La Libre
N ° 17 - Journal en fond poétique 

Newsletter
Site à ne pas manquer : Le journal de Personne : https://www.lejournaldepersonne.com/
bannière l'info-scénario https://www.lejournaldepersonne.com/

Envoyer un poème, un article
cliquez ici


Page 1

- Morceaux d'ange
- Annonces
- Jeu d'écrits
- Mosaïque de mots
- Poème en langue étrangère

Page 2

- Poèmes à l'air du temps
- Violence
- Citations
- Chanson
- Conte à suivre

Page 3

- Poèmes d'auteurs à l'affiche
- Interview
-
Nouvelle

Page 4

- Une histoire d'arbre...
- Le bal des rats
- La chèvre


Faïence

Tu vois là sur la cheminée
montée sur fer forgé 
c'est l’assiette de grand-mère, 
du temps où on allait encore dehors, à peine hier 
forcé les dieux
à nous livrer la terre...

Tu vois regarde là 
le buffet aux armoiries de Bayeux,
et dedans tous ces plats
qui me viennent de mon lointain passé
non de celui que je me souviens
mais d'un autre beaucoup plus lointain...

ils les ont arrachés à la terre
fabriqués au milieu de leur misère
dans ces fours de fortune...
construit à même la boue de la dune
et qu'on alimentait aux fesses de vaches ou de moutons...

regarde là dans cette tasse comme ils sont...
beaux
plus beau que le cristal
car fait avec tant de valeur et tant de mal...
et ce bol là 
aux couleurs ternes
poli par les gestes du quotidien
Dis moi il a servi à combien de main?
et cette écuelle là
près de la lanterne
combien de fois a-t-elle servie 
éculer la peine?

elle sont peintes de bleu
d'un paysage monotone
mais regarde là
le pinceau a manqué 
Qu’est-il advenue de l'artiste?
et là les spécialistes 
étonnent
car là c'est le feu
me disent-ils qui a manqué... 

Et pourtant sur la table dressée
ne sont-elle pas ces assiettes et ces plats
l'histoire 
que sans dire un mot
ils m'ont conté
et la ce pot
de lait de crème...
regarde les veaux gras
mis dans le foyer 
pour l'enfant de retour de la guerre
et là la soupe d'aujourd'hui et de naguère
des années de misères et de peines,
et d'autres des années de prospérités…

et cette tasse dans lequel je bois la vie
n'est-elle point mon ami
toute ma famille dans mes mains réunis...
c'est de la faïence
de la boue, mon ami
issue de la terre 
et de leur vaillance 
Que de leurs mains ils ont cuit !
pour saisir ce flot qui coule vers la mer
la vie... 

regarde comme elle est belle la table dressée
il m'arrive parfois de les voir
autour s'activer 
à pas lent
parfois froissé
venir ajouter avec talent
entre le bouquet garni 
de ce grand service
les plats et les mets qui feront nos délices
une volaille, un chevreau,
la soupe du seigneur... pain de mie... 
la une bouteille d'eau de vie
ça et là quelques cristal
et regarde c'est la vie... 

25/08/2003


Yves Drolet

 

BACCHANALE

Coule le bon vin, à l'ombre de la treille
Mon hanap rempli du breuvage des dieux
Couleur de tes labres, luisant au soleil
Je bois ma ribote, sur ton corps délicieux.
Perle sur ta bouche ce nectar ténu
Dont l'arôme divin, inspire les poètes
Disciples de Bacchus, louant ses vertus
Qui nous guident vers l'ivresse céleste.
Le soir tombe sur ta gorge épanouie
Que le nimbe de la lune réverbère
Offrant plus d'éclat, à ta grâce infinie
Où se cache mon spleen éphémère.
blotti contre toi, je frissonne de bonheur
Mes yeux s'abîment sur ton être éthéré
Que mes mains frôlent d'une absolue douceur
S'embrasent dans la nuit, nos passions révérées.
Buvons ce vin suave jusqu'à la folie
que son effluve perpétue la ferveur
Bercé à jamais d'une douce mélodie
Où ton amour gît, dans l'écrin de mon cœur.

El – Ouahed Mohamed

 

Si loin de toi

Que faire pour t'avoir près de moi ?
Sentir la chaleur de ton corps sur mes bras.
Tu es si loin que mon coeur pleure,
Le même sentiment quand se fâne une fleur.
Je sais que tes raisons sont claires
Et que mon âme erre en solitaire.
Mais sache que la distance entre nous
Ne m'empêchera de t'aimer jusqu'au bout.

Romantic

Derrière les mots

Derrière les mots, il y a

Des regards rêveurs, souriants ou dérobés,
Des visages mystérieux, réservés ou arrogants,
Des voix inconnues, confuses ou fortes.

Derrière mes mots, il y a

Des rêves éphémères, extravagants ou brisés,
Des souvenirs fidèles, fragmentés ou perdus,
Une mémoire colorée, brouillée ou défaillante

Derrière mes mots, il y a 

Tant d’amour, tant de chagrin, tant d’incertitude.

FREYTAG Sylvie

 

Les mots

Dans le blanc de ma mémoire,
Dans le vide de mes pensées,
Dans l'absence de mes souvenirs,
Les mots me manquent.

Dans le réconfort de ta tendresse,
Dans la douceur de tes caresses,
Dans le délire de nos ébats,
Je retrouve les mots perdus.

 

Lumière ou ténèbre ?

Laisser mourir mes sentiments pour que je renaisse
Ainsi pour que toute ma peine disparaisse
Pour celle que j’aime et elle, ignoré
Restant tout seul dans les ténèbres
Me vidant de se qui me reste
D’espoir et d’humanité.

Je reste incompris
Tout seul dans mon mépris
Ressuscitant de ma haine
Pour devenir le démon d’aujourd’hui
Toujours voulant aidé les autres
Que, au milieu de ma quête, j’ai découvert ma faute
Dans ce monde injuste où ne règne d’équilibre
Je meurs, et je revis
Mon seul réconfort 
C’est de l’avoir eu comme amie
Ce qui me rend plus fort
Maintenant, hier, et aujourd’hui.

Si seulement on pouvait me retirer mes sentiments
Pour ne connaître jamais la peine
Pouvoir parler encore plus librement
Au lieu de, à chaque fois, créer une mise en scène
Pour pouvoir me cacher
Refusant toutes vérités.

Oliward Daneel

 

Deséspérance (sizain*)

Rire après rire, larme après larme, ma vie
File inlassablement entre les doigts du temps.
Heure après heure, sans détour, sans retour, nuit
Et jour, le temps s’écoule inéluctablement.
Je voudrais suspendre le temps quelques instants,
Mais il fuit sans répit, continuellement.

* sizain : strophe de 6 vers, quatrain + distique

FREYTAG Sylvie

 

DE CONFITEOR
(Je confesse aux femmes...)

Il n'y a pas de quoi s'en prendre à son latin. 
Le texte rassemble nos idiomes contemporains 
Et, plutôt qu'un dictionnaire, mieux vaudrait-il 
S'en ouvrir à la féminine engeance à qui je dédie à nouveau 
Ces lignes vierges de musique. 
Peau-aime ! 

De Confiteor 
Je confesse aux femmes 
Toutes aimantes 
Que face à leur regard je fonds 
Sous la flamme de leur indécence 
Comme salaire gelé sur la banquise 
Comme l'iceberg sous les projecteurs.

Je confesse aux femmes 
Toutes luisantes 
Que grâce à leurs éclats je brûle 
Sous le glacis de leurs effusions 
Comme la chandelle parle debout 
Comme le pourpoint suit la virgule.

Je confesse aux femmes 
Enivrantes 
Que jusqu'à la lie je bois 
Le fruit de leur dégorgement 
Comme en ivresse des pourfendeurs 
Comme la fiole où se noie le poison.

Je confesse aux femmes 
Repentantes 
Qu'avec elles pieds nus j'irai 
En pèlerinage sur ma tombe 
Comme on renie son premier 'j'ai' 
Comme on tamise le temps gâché. 

Jean-Marie Audrain

 


Interview d'El – Ouahed Mohamed

 

Présentation du poète :

Nom : El – Ouahed
Prénom : Mohamed
Date et Lieu de Naissance : 05 . 05 . 1945 à Ténès Wilaya de Chlef
Profession : Educateur Spécialisé
Fonction : Chef de Bureau des Activités Culturelles et Scientifiques à la Direction de la Jeunesse et des Sports de la Wilaya de Tipasa
Adresse Personnelle : Mohamed El – Ouahed 21 Boulevard du 1er
Novembre Hadjout 42200 Wilaya de Tipasa - Algérie
Adresse E – Mail :  tipasa_ tam @hotmail.com
Ou : fennecdz2000@yahoo.fr



1 - Depuis combien de temps baignez-vous dans la poésie ? Racontez-nous...

Dès mon adolescence, j’ai commencé à griffonner des textes sans grande
importance, et, qu’il m’arrive parfois de les relire avec une pointe de nostalgie et d’humour. A force de persévérance et surtout de lecture, j’ai appris des grands bardes de la poésie Française, les règles de la prosodie qui 
sont à mes yeux un modèle universel.



2 - A quel genre de Littérature , d’artistes , vous identifiez-vous ?

Je suis un passionné de littérature Française du 18 et 19 ème siècle. Mes auteurs préférés sont : Balzac, Rousseau, Jules verne, Stendhal , Henri 
Troyat, Louis Aragon, Baudelaire, Ronsard, Du Bellay, Gérard de Nerval , 
Victor Hugo, Paul Verlaine et bien d’autres encore. Etant un anticonformiste je préfère suivre ma voie pour éviter de tomber dans le piége de l’imitation.

 


3 - Que représente pour vous la poésie , qu’y cherchez-vous ? 

La poésie est un moyen et une forme d’expression qui permet de mettre en harmonie le rythme du langage et des sons . La poésie est aussi l’expression du cœur, des sentiments, de la beauté. A travers la poésie je met en exergue mon vécu et puise de la vie tout ce qui a trait à la philosophie de l’homme.

 

4 - Quels sont les artistes, poètes , ou autres qui vous ont le plus touché ?

Charles Aznavour, Jacques Brel, Léo Ferré, Louis Amade, Louis 
Aragon Théodore de Banville, Arthur Rimbaud.

 

5 - Quels sont les recueils où vous avez été édité , et où nous pouvons vous lire. Les concours où vous avez été lauréat ?

PUBLICATIONS REVUES LITTERAIRES :

Revue littéraire : Hauteur (France)
Revue littéraire : Improbable (France)
Revue littéraire : Nada – zéro (France)
Revue littéraire : L’absolu (France)
Revue littéraire : L’amphitryon (France
Revue littéraire : culturelle / action (France-Algérie)
Revue littéraire : Jardin d’essai (France)
Magasine : ZANATANE (France)
SITE Anthologie d’or de la poésie Française et Francophone
http://www.poesiefrancaise.org/

PALMARES :

Prix du poème étranger. Mairie de Montmélian. France novembre 2002
Prix poésie Francophonie. Association Œil sauvage. France. 14-04-2003
Prix Amnesty/Blanchard. Association poètes de l’amitié. Dijon. France.2003
Encouragements. Association littéraire Louis Amade. juin 2002
Encouragements. Association littéraire Lagune express. 2002
Prix de la Ville de Sathonay-Camp ( Poète remarqué) France.2003
Poèmes remarqués Association littéraire Louis Amade France 2003
Diplôme d’honneur poème néo-classique .Association littéraire LA 
PLUME.Rhone. France

PUBLICATION DE RECUEILS :

Recueil de poésie collectif : « rimes en fête ». festival poésie Morestel 
2002
Recueil de poésie collectif : « almanach poétique et littéraire » édition 
Cléa paris 2003
Recueil de poésie collectif : « une vie » les poètes . net . Mars 2003
Recueil de poésie collectif : « eucharistie » éditions libres . Canada . 
avril 2003
Recueil de poésie collectif : « anthologie poésie Algérienne ».Canada . en 
cours d’édition .

 

6 - Quelles sont les autres passions artistiques qui vous animent ?

Les arts lyriques, la peinture, le théâtre, le cinéma , la musique classique.

 

7 - Pouvez vous dire ou plutôt déclamer en quelques vers ce qui pourrait 
vous représenter, être le symbole de l’essence de votre âme de vos œuvres de 
votre idéal ?

Ce poème intitulé la vie est en quelque sorte mon autobiographie .

LA VIE

L’outrance du temps , le passage des saisons
Voici qu’un amour naît , tandis qu’un autre meurt
C’est l’histoire d’une vie , la saga d’un cœur
L’attrait d’un jardin ou s’étiolent les passions.

Quand le doute s’installe , on cherche les raisons
On se forge une fiction pour conjurer la peur
Et soudain le néant , de lointaines rancoeurs
Qui conspuent le présent et rident l’horizon

Dés que la nuit tombe pénètre le chagrin
Paré de son ombre il défait mon destin
Sur un lit d’intrigues , aux soupirs du silence.

Des années durant j’ai vécu de chimères
Séduit par ton appeau , je vivais de romance
Déjà sonne l’hallali , adieu ô ma mère !

© El – Ouahed Mohamed

 

8 - Avez-vous envie d'ajouter quelque chose que vous n'avez pas dit dans vos 
réponses, et qui n'a pas été évoqué dans les questions ?

Je souhaite être édité en France car en Algérie tout ce qui est expression Française est considérée comme un tabou surtout lorsqu'il s'agit de littérature.

 

El – Ouahed Mohamed

 

Vrai Semblant

 

"A mon fantôme et fantasme personnel, Leslie. Si physiquement proche, si amoureusement lointaine. Dieu te garde belle petite fille..."

Il était une fois la trouille... La peur la plus absolue. J'était mort de trouille... Faut avouer que ça avait de quoi surprendre: Vieil Ecrivain en panne d'inspiration, je venais d'acheter cette vieille ruine, le Castel Dherighan, un château écossais, pour y trouver l'inspiration. Mais j'ai trouvé tout autre chose en fait... Et à vrai dire, peu d'entre nous s'y attendrait.

Elle était là depuis toujours, il me semble, errant dans les couloirs, belle et majestueuse gardienne des lieux. Des mois durant j'observais en cachette cette pâle et digne incarnation divine, ne dormant presque plus, me reposant le jour. Cette femme venait chaque nuit errer ici, inspecter les lieux, soupirant tristement, pleurant parfois, et repartait au petit matin comme elle était venue, dans un courant d'air... Elle était belle... On eut dit un songe. Un rêve des nuit jadis. Un ange.

Chaque nuit elle venait, chaque nuit je l'admirais ainsi. Je rêvais en secret de l'approcher, mais j'avais tellement peur de briser le charme, de rompre le sortilège et cette ambiance unique, entre moi, vil observateur, et elle la splendide proie -volontaire- de mes tourments... Je n'osais donc rien... Et attendait chaque nuit, me cachant si là derrière un meuble, une tenture ou un renfoncement du mur, pour la guetter et la voir encore et encore... Elle devait sans doute savoir que j'étais là, car à chaque fois qu'elle me croisait sans me voir elle riait d'un rire cristallin et délicieux... Dieu que son rire est adorable! Elle se riait de moi et de ma pudeur... Elle m'appréciait. 

Un soir je pris mon courage à deux mains, et lorsqu'elle passait prêt de moi dans une l'un des couloirs froids de la maison, je l'approchait enfin, comme un chasseur approche une proie dangereuse et blessée... Bref avec milles douceurs, milles précautions. Elle me dévisagea, d'abord avec surprise... Avais je failli? Visiblement... Non... Elle me sourit et me tendit la main. En gentleman du siècle d'où elle venait sûrement, je la pris délicatement, y déposait un baiser, et l'accompagnait dans sa ballade nocturne. Sa peau était froide... Moi je préfère dire fraîche... En tout cas elle était d'une douceur sans égale... On dirait de la soie... Elle en a la couleur d'ailleurs... 

Nous avons déambulé ainsi dans les couloirs jusqu'à rejoindre la salle de bal... Moment magique qui m'enivra: nous avons dansé des heures durant, l'un dans les bras de l'autre, avec beaucoup d'intensité, malgré le silence émouvant qui nous liait. Il me semble qu'elle ne m'a jamais parlé. Elle ne le peut sans doute pas. Mais ses yeux sont si expressifs, si beaux que je la comprends comme s'il s'agissait de moi même... Et ses baisers très doux sur mes lèvres me font frémir autant que toutes déclarations d'amour... Aussi belles soient elles.

La nuit nous protégeait et la lumière de la lune éclairait son corps laiteux et drapé de blanc... C'était magnifique, et nous avons glissé en silence, en souriant, sur les poussiéreux tapis carmin de la piste de danse... Cette même lumière illuminait ses yeux lorsque nous nous sommes embrassés la première fois. Je m'en souviendrai toute ma vie, et ma mort sûrement aussi...

Nous avons dansé chaque nuit depuis ce jour, tout en commençant d'autres choses plus paillardes, comme les baisers passionnés et même la « bagatelle »... ça fait parti de l'amour. J'hésitais au début, par peur de rompre là la pureté de notre amour...mais elle a insisté... Notre amour et notre passion étaient sans limite... Et cela dure encore aujourd'hui: Je vis en ermite, avec elle dans ce castel. Nous sommes heureux, et il ne manquerait plus que mon dernier soupir pour nous unir totalement... Je n'ai pas le droit d'hâter les choses, elle refuse...

Certains disent que ce n'est un fantôme... Une revenante. Un mauvais esprit... Les vils jaloux! Je n'ai vu plus belle et pure femme... C'est plutôt un ange... Un ange descendu du ciel pour moi!Une muse même. D'autres disent que je devrais retourner à la vie des hommes. Les hommes n'aiment pas ceux qui vivent heureux, ils sont jaloux... Mais moi je ne veux pas d'eux non plus qu'ils se rassurent. Si je la quitte, j'aurais trop peur de la perdre définitivement, mon ange... Personne ne m'emmènera loin d'elle. JAMAIS!
Malgré la différence, malgré tout... Je l'aime.

 

Ka'yl 2003

 

Page 3

  Retour 

 

  Suivant 



 

 

 


00033961

 

 


Classement de sites - Inscrivez le vôtre! L'ABC du Gratuit...Pour trouver les meilleurs sites gratuit de l'Internet !!!

Planete-Virtuelle