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N° 2 - Journal en fond poétique 

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- Conte d'un autre pays


Etrangère

Mon âme est étrangère 
à ce pays de neige
Aux blanches étendues
Mon cœur n’est pas ému
Et mon esprit se tait
Engourdi, Immobile

La rivière se languit sous 
son manteau de glace
Mais le lac gelé,
lui, s'est endormi
Et les grands pins sombres
Veillent sur lui.

La rivière se languit sous 
son manteau de glace
Mais emporte avec elle 
les souvenirs d'été
Elle court, triste et froide 
vers la mer agitée
Espérant retrouver 
le cri des goélands
Le glissement des canards
Sur son eau veloutée

Mon âme à moi n'est 
pas comme rivière
Tel le lac engourdi sous 
son lourd manteau blanc
Elle se tait et attend
Muet est son langage
Enfermée en elle-même
Elle espère et attend

Car elle est étrangère 
à ce pays de neige.

© Jo

(Joëlle Drouin - 72 ans -
réside au Québec)

 

Humanité où es tu ?

Tourne la ronde, tourne les saisons,
Poursuit sa route l'univers, visible
Ou invisible... pour être, n'a pas besoin
De nous, mais même d'être, sans raison,
C'est toujours mieux, au puits de l'indicible
En être acteur, spectateur, de combler faim
D'existence... d'être là à avancer,
A apprendre de ce qui 
se passe dans le monde,
Pour ne pas refaire 
les mêmes erreurs,
Essayé au fil du temps 
de se bonifier.

Ici et là j'entends 
parler de bombes,
De violences à Gaza, 
en Cisjordanie coeurs
Sombrer dans la haine, 
toujours la même rengaine
Qui les habite, déshabillent l'esprit,
Pour faire exploser les corps... 
et quand l'occident,
La "nouvelle" USA, veulent 
bien se donner peine
De mettre grains de sel, 
rehausser leur parvis,
Un "Prestige" qui lui aussi 
sombre en mer, le sang,
Les martyres continuent 
à se succéder... l'avancée,
Même, et à cause peut être 
de la force employée,
Fait de l'humanité un bébé 
qui n'a pas encore

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Citations

La vie n’est qu’une plaque tournante où l’homme devra affronter aussi bien le bien que le mal 

La violence est l’excuse de celui qui se détourne volontairement de la vérité . Ceci a été causé en lui par l’inconscience et l’ignorance qui le hantent en tout temps 

© Amadou FALL

Comme un filet de nuages dans le ciel après le passage d'un avion, de raison en oraison la pensée laisse des traces que l'on peut contempler...

Si l'on devait raconter l'histoire de notre coeur, il faudrait pouvoir l'écrire quand il s'est arrêté de battre...

© P.L

 

"L'heure Hasch"

cliquez ici pour connaître les paroles de la chanson


cliquez ici pour télécharger la chanson © Jerome Abderrahmane

 

La chanson, et le texte sont de Jerome Abderrahmane, sans prétention, il l'a enregistré avec un groupe d'amis. Il a 25 ans, il dit de ses textes, le plus souvent des chansons, qu'ils sont écrits comme il parle, avec des mots simples et familiers, parlant de choses banales et quotidiennes.

Si vous avez une chanson "amateur" que vous voulez faire découvrir, envoyez la moi à laplumelibre@free.fr avec les paroles écrites

 


Conte à suivre
(du rififi sur l'or des passages)

Le jour de ses trois ans, alors que sa famille était en train de lui préparer son anniversaire, elle était allée se promener le long de la crique, dominée par leur maison. Tout un avenir, l'inconnu, une vie avec son lot de joies et de peines l'attendaient, un grand périple... Mais penchons nous donc d'un peu plus près sur les instants qu'elle va vivre en ce jour...

Après avoir fermé la porte de sa maison, Flaurorie s'était dirigée vers la seule crique que comptait le village de Dramond. Marchant à petit pas, elle admirait les lueurs du ciel ondulantes entre le violet et le bleu, jusqu'à son arrivée sur le lit d'or friable. Lorsque la texture du sol changea, elle porta son attention sur celui-ci, s'émerveillant une fois de plus de la diversité du monde qui l'entourait. Elle s'agenouilla pour toucher le sable et sentir une fleur océane qui lui arrivait à la taille. Après s'être enivrée, elle continua sa marche, allant jusqu'à dépasser la crique. Avec ses menus pieds, elle traçait sur le sable doré des ornements sortis tout droit de son imagination. A l'approche de la limite du village, Flaurorie décida de se poser sur un grand rocher… Elle laissa dériver son regard, jusqu'à ce que celui-ci l'amène à quelques brasses, d'un pic sortant de l'eau, lui permettant de suivre l'envolée des gobelians de la vallée de l'encre. Majestueusement, les uns après les autres, après avoir battu des ailes, ils prenaient leur élan pour monter vers le ciel (il est bon de préciser que ces étranges oiseaux ne quittent la terre jamais en même temps, un ordre semblant être défini par leur âge). A l'envol du dernier, elle se mit en oraison, s'imaginant voler avec lui. Elle se concentra, rentrant au plus profond d'elle même, cherchant le point de bascule, pour se mettre dans la peau de l'oiseau. Cet oiseau, aux battements gracieux, semblait danser à l'horizon, à moins que cela ne soit l'horizon qui dansait avec ses battements d'ailes; à côté les danseurs oriens, même ceux pourvu de pouvoir ailés, sont de pales imitateurs. 

Lorsque Flaurorie se mit en bascule, il se produisit quelque chose d'extraordinaire, même pour un orien. Elle sentait qu'elle s'éloignait de son corps, qu'elle s'était éloignée, elle sentit l'air valser en elle, s'y fondre. Cet effet ne dura pas, son âme  rejoignit l'oiseau, au point de ne faire qu'un avec lui. Elle pu voir ce que l'oiseau voyait, la grande Caritanée flamboyante en l'heure blanche, les grands calbinétions, et des espèces d'oiseaux qui n'avaient jamais visité son chant de vision. Elle pu sentir ce que l'oiseau sentait, sentir sur ses longues plumes houppées, les murmures de la brassière au vent. Elle pu humer les odeurs, et entendre l'assemblée marine, avoir le plaisir de virevolter, de rester suspendue dans le vide sans être prise par la panique.

Un frisson intense naquit en elle lorsque cet oiseau finit par atteindre le rivage d'un autre continent. Il ne se doutait pas qu'il était en train d'accoster avec une voyageuse clandestine dans son souffle de vie. Le lieu vers lequel il se dirigeait avec ses amis, était une contrée assez lointaine du pays de Flaurorie, avec un paysage, une culture, vue de l'esprit assez différente. Plus la terre se rapprochait, puis le mal d'oiseau grandissait. Lorsqu'une silhouette d'enfant se dessina à l'horizon, notre douce princesse paniqua quelque peu, réalisant que le temps passait, se demandant comment elle pouvait faire pour retourner en son corps... elle paniqua au point que sa magie se bloqua. L'oiseau était proche d'atterrir. Un frisson étrange l'envahie...

Pas moins d'une fraction d'arc-en-ciel plus tard, elle pu ouvrir les yeux, voir ses mains et ses pieds, sentir son visage, la douceur satinée de ses vêtements. Elle s'habitait de nouveau. De ses dernières frayeurs, une larme naquit. Elle est en train de l'essuyer tout en se baissant pour se regarder dans l'eau.

"Tiens ma grande, je t'ai apporté un mouchoir d'or pour te sécher les larmes"
Flaurorie tourne toute surprise sa tête : "Oh, Odeline, citron merci, mais comment as tu su que j'avais un mal à l'âme ?"

Odeline tendant le mouchoir: "A l'heure bleue mes pouvoirs me permettent de joindre le fil des autres âmes, qui se déroulent sur la grande toile du monde"
Odeline souriant à Flaurorie : "En tout cas tu m'as épaté. Mais c'était quand même un peu dangereux. Je t'ai aidé à revenir. Sans cela, tu fatiguais grandement ta flamme."
Flaurorie : "Snif, merci. Tu m'avais déjà dit que je n'étais pas encore assez grande pour faire des expériences. Mais comment aurais-je pu savoir qu'en faisait parti le jeu des ondes ?
Odeline : "Viens dans mes bras va. Si je dis ça c'est que j'ai eu une grande peur pour toi, mais tu as des pouvoirs vraiment extraordinaire. Je vais t'amener aux grands tamtam"...

Pendant ce temps, de l'autre côté, le Gobelian se pose, non loin de la silhouette qu'Flaurorie avait aperçue. Elle, ou plutôt il, puisqu'il s'agit d'un jeune garçon, est assis sur un banc vivant, lui même assis près d'un arbre. Le jeune garçon a au bout du doigt, une petite mine qui le prolonge, lui permettant d'écrire sur la plaque de papier posé sur ses genoux.

 
"Il était une fois Thalie et Uranie
Qui jouait dans le jardin de Zeus.
Thalie cherchait à convaincre sa sœur
De fomenter une douce comédie
Pour la fête des milles feux,
En l'honneur de la création de l'heure,
Celle la même qui donna naissance à la vie.

Le jardin divin était composé de fragrances,
De couleurs, de plantes, d'oiseaux, de mélodies,
Et autres merveilles à damner les sens des saints…

En longeant la fontaine de Jouvence,
Se laissant chatoyer par la pensée d'un bain
En compagnie de son bel apollon,
La muse de la comédie exposa ses plans à l'astronomie,
En un chuchotement qui ne laissa échapper d'autres sons
Qu'un filet de mots incompréhensible, inaudible
A toutes âmes qui auraient pu les surprendre en leur parvis […]

Même Zeus rien ne pouvait plus, à ces volontés inamovibles,
Lorsque le chuchotement mourut aux bruits...
Car, pour qui les connaissait, comprenait
Qu’une fois ces deux lancées…"


Est ce qu'il y a d'inscrit sur cette plaque. 

A l'arrivée du Gobelian, celui-ci s'était arrêté d'écrire. Un frisson l'avait aussi parcouru, peu avant qu'un petit éclair naisse de l'oiseau, et l'emporte avec lui. Cet enfant à l'âge de 7 ans et des boucles d'arc-en-ciel, se prénomme Esinoé. A l'âme d'orépioétique, il laisse le flux de son souffle visiter toutes les dimensions qui croisent son cœur. Ces cheveux lui arrivent presque au coup, flottant à l'air frais Caritanéen, titillant ses frêles épaules. Sa peau est blanche et clair comme une endive de Grivalou (Grivalou sa ville natale), et ses yeux pénétrant sont noisettes citronnées. Dans son blanc se reflète l'oiseau, qui maintenant sautille sur la terre brune en direction d'une petite grotte. 

Ce tableau animé, se déroule sur une petite parcelle de terre, suspendue au dessus de l'eau, et rattachée au continent des or rouges. Pour plus de précision, cette parcelle que ses menus pieds foulent, est le jardin de sa famille, échafaudé par la magie de ses ancêtres, afin de protéger certaines espèces et se rapprocher des sens de la nature. Derrière ce lopin, une forêt s’étend, et le sépare des frontières du village, et surtout de sa maison qui est à la lisière.

Au moment où le volatile disparaît dans la grotte, Esinoé décide d'aller le voir évoluer. A petit pas il se dirige vers l'entrée. Les bourrasques maritimes font la valse, avivent sa mine de jeune oripoète, ré attirent son attention quelques instants. Avant de braver la pénombre, il tourne la tête pour admirer le paysage et humer les divinités marines. 


"Petite boule de feu,
Toi qui te reflètes dans le bleu
Bleu de la grande étendue,
Bleu des nouveaux yeux,
Tu es en mon coeur
Guide de mon intérieur,
Restes près de moi,
A titiller de tes écrins joie.

Et toi ma Caritanée,
Gardienne de tant de vie,
Toi aux murmures secrets,
Toi qui écume tant d'or
Poussé hors de ton lit,
L'écume de tes pensées
Orvert graveront en rouleau de sort,
En moi, de l'encre à la volée..."


Ayant chantonné de ses bonds ces quelques vers, ses jambes reprirent leur fonction de bipède, chacune essayant de prendre les devants. Sans trop avoir fait attention à ce qu'il y avait sur les parois, et surtout trop occupé à se fermer aux peurs qui tentaient de s'insinuer en son esprit, il arriva assez vite devant une lumière rouge-violette, lumière diffusée par le Gobelian. Il découvrait ce que ses livres lui avaient expliqué à propos des propriétés de certaines espèces réputées et adorées par les oréclairateurs, l'orphotoluminescence. Ces livres expliquaient que l'orphotoluminescence s'émanant d'une créature, dépendait de plusieurs paramètres, le nombre d'arc-en-ciel restés à l'air libre, la position de la peau par rapport à ceux-ci, la teneur dans l'atmosphère en hydror, et bien d'autres paramètres, passés sous silence, pour ne point vous perdre dans tout ces détails qui finalement vous gâcherez la magie du spectacle. 

Elinoé s'assit contre une paroi, à même le sol, froid et humide, où jonchaient quelques plantes moussues. Il resta là, fasciné par le jeu de couleurs, laissant ses mains glisser. Les yeux portés sur le volatile qui se déplaçait vers des halos multicolorifères, il laissa la muse lui souffler quelques mots… qu'il écrivit sur son bloc, grâce à une des propriétés de la mine de son doigt : se laissait guider par les mots écrits en pensées, même dans le noir.

"Majestueux souffle de vie,
Toi qui de multitude colorifis,
Ô joie ! Vas t'en prendre cœur
Corps et âme, jusqu'à beauté
Qui entrouvre le sens des profondeurs,
Que ces Gobelians ancestraux,
Qui au jour se sont arrachés,
Perpétuent en leur fin les joyaux
Qui leur a été donnés, celui d'exister
Dans des parades, à en transcender
Et enluminer tout autre spectateur,
Tel que moi, humble et jeune conteur…

Ô divinité de l'univers, des myrtilles gravez
En moi la piste des essences, des sens,
Que le chemin vienne, s'insinue, frissonne
En ces parois caverneuses de la conscience,
Que la chamade à l'instant du tout claironne.
Que coeurais-je ? S’embrase, se passionne… "


Sans le savoir il avait comprit que de nombreux gobelians au seuil des passages se trouvaient dans le pénombre, passant leur dernier souffle à l'abris des écrins de la fleur de feu. Lorsqu'il sortit de son intense méditation, il s'aperçut que quelque chose lui piquait les doigts. Imprudemment, il avait laissé ses mains toucher la végétation sombre, réputée pour être en majorité toxique. Il se voyait déjà grondé par ses parents, se faire traité de tête en l'aire. "Bas, après tout, je suis toujours en vie…" se dit-il en toute logique. Il se leva et décida de rentrer au plus vite, au cas où il aurait été vraiment empoisonné, se promettant de revenir visiter la peuplade des gobelians plus tard. 

Pendant qu'Elinoe était allé se faire soigner chez lui, empruntant le chemin semi-suspendu qui passait à travers la forêt, Odeline amenait Flaurorie voir le grand Tamtam…
Odeline : Tu vas voir ma chérie, ils vont te mettre au centre d’une sphère de cristal,
Tout autour de toi, jusqu’en toi, un halos d’éther va se former, se diffuser,
Une douce mélodie va s’élever, s’harmoniser aux rythmes de tes battements,
Les sages du grand Tamtam, son essence, vont capturer, puis dans dédales
Placer, observer les jeux de couleurs, la teneur en lumière d’or mesurer,
Apparaîtra alors la puissance de ta magie, sa bonté ou mal au firmament…
Flaurorie : Bonté ou mal ? Je ne… Je ne suis pourtant pas… Je… pure, comme une larme...
Odeline : Quand la magie est trop forte, elle prend parfois possession de l’âme…

Etant donné l’âge peu avancé de « son élève », Odeline avait hésité à tout lui dire, mais elle s’était dite qu’il fallait que Flaurorie sache. Qu’elle sache le poids de son destin, qu’elle sache que rien ne lui était acquis de par la puissance de ses pouvoirs, qu’elle comprenne qu’elle devra apprendre à les maîtriser. Les deux "grandes" ormagiciennes, étaient repassées par le village, montées sur le lieu dit des bosquets, avaient croisé quelques Dramondiens, des loufors (apparenté à des or-passagiens verts, à quatre pattes, avec une bouche de loup) et quelques grenouilles danseuses, pour enfin voir apparaître le grand monument officiel de mesure magique (il existe certaines méthodes non officialisées, qu’utilisent des écoles de magie, mais celles-ci tendent vers les adeptes de la magie sans couleurs). 

(© P.L... A suivre...)

 

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