verre
Mille éclats de fer
La vie explosée
Meurtrière 
La vie dévastée

Un enfant attendait son papy
Un homme en joie attendait son amie
Un professeur attendait son élève
Un jeune homme en rire attendait sa mie
Un ouvrier attendait la relève

Et c’est la mort qui est venue
Exhibant sans retenue
Les corps mutilés
Les corps photographiés
Sans pudeur
Les corps abandonnés
Les corps meurtris
Exposés

C’était pourtant la vie
D’un jour 
Comme tous les autres jours
La vie ordinaire
Des petites douleurs
Des petits bonheurs
La vie routinière

Notre vie… 

Et la mort s’est avancé
Et a tout ravagé
En un instant
Un seul instant
Explosé...

Régine Foucault

***

D'aussi loin que ton regard...

Chaque jour,
Un nouveau combat…

D’aussi loin que ton regard ose encor’ 
S’égarer…
Vers un horizon auquel tu te risques encor’
À espérer rêver…

D’aussi loin que ton âme évadée
Voudrait pouvoir encor’
S’y réfugier…

Partout des volutes de fumées épaisses
S’élèvent vers le ciel.
Et les cris déchirent la nuit.

Paysage quotidien
D’une ville ordinaire
D’une vie en déclin, 
D’une ville en chagrin…
Encor’ une autre journée 
Hissant ses oripeaux
Au rythme des canons…
Et la haine en bastion.

Et toi, toi… 
Où que tu ailles
Et d’où que tu viennes,
Où que tu puisses encor’ 
Espérer poser tes pas,
Tu avances parmi les bombes…
Qui tombent…
Et qui creuse ta tombe
À chacun de tes pas…

Au travers de la fumée des canons, 
Décombres et ruines…
Sombre avenir et mornes décors, 
Tu cherches ta maison…
Et se dressent les barrières
Sur ton destin fragile
Qui ne connaîtra
Pas « demain ».

Et que sonne l’Angélus,
Une fois de plus…

Cette prière secrète 
S’élevant vers les cieux,
D’une Mère en berne,
Aux seins lourds et douloureux
Et au ventre… devenu Creux…
...

Planisphère
Recouvert d’un linceul...


Planète interdite
 


***


Ex-pression


Que deviens-tu Liberté d'Expression quand le pal atteint ton cour ?
Tu enrâles des mots déchirés, violés, dévoilés, et hurles au monde fait
Des carcasses de la pauvreté du discernement qui hantent les moiteurs 
Fumeuses des idées bulldozers, hallucinogènes, tes maux aérés à la Paix.

Je te vois écraser sur les pavés des lignes hypocrites, emphasées, grisées,
Déshabillées, indécentes, entaillées ! Tu es pliée et ton visage glaiseux
S'empreinte de ta souffrance qui cavale, étrangère, sur les cours saignés
De te reconnaître, tranchée de toute part, défigurée, de corps comateux ! 

Expression de Liberté, tu es muselée comme un chien, tu baves de rage,
Celle d'une vie à s'exposer, profanée, prisonnière aujourd'hui au pilori.
Les yeux de ceux qui t'aiment, écrivent en ton nom, à la nuit, les pages
De leurs actions pour te libérer de la peste obscurantiste, de ton agonie.

Tu meurs. Ton enterrement n'aura pas lieu. Il reste en toi la flamme
Tapie aux marges des humains, maquisards, qui déclenchent les mots
Éblouis d'être diffusés, entendus, compris par les esprits qui trament
A saper tes geôliers qui sont les leurs, qui sont ces futurs tombeaux !

Je ne suis pas citoyen de ton espace. Je suis en toi, charnellement.
Tu ne portes pas une croix. Tu es la croix qui se brandit partout.
Ton aura est cette FOI qui m'étreint, me submerge, ici et maintenant,
Ici et journellement, ici et pour les autres, ici pour rejeter la boue !

Cette boue de l'intolérance, ce sont ces visages cachés qui commandent 
Les joueurs de la violence, les pourvoyeurs des poisons, en offrande !


©Max-Louis MARCETTEAU2004


***


HORREUR 


Et des bruits 
Et des pleurs 
Et des cris 
C’est l’horreur. 

Pour ces hommes 
Pour ces femmes 
La fin sonne 
L’air infâme. 

Un matin 
Si habituel 
S’est éteint 
Au jour cruel……. 

Des blessures 
Des visages 
Meurtrissures 
Et la rage………. 

Et des noms 
Toi et toi 
Explosion 
Atocha. 

La souffrance 
Puis la peine 
L’impuissance 
Puis la haine 

Et des morts 
Des blessés 
Et des corps 
Mutilés. 

La folie 
Religieuse 
Prend la vie. 
Foi vicieuse ! 

Martin Codron



***


Trop de victimes !


Si la mort dans l'âme , 
Je devenais victime ,
De ces nombreux crimes ,
Le véritable drame , 
Au fond de mon coeur ,
Serait la perte du bonheur .
Mais si ces tueries ,
Provoquaient les cris ,
De ceux qui me sont chers, 
Je souhaiterais l'enfer ,
Pour tous nos bourreaux ,
Qui vivent bien au chaud,
Dans leurs grandes maisons.
Ne me parlez pas de pardon ,
Quand un enfant pleure ,
Quand une femme se meurt .
Vous savez au fond , 
Quels que soient nos problèmes,
Nous sommes tous les mêmes.

Pauline T©


***


arrêtez la violence


arrêtez la violence
de vos mains
vous creusez vos propres tombes.
arrêtez la violence
la terre devient rouge
à cause de vos hécatombes.
arrêtez la violence
je ne vois que les vautours
je ne vois plus de colombes
arrêtez la violence
pour une vie calme
sans mines sans bombes.

abdelkrim gueniche©


***

Toutes las âmes s'élèvent au ciel.
Les corps stigmatés par la haine, restent... montrent, qu'il va falloir vivre 
avec ça.
Les cris humains s'étirent au-delà de la ville.
Nous savons alors, qu'un autre histoire s'infecte d'horreur.
Notre histoire.
Une simple journée qui s'arrête car d'autres l'auront décidés.
Je me dis alors, que rien n'est plus beau que ce ciel.

Dasté Stéphanie©

 

Page 3

  Retour 

 

  Suivant 



 

 

 


00033961

 

 


Classement de sites - Inscrivez le vôtre! L'ABC du Gratuit...Pour trouver les meilleurs sites gratuit de l'Internet !!!

Planete-Virtuelle