La Libre
N° 11 - Journal en fond poétique

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- Silence on massacre
- Annonces/concours
- Jeu d'écrit à plusieurs
- Le Fatras
- Poème en langue étrangère

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- Poèmes à l'air du temps
- Chronique : Correspondance en…un clic
- Citations
- Chanson
- A l'autre bout du jour

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- Poèmes d'auteurs à l'affiche
- Interview
- Cours texte et conte heroic fantasy


Remous printaniers

Le printemps s'agite, les cheveux de la terre
Sont affinés, décorés de neufs, bariolés
Aux envies du jardinier céleste, la mer
De vert d'or bleuté par la vie est parfumée.

Les oiseaux dans le ciel paradent, fondent
Au plein du nuage rêveur qui prend forme
D'espoir pour les temps à venir, cristal féconde
Les poussières au lieu où les soupirs s'endorment.

Depuis la source, ruisseau fait la course,
Panse craquelures, grave son matiérisme,
Sa tête plonge déjà dans l'infini, pousse
Océans aux esprits enfermés dans prisme.

Le printemps se pose, enivre tous les bonds
D'étoiles, une aube crépusculaire amène
Feu la fleur fleurer la lune, libère la passion
A travers l'espace, symphonie pour la reine.

© P.L

 

Un ciel rêveur

Le ciel est gris, le vent pulse
Entre les bourgeons, l'herbe rafraîchie
Courbe la tête, les passants défilent,
Sur un trait imaginaire, se répulse
Des statues, arrêt sur la vie...

Silence et cacophonie s'enfilent,
Se mélangent le noir et le blanc,
L'eau et le feu, la terre et le lac,
Un bouillon de culture sort de l'entre sac
Du chapeau du magicien hors du Temps.

Je rêve, l'oiseau s'envole, loup
Finit par repousser les affamés,
A sa faim d'espace il se donne libre,
Il espère la paix, l'esprit doux,
Blanc dans couleurs continue à partager
Sa candeur, du coeur vibrent les fibres.

Je rêve, de toi, ma nymphe, ma fée,
Ma muse, ma colombe, par delà l'espace,
Sur trait devenu parvis printanier,
A l'ombre te baigner, là où la glace
Se traverse au grès du calame,
Dans l'aube du sourire, je t'imagine,
Nous sommes aux berges de l'oriflamme,
Tam-tam rythme une floraison sans épines...

Le ciel est partagé, le vent adouci
Effleure les feuilles de sa mélodie,
L'herbe écoute la sève s'écouler,
L'abstrait prend forme au paysage étoilé,
Le chemin s'élance, nuages à réaliser.

© P.L

 

Correspondance en…un clic !

VOn peut dire que le monde de la correspondance a subi une révolution, tant sur le plan de la forme que celui du contenu. D’ailleurs, en général, l’un implique l’autre. En effet, si, il y a encore à peine quelques années, la lettre postale demeurait le principal moyen d’échange épistolaire, aujourd’hui, la haute technologie a donné naissance à une autre forme d’écriture : le e.mail ou courriel qu’on reçoit dans sa boîte aux lettres électronique. Ainsi, plus besoin de papier, plus besoin de stylos, plus besoin d’enveloppes, plus besoin de timbres, plus besoin d’aller à la poste…et surtout, plus besoin de rédiger forcément trente-six pages pour dire bonjour ou donner de ses nouvelles ; quelques lignes suffisent amplement. Autrement dit, on fait une économie de temps et d’argent, même si l’ordinateur et Internet ne sont pas tout à fait gratuits.

Ainsi, Fujiko, une amie japonaise avec laquelle je corresponds en anglais depuis une vingtaine d’années, viens de me demander si j’accepterais de « moderniser » nos échanges, c’est à dire de communiquer désormais par e.mail. Pour me convaincre, elle ajoute que cela serait plus pratique et plus rapide. J’accepte volontiers, car j’estime qu’elle n’a pas tort et qu’il serait grand temps de se mettre à la page ! Ainsi, depuis quelques mois, nous nous écrivons beaucoup plus souvent, parfois même quotidiennement, mais beaucoup moins longuement. Notre correspondance est un peu plus robotisée, mais n’en demeure pas moins des plus agréables, avec ce que j’appellerais une « conversation dactylographiée, qui a son charme. Voici par exemple ce que m’écrit Fujiko, le 20 novembre 2002 :

« Ma précieuse amie,
Je m’excuse de n’avoir pas pu t’écrire plus tôt, mais mon mari était en congé et je n’ai pas eu le temps de m’installer devant mon ordinateur. Je suis contente d’apprendre que tu écris un nouveau livre, mais s’il te plaît, prends soin de ta santé et ne te surmène pas. Le 15 novembre, nous avons célébré le « shichi-go-san » c’est à dire la journée des petits garçons de cinq ans et des petites filles de trois et sept ans. En ce jour, les enfants de ces âges ont mis leurs plus beaux habits ou kimonos et tenaient des sucres d’orge à la main…. Voilà, ma très chère Katia ; lorsque tu auras un moment, n’oublie pas de m’écrire. En attendant, je t’embrasse bien affectueusement. Fujiko. »

Ma réponse est datée du lendemain :

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Citations

Le chagrin,tombe d'où s'effeuillent les larmes

Un amoureux est un homme ayant perdu la raison, un homme raisonnable est un amoureux reconverti

La mort est une veuve en quête d'époux

Un homme riche ignorant la tolérance est un pauvre qui s'ignore

© Raymonde Verney

Il a dit

 

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© Elie Nad

 

Si vous avez une chanson "amateur" que vous voulez faire découvrir, un poème récité, envoyez le moi à laplumelibre@free.fr avec les paroles écrites

 


A l'autre bout du jour

1 - Dans ma valise

Tels une fresque de vie aux teints de jouvence,
Les paysages s’arrondissent ou s’étirent,
Le soleil bégaie encor sa fluorescence
Et de ses rayons d’or caresse mes soupirs.

Le printemps est ici et il peint sur sa toile
En touches délicates son bonheur d’aimer,
Ce bonheur issu des rêves et des étoiles,
Eternel ailleurs si souvent imaginé.

Les âmes ne connaissent aucune frontière
Et dans leur miroir les coeurs trouvent l’infini ;
Les yeux dans les yeux, la peau sur les mots d’hier
Et l’émotion voyage au centre de la vie.

Les larmes des vagues soulevées par le vent
Cognent contre les parois de mes souvenirs
Puis s’abandonnent sur les rivages tentants
Avant que la peur ne revienne m’engloutir.

Dans ma valise, au milieu des émotions,
Des souvenirs, des regrets, des espoirs aussi
J’ai mis des mots d’affection et de compassion
Un méli-mélo étrange de bouts de vie.


2 - La voie du temps

Combien sommes-nous, à cet instant, sur un quai 
Cherchant la flamme, parmi l’ombre des regards,
Cet éclat d’amour que la lune nous enviait
Quand, la nuit, nous vivions notre amour comme un art ?

Sur les voies roule, incertain, le convoi du Temps,
Ce Temps béni ou maudit, selon la saison,
Les illusions perdues sur la route des ans
Et tes cris, pour que ne s’égare ma passion.

Un caprice du temps effacera les pas
Ou un tapis de fleurs recouvrira la suie,
Une histoire s’achèvera ou commencera :
A l’autre bout du rail, le soleil ou la pluie. 

A l’autre bout du rêve il y a Toi et Moi
Tenant notre coeur et nos espoirs dans les mains,
L’amitié et l’amour sur nos chemins de croix
Que nous posons au creux de celles du destin.


3 - Au bout de l'horloge

L’ancienne horloge, perchée en haut de la tour,
Tourne l’attente. Chacune de ses avancées
Est un pas qui me rapproche de toi, Amour ;
Ecoute ce coeur pressé de te rencontrer !

Le hasard, curieux, patiente au bord de nos yeux
Le regard plongé dans l’âme et ses profondeurs
Epiant l’envol de nos flammes vers les cieux
Ou coulant, comme le Titanic en son heure.

Le téléphone résonne son impatience 
Et le Temps son apesanteur dans l’ascenseur.
Le printemps, arrivé avec deux jours d’avance,
A collé son mercure à la vitre en sueur

Guettant l’heure où les mots se perdront dans nos yeux,
Où nos doigts traceront le pays de nos lèvres
En suivant l’onde de nos désirs amoureux
Qui voyagent dans nos corps bouillonnant de fièvre.

A l’autre bout du jour il y a Toi et Moi
Tenant entre nos mains nos rêves de demain,
Ton amour et le mien sous un ciel qui flamboie
Liant leur foi sur le boulevard Saint-Germain.

Alors que le soleil décline doucement
Pour éteindre son feu dans le lit de la Seine,
Sur les quais les amants échangent leurs serments
Jetant à l’eau, pour qu’elles s’y noient, toutes leurs peines.

La pleine lune languit que vienne son tour
De nous recouvrir de son aura de douceur
Et d’allumer la Tour et tous les alentours
Tandis que nos yeux brillent déjà de bonheur.


4 - Sur le quai, mon coeur

La ville s’étire, Paris s’éveille à la vie
Et le jour déroule ses lumières pionnières
Sur les draps chiffonnés de la nuit alanguie ;
Un jour nouveau efface les traces d’hier

Tandis qu’une voix hurle dans les haut-parleurs
Que le train du retour vient m’ôter à l’amour ;
Sur le banc des douleurs je dépose mon coeur : 
Prends-le quand, toi aussi, tu feras demi-tour,

Quand à ton point de départ tu retourneras
Le coeur un peu plus lourd, le pas un peu plus lent
Pensant à nos yeux, à nos mains laissés là-bas,
A nos bouches qui recueillaient nos mots manquants.

Du soleil de printemps, je ne suis plus que l’ombre
Que le train écrase sans remords ni regrets
Sur les rails de la vie retrouvant le sombre,
Le jour et la nuit en ondes peinées.

Avec dans les yeux une flamme nouvelle,
Je reprends le Temps là où je l’avais laissé
En poursuivant le rêve du rêve éternel,
Rêve devenu vivant quand tu m’as aimée.


© Michèle Brodowicz
2003

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