Conte à suivre
(du
rififi sur l'or des passages)
De son côté, Elinoé, pour rentrer chez lui, était passé par la forêt. Dans une flaque, il avait vu l'étrange reflet d'un étrange bâtiment, sur des terres qui lui étaient inconnu. Il avait mis ça sur l'effet de sa blessure, et s'était encore plus pressé de rentrer. Son village était formé par des maisons assez dispersées, possédant chacune des parcelles de forêts, et un grand jardin caché suspendu. Seul les quelques maisons des "non" magiciens (ceux qui ont choisis de ne pas développer cet aspect, qui n'ont pas
désiré l'étudier), bâties au centre, n'avaient pas tout cela; ces demeures n'étaient pour autant pas dépourvu de charme, leurs habitants ayant au contraire développer d'autres savoir faire, d'autre formes d'art. Lorsqu'il
arriva à l'entrée du jardin de sa maison, il prit une grande inspiration, et appela "Papri ! Munam !" (son père Vercien et sa mère Chanousse).
Stoprin (son grand frère) : Qu'est-ce qui se passe Elinoé ?
Stoprin était en train de jouer avec des bonshommes en argiles animés dans le jardin, qu'il avait regroupé dans un petit
château fort.
Elinoé : Rien, rien, t'occupes. Une petite blessure de rien du tout...
Stoprin : Tu devrais pas aller comme ça tout seul là bas, on te l'as déjà dit plusieurs fois, t'es trop petit
Elinoé : Oui, tu m'envois désolé, enfin, non, enfin, je veux dire, je peux me débrouiller...
Stoprin : Si un jour la sorcière t'attrapes et t'emmènes au loin, où même le grand méchant garloup...
Elinoé sentit la douleur plus présente, et mit fin à la discussion en allant d'un pas décidé vers le patio.
Vercien sortant : Elioné ? Qu'est-ce qui se passe ? Où tu es allé encore traîner ? tu as toujours des soucis...
Elinoé fit la moue et tira la langue, puis rentra sans plus attendre pour quémander des soins auprès de Janousse. Il croisa au passage son petit frère Crinfond, qui était en train
d'essayer de faire marcher des lettres du livre qu'il avait ouvert devant ses genoux, dans le couloir. Janousse,
elle, était en train de dresser des fleurs, afin qu'elles composent un joli ensemble dans la cuisine. Ce qui est compliqué dans le dressage des fleurs, n'est pas vraiment la patience qu'elle
requiert, le fait de devoir les replacer au même endroit, mais plutôt de les faire travailler dans le silence, ou du moins, sans disputes. Les fleurs d'art, ont cette
fâcheuse tendance à se disputer, bizarrement, encore plus avec les fleurs de la même espèce (ce qui donne du fil à retorde dans le cas
d'ornements utilisant la même "espèce").
Janousse : "A, mais, taisez vous, non d'une Tournesor arc-en-ciel (proche des Tournesols que nous connaissons)..."
Elinoé se grattant la main : "Et, j'ai encore rien dit... ah, tu craches encore ton fiel
Sur ces pauvres petits végétaux, sans défense... enfin, je crois..."
Janousse sur un demi ton de reproche : "Où es tu encore allé ? Tu t'es fais quoi ?
Fais moi voir ça... allez, viens, sinon, mes fleurs vont s'en aller..."
Elinoé : "Bas, c'est pas très gentil, elles ont le droit à leur liberté...
M'enfin,
bon... ma main..."
Elinoé raconta ce qui lui était arrivé, pendant que sa munam concentrée y appliqua ses mains. La magie ne tarda pas à opérer. A peine eu t'il commencé à parler du passage où le gobelian s'était engouffré dans la grotte, qu'il ne ressentit plus les picotements.
Janousse : Tu sais, là bas réside certains mystères, dangers, et je ne dis pas cela pour t'effrayer.
Si le jardin suspendu a été mis, par tes ancêtres échafaudés,
Le reste, comme la grotte, ont toujours été là, et la matière altérée
A aussi tendance à se rebeller (c'est difficile de pratiquer
la magie pacificatrice, magie qui consiste simplement à aider
les éléments à trouver, prendre la forme qui leur convient).
Elinoé : Oui, je connais l'histoire de l'enfant qui aurait été happé
Par un tourbillon de roches, ainsi que celle où en faim
D'or, un homme allé dans la grotte, se serait fait désatomiser,
Pour revenir sous la forme d'un parache vert, de surcroît ailé.
Janousse : Bon allé, va te débarbouiller au grand lavoir,
Tu finiras de tout nous raconter ce soir...
Elinoé : Je peux pas d'abord allé voir mes amis ?
J'ai promis de passer les voir à Crirome, Inadie, et Milonie...
Janousse prenant un air soupçonneux : Pas pour des petites expériences j'espère ?
Elinoé prenant un air innocent : Non, non, juste pour jouer à refaire l'univers...
Note : Ce jeu en question consiste à recréer un univers sur une des petites boules placées en gravitation, de tailles
variables. Comme un jeu de construction, ils peuvent faire beaucoup de choses, et la magie aidant, les options sont quasi illimitées; ce qui peut donner des résultats assez cocasses, comme la création d'une petite planète bleue où des fous se tuent avec des armes ( incroyable non ? :o )...
Elinoé sortit aussitôt pour rejoindre ses ami(e)s. Ils avaient construit une grande cabane en haut d'un des plus grands arbre du village, en marge des bâtiments officiel (carte à venir). Ils avaient trouvé plus amusant de devoir s'y hisser que d'avoir recours à la magie. Lorsqu'il arriva au pieds de celui-ci, il les entraperçu, leur fit signe, puis monta. La mousse de l'arbre était chaude, comme une tarte sortant à peine du four à dragons, et plus il s'approchait du haut, plus il sentait une odeur bizarre. A quoi avaient ils bien pu jouer pendant son absence ?
(©
P.L... A
suivre...)
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