La Libre
N ° 3 - Journal en fond poétique 

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- J'ai couru.....
- Poème sur "l'actualité"
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- Conte à suivre

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- Poèmes sur l'Afrique
- Recette
- Interview
- Contes d'un autre pays


Poèmes sur l'Afrique


Vieille Afrique

Jeune Afrique

Dans l’esquisse d’un beau futur
Entamé d’une vibrante allure
Tu as hurlé d’une rage pacifique
Oui, vieux continent, dame Afrique,
Tu as poussé ce cri de détresse
Qui, en nous sema la hardiesse.
Levons nous ,fils noirs
Pour que se fixe en un soir
Le destin de toute l’Afrique,
D’un peuple vaste mais unique.

A MON PEUPLE

Sous le chaud soleil, dans la souffrance,
Unis, nous avons labouré notre bonheur ;
Nous avons armé tous ensemble nos lances,
Uni nos forces pour chasser la terreur.
Griots, chantez la pureté de notre sang !
Amarrez notre pirogue au port du paradis,
Luisons de mille feux parmi nos ennemis !

© Blacksoldier (Amadou FALL)

 

PACIFISME AFRICAIN

Paix, éternel slogan du patriotisme,
Allaité d'intarissables seins du civisme,
Coule sur le front du panafricanisme,
Intronisant l'Afrique au siècle du pacifisme.
Feu de la guerre ! Feu de l'incivisme!
Inspiration du précieux pain de l'altruisme.
Suant, enterrons enfin l'égoïsme,
Mirage des lueurs du pragmatisme.
Eternel retour aux sentiments du monolithisme .
Aveuglés par nos pauvres instincts,
Frères , unissons nos poignées et nos mains,
Riches de chaleur du mythe africain.
Inutile de chercher à être craint;
Construisons, main dans la main, un avenir certain.
Algériens, Malgaches, Sénégalais, Somaliens,
Instruits pour fonder le bonheur du destin
Nos enfants hériterons d'un globe humain.

© Blacksoldier (Amadou FALL)

 

Futari


(Recette traditionnelle ouest-africaine)

 Temps de préparation: 15 minutes 
Temps de cuisson: 20 minutes 

Ingrédients

500 g de courge pelée et coupée en dés (inutile de faire les chiffres allant avec)

500 g d'igname ou de patate douce pelée et coupée en dés (même remarque)

250 ml de lait de coco (ce n'est pas le nom d'une claudette, ni le nom donné à une vache, mais le nom que l'on a donné au liquide
blanchâtre d'une noix, de coco, que vous pouvez ponctionner d'une de ces noix ou acheté déjà tout prêt)

1 oignon émincé 
(attention aux doigts)

1/2 cuillerée à thé de cannelle

1/4 de cuillerée à thé de clou de girofle moulu (ce n'est pas un type de clou que l'on a moulu, mais de toute façon si vous aimez pas, ben, mettez pas...)

huile et sel (pour faire de l'huile sois même, me demander pas la recette, mais le sel, vous suffit de mettre de l'eau salé dans un bol et d'attendre que l'eau se soit évaporée... mais, euh, le procédé est, comment dire, un peu long)



Préparation 

Dans une casserole, faire suer l'oignon (inutile d'essayer de le faire courir en le fouettant, ou de l'insulter, de l'envoyer valdinguer) dans un peu d'huile jusqu'à ce qu'il devienne translucide; 
ajouter tous les autres ingrédients; porter le liquide au point d'ébullition; réduire le feu; laisser mijoter à couvert en brassant de temps en temps jusqu'à ce que les légumes soient cuits. 


Remarque : C'est une agréable combinaison de courges, d'ignames, des ingrédients de base qui sont communs dans toute l'Afrique, et de lait de coco. Dans cette recette il doit être utilisé de préférence la citrouille sucrée ou la courge Hubbard. Et, euh, ne mangez pas tout tout seul, invitez des amis à festoyer avec vous, et essayez aussi de choisir un dessert en conséquence, histoire d'équilibrez le tout (vous êtes grand m'enfin, faut bien que j'écrive quelque chose :D)

 


Interview d'Eloix

(Eloix est un poète au grand coeur et de grand talent du Québec,
vous trouverez l'adresse de son site à la fin de l'interview, faite le 24/11/2002) 

 

1 - Depuis combien de temps baignez-vous dans la poésie ? Racontez-nous ... 

J'étais aux études primaires que déjà j'aimais bien écrire de petites histoires, des textes courts, les classes de composition et c'est à cette même époque que je prenais goût à la lecture. L'Histoire demeure ma lecture préférée. 

 

2 - A quel genre de littérature, d'artiste (s), vous identifiez vous ?

Comme je le disais l'Histoire demeure ma lecture préférée. Rien ne me satisfait plus que d'apprendre un peu plus sur le Passé et le Présent des Nations et Civilisations. Je m'intéresse aussi à la Science-fiction dans la mesure où cette forme à venir de l ' Histoire a un sens et une crédibilité de réalisation possible. Les grands classiques tel Hugo, Lamartine, Nelligan et bien d'autres demeurent des lectures enrichissantes. Parmi les contemporains, ce sont les livres qui font appels à mon imagination ( visionnement de l'intrigue par ma pensée ) qui retiennent mon attention.
Par défaut, il est rare que je me lance à la lecture d'un livre fortement médiatisé ou publicisé; rarement ai-je découvert parmi eux des chefs d'oeuvres dignes de leur battage publicitaire. Je suis peu fidèle à un ou des auteurs en particulier et c'est pourquoi je n'en nomme aucun. Un livre doit me permettre de m'évader complètement à l'intérieur de son intrigue ou il est systématiquement écarté dès le début. Si tel est son cas, j'y passe quelques heures de sommeil perdu à en compléter la lecture d'un couvercle à l'autre.

 

3 - Quels sont les artistes, poètes, ou autre, qui vous ont le plus touché ?

Nelligan et Hugo sont mes préférés; l'un pour sa tristesse romantique et l'autre pour sa clarté. Les artistes qui me fascinent sont ceux pouvant rendre toute l'âme de leur personnage ou leur personnalité. Gérard Depardieu, Josée Thifault en sont un exemple et en chanson, Aznavour, Piaf, Dion, Fabian et quelques autres. Les grands tel Bach, Mozart et autres me permettent de vivre la musique sans paroles. Mais ils ne sont pas les seuls bien sûr. Le Gothique ou Grégorien permette à mon âme de s'évader un peu du matériel de son corps.

Parmi les poètes contemporains, je préfère les méconnus que les grands noms; il y a tout de même des poésies qui transcendent les mots dans les deux camps. 

 

4 - Que représente pour vous la poésie, qu'y recherchez vous ? 

La poésie pour moi, comme l'écriture ou même le courrier, est une expression écrite de la pensée et en revêt ainsi toute la clarté ou le mysticisme. Comme la langue parlée, elle me permet de faire parler ma pensée ou mes états d'âmes. Combien de fois entendons-nous dire : en écrivant, j'ai pu voir clair dans la confusion...

 

5 - Quelles sont les autres passions "artistiques" qui vous animent ?

La peinture et la sculpture font l'attrait de mon attention et mon regard. Là encore aucun artiste en particulier. J'aime une oeuvre si elle évoque en moi une émotion, un sentiment et, tout comme un livre, me transporte au coeur d'elle-même, dans sa chair et son âme. 

 

6 - Pouvez vous dire, ou plutôt déclamer, en quelques mots, quelques vers, ce qui pourrait vous représenter, être le symbole de l'essence de votre âme, de vos oeuvres, de votre idéal (si c'est une chanson, vous pouvez nous donner le titre) ? 

L'Amitié, la Sincérité représente le plus ce que je suis et sont les valeurs qui priment sur le reste pour moi.. Je pense que ces mots et celui de " retenu " sont ceux qui me représentent le plus. J'aime le calme, mais comme tous les gens calmes, il m'arrive parfois de faire tempête aussi...
Le poème suivant parle par lui-même et sa musique reflète ces " grands yeux " sur la vie que sont les miens, toujours avec un regard vers le Passé en nostalgie et le " doute " de l'Avenir... En fait je suis une pure balance dans le Zodiaque...

Amitié

Étranger, mal connu,
un mot ingénu,
sentiment de l'âme,
diaphane...

Étranger, retenu,
un mot impromptu,
attirance,
une conscience...

Étranger, émotions,
sans conjugaison.
Étranger, sans couronne
et qui donne...

Étranger, sans un nom
et qui se fait un seul don...
Un mot, 
juste un repos...

Amitié, mal épelée,
parfois confondue.
Amitié, mal aimée,
nom perdu.

Amitié, sans un temps,
mais éternellement.
Sans raisons,
toute dévotion...

Amitié, mal connue,
un mot ingénu,
mains recueil
âme qui accueille...

Amitié, retenue,
un mot impromptu,
un silence,
une conscience...

... juste une conscience...


© Éloix

 


http://eloix.tripod.com/

Contes du Quebec


La chasse de la chandeleur 

 

À ce qu’on dit, à chaque année, il y avait des hommes qui allaient à la chasse au même endroit, au même camp de chasse. Ils y allaient la fin de semaine, le jour de la chandeleur.

Une année, ils sont arrivés et ils ont commencé à boire dans le chalet. Puis, il y en a un qui est sorti, qui s’est éloigné du camp : il est disparu et n’a jamais été revu. Les autres se sont alors posé des questions, se sont inquiétés, mais ils ont fait leurs bagages et sont repartis chez eux.

L’année suivante, les trois hommes qui restaient se sont dit : « Allons à la même place que l’année passée ; on va bien voir. On va aller chasser là. » Et ils ont décidé qu’ils resteraient tous ensemble parce qu’il s’y produisait des choses bizarres. Alors, ils s’en vont à la chasse et il y en a un qui est obligé de sortir, on ne sait au juste pourquoi. Et il est disparu. Les autres ont trouvé ça bizarre. Ils sont revenus chez eux.

L’année suivante, à la même date, les deux autres hommes sont retournés dans le chalet, au même endroit, et ils se sont installés pour y passer la fin de semaine. Mais il fallait aller cherche du bois dehors. Il y en a un qui a dit : « Écoute, va chercher du bois dehors » Il avait peur de sortir, car il savait que ceux qui étaient sortis n’étaient jamais revenus. L’autre avait aussi peur de sortir que le premier. Chacun voulait que l’autre aille à sa place. « Je vais t’attendre ici ! » dit le premier. Finalement, le second est sorti, et quand il est revenu, celui était resté dans le chalet n’y était plus. Celui qui restait a eu peur et il a fait ses bagages. 

Il avait eu tellement peur, et cette histoire n’avait pas tellement de sens qu’il s’est dit qu’il fallait qu’il aille raconter ça au curé pour trouver une solution à cette situation. « Ça doit être le Diable ou quelque chose qui se promène dans ce coin-là, pensa-t-il. » Alors, il s’en va à l’église, entre dans la confessionnal et raconte au curé tout ce qui s’était passé et lui demande ce qu’il en pense. 

Et comme réponse, le curé sort la main et l’étrangle. 

 

 

La légende de Rose Latulippe

 

Une nuit, au cours d'une veillée de danse, la porte s'ouvrit et un bel étranger entra, Rose Latulippe, subjuguée, délaissa son cavalier habituel pour aller rejoindre le nouveau venu avec qui elle se mit à danser. Elle dansa pendant des heures. Mais lorsque, exténuée, elle voulut s'arrêter, elle découvrit que c'était impossible. Son partenaire continuait à la faire tourner et virevolter au point qu'elle crut sa dernière heure venue. À minuit, l ’étranger réinvite Rose à danser, celle-ci accepte. Elle avait oublié qu’elle devait dire non à partir de minuit. Elle offre ainsi son âme au diable. C'est alors qu'arriva le curé du village. Il avait reconnu la main du diable et le chassa à coup de prières et d'eau bénite. Exorcisée, la pauvre Rose Latulippe ne dansa jamais plus, désormais, qu'avec son cavalier attitré.

 

 

L’ombre de la mort

 

Mon arrière-grand-père fut témoin de ce fait. C’est ma mère qui me l’a raconté. Le tout se passe vers 1895 dans une paroisse de la rive sud.

Le premier de l’an au matin, un voisin s’amène chez mon bisaïeul. Il est tout désespéré et dit que sa fin est proche. Après l’avoir calmé un peu, mon ancêtre réussit à avoir des explications. Le pauvre a bien raison d’avoir peur. Il raconte que, dans sa famille, on se transmet de père en fils un moyen très simple et infaillible de connaître l’année de sa mort. Le jour de l’an il suffit de se lever dès l’aube et, à la lueur de la lampe ou de la chandelle, d’observer l’ombre projetée au mur par sa silhouette. Si elle est incomplète, la mort surviendra dans l’année. Or, ce jour même, à l’ombre de cet homme, il manquait la tête. Jugez de son effroi. Il recommence à trembler. Il affirme que son grand-père et son père sont morts en connaissant tous deux à l’avance que leur fin était proche. Mon arrière-grand-père lui dit que tout ceci est l’effet du hasard, qu’il est en bonne santé et qu’à quarante ans, il a encore de nombreuses années à vivre. Intérieurement, il rit un peu du bonhomme, car lui-même ne croit pas à ces choses. « Va, lui dit-il, retourne parmi les tiens, profite de ce jour de fête, tu oublieras vite tout cela ». Peu rassuré, notre ami s’en va. À peine a-t-il franchi l’allée qui débouche sur la route qu’un cheval emballé le renverse. Notre homme tombe raide mort. Mon arrière-grand-père, qui a tout vu de sa fenêtre, accourt. Il n’en croit pas ses yeux. 

Inutile de vous dire qu’il a mis beaucoup de temps à se remettre de cette aventure. Il n’a jamais utilisé le secret de son ami. Un doute s’était glissé en lui. 


Murielle Galarneau 
(légende apprise de sa mère 
qui la tenait de son arrière-grand-père).

 

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