La Libre
N° 20 - Journal en fond poétique

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Page 1

- Là où le soleil aime la mer
- Annonces
- Jeu d'écrits
- Schaltinienne
- Poème en langue étrangère

Page 2

- Poèmes à l'air du temps
- Pensées de Pierrot en Décembre
- Citations
- Poème récité
- Poèmes du concours sur la plume

Page 3

- Poèmes d'auteurs à l'affiche
- Interview
- Nouvelle / conte

Page 4

- Les Petits Lutins malins
- Gentil malin
- Pour aller voir ma mie
- Le petit bossu


De l'amour, du fleur, de l'hiver

I

De l'Amour

Je viens encor te parler de mon amour
Qui a rempli le Fleuve de ses larmes
Jusqu'à ne plus voir l'horizon
Jusqu'à ne plus me voir

Perdue dans les brumes qui s'élèvent
Entre ciel et terre
Je le cherche

Si tu le vois, dis-lui que je suis là
Debout à faire le guet sur une congère
Sur une île du Fleuve, là-haut à l'Est
Habillée de chaleur et d'espérance
Il me reconnaîtra

Dis-lui aussi que ni les vents
Ni les tempêtes d'hiver
Ne me feront bouger

Je tiens la flamme du bout de l'âme
Je ne la passerai qu'à lui

II

Du Fleuve

Aussi loin qu'à Rimouski
Mon majestueux fleuve de janvier
Me fait rêver

Je ne m'endors point au coucher du soleil froid
Ses pourpres m'enchantent
Ils font danser le monde
Sous l'aile de l'Oiseau

Mon Fleuve glacé en ses rivages
Emplit mon cœur d'une musique d'éternité
Je l'ai vu ce soir
S'avancer tel l'Ange de Silence

Je l'ai vu, beau comme un Prince
Qui ensorcelle sans savoir ni pourquoi
Force magique et éternelle
Joie pure au sel de mes larmes

III

De l'Hiver

Liberté blanche sans frontières de rêves
Luminosité d'un jour de source
Plus blanche que l'Immortelle
Elle est là, géante comme le Fleuve
Elle et mon Saint-Laurent

Leurs épousailles se font vierges
Annonciatrices de l'Oeuvre
Qui se recrée sans fin

Beauté blanche, comme un baume
Aux fatigues du jour
Repos de l'âme
Musique aux abîmes des désirs
Qui embrasent les horizons

De ta froidure naîtront des amours charnelles
Dans cette haute chambre des mystères
Naîtront tes filles et tes fils

Ma Cathédrale blanche
Tu as conservé l'imaginaire de mon enfance
Immaculé est le puits de mon désir
Je puise mon rêve à tes grandes eaux de neige

*** 

Et les joues rouges au seul frôlement de ta froidure
L'œil pétillant de tant de Beauté
Je fais fièrement le guet
Mon âme et mon cœur ancrés sur une blanche congère
Tel le phare sur l'île au milieu du Fleuve de janvier
Du crépuscule au crépuscule
Je tiens la flamme de mes amours

Ode

 

Les couleurs de l’hiver

Aux derniers horizons des brumes qui s’irisent
Aux confins des frimas déposé par l’hiver
Ce frisson sur ma peau se propage et attise
Des souvenirs plus froids que les souffles polaires

Aux sources enivrantes de l’amour éternel
Où j’avais espéré étancher mes désirs
C’est la douleur vive d’un sentiment cruel
Qui silencieusement me blesse et me déchire

Aux folles espérances et aux espoirs stupides
Sans le vouloir vraiment je m’étais mises à croire
Le cœur qui s’emballe à la lumière limpide
D’un amour exprimé au profond d’un regard

Au jour qui arrive je me sens démunie
Où mes yeux apprenaient à voir les couleurs
La palette des teintes brusquement s’appauvrit
Et c’est le fusain noir qui dessine ma peur

D’une vie sans espoir
Pourtant…

Au delà de l’hiver je veux voir le printemps
Le bleu ciel le jaune soleil le vert des champs
Et sentir sur mon corps la chaleur nouvelle
D’une saison porteuse de force originelle

Regine FOUCAULT

 

 

PENSEES DE PIERROT EN DECEMBRE

C'est la chevauchée de l'Avent...
Pierrot prend la route de Noël,
Malgré le froid, malgré le vent,
Les problèmes des fils d'Ismaël. 

Pierrot sait que l'environnement
Aux êtres vivants semble hostile,
La nature est au goût du temps,
La Paix nous paraît bien morfils. 

Si tous les hommes vivaient d'amour,
Couteaux rentrés et moins vautours... 


***

C'est le mois du jouet,
C'est le mois des cadeaux.
On entasse les paquets,
On sort les oripeaux.

Ciel absent sans étoile,
Lumières artificielles,
Chacun tisse sa toile
De joies bien matérielles.

Pierrot est médusé
Par cet acharnement.
Le rêve est écrasé
Par tout ce mouvement.

***

Après la folie des cadeaux,
La perspective d'un bon repas,
La nature et son blanc manteau,
La neige crisse sous nos pas.

Le froid vif envahit nos peurs
Quand il tue parfois au dehors
Sans effacer nos p'tits bonheurs
Car souvent l'Amour est plus fort.

Pierrot se glisse dans la nuit
Scintillante de flocons d'étoiles,
Du regard une étoile il suit,
L'Avén'ment se cache sous un voile ! 


***

C'est la semaine de Noël.
Pierrot guette par les fenêtres
Pour découvrir l'Emmanuel.
Actuellement où peut-il être? 

Dans notre monde en gestation,
Les faux prophètes se multiplient,
Chacun y va de sa chanson,
Et bien malheureux qui s'y fient. 

Les enfants-rois, ce sont les nôtres.
Encore petits ils font rêver.
Le jour où ils deviennent apôtres,
Ils cessent de nous émerveiller !


P.F

 


Citations

La retraite est la hantise des parachutistes car ça leur fait un vide
 
Si vous nagez dans le bonheur, soyez prudent, restez là où vous avez pied

Dans un régime fasciste, on n’apprend pas "je suis, tu es" mais "je hais, tu suis”

Mieux vaut habiter une maison en L qu'un château hanté

La société de consommation porte mal son nom, car un con ne fait généralement pas de sommation avant de dire une connerie en société

Citations extraites de Mots et Grumeaux de Marc Escayrol : http://www.escayrol.com

 

Poème récité

 

Crépuscule

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Jacques Dognez

 

Si vous avez une chanson "amateur" que vous voulez faire découvrir, un poème récité, envoyez le moi à laplumelibre@free.fr avec les paroles écrites et le fichier audio

 


Poèmes sur le thème de la plume

 

Les plumes d’or

Elles étaient là, inertes
Tombées en pure perte
Elle allaient s’envoler
Le vent les soufflerait
Telles des pailles frêles
Arrachées à des treilles .

Puis une autre tomba
Comme après un combat
L’heure devenait grave
C’était celle des braves
Une plume tombée
Et trois de ramassées
Etait-ce le destin
Réservé aux serins ?

Blanches comme la neige
Fines comme des arpèges
Le soleil les frappa
Et puis les colora
Alors sur cette table
A l’allure minable
On vit se relever
Quatre plumes dorées !

mardi 17 avril 2001


Catherine Escarras

 

***

 

Mots en liberté

Ce soir me vient l’envie d’écrire.
Mon cœur déborde d’émotions.
Dans l’encre bleue de mon ciel, 
Folâtrent d’infinis rêves
Où je trempe ma plume.

Au bout de mes doigts fébriles,
Ma plume glisse
Sur le duvet blanc
Des pages de ma vie.

Au bout de ma plume,
Les mots jaillissent aussi nombreux 
Que les grains de sable,
Apprivoisent le langage et
Façonnent des vers harmonieux
Qui deviendront mon poème.

Au bout de ma plume,
Les mots se hâtent
Sous la pression de mes pensées et
Donnent à mes rêves
Des ailes qui me propulsent
Hors du vide intérieur.

Au bout de ma plume,
Les mots révèlent mes joies, mes chagrins,
Mes désirs, mes espoirs, 
Mon ivresse solitaire,
Exhument les souvenirs 
Egarés dans ma mémoire, 
Libèrent les sanglots ravalés, 
Les cris étouffés 
Dans mon cœur tourmenté.

Au bout de ma plume,
Les mots fredonnent un air nostalgique
Du vent mélodieux,
Rient aux éclats jusqu’aux confins de mon univers,
Dansent sans retenue au gré de mon imagination.

Au bout de ma plume,
Les mots fragiles s’usent, s’effilochent,
Perdent leur pouvoir, se taisent,
S’essoufflent dans l’agonie d’un bonheur éphémère, épuisés.


D’un trait de plume,
Les lettres, les mots, les phrases se vident et
Sombrent furtivement dans le vertige du silence nu.

Maintenant, j’habite un autre langage
Où susurrent les mots inventés 
Par l’extravagance de ma déraison.


FREYTAG Sylvie

 

***

 

La plume

La plume, plus forte que l'épée,
La plume plus rapide que la voix,
La plume me permet de m'échapper,
Et de venir toujours vers toi.

Comment mieux exprimer ma tristesse,
Qu'en l'écrivant sur ce papier,
Au cotés de mes larmes de détresse,
De mes cris et mes pleurs désespérés,

Comment mieux dire ma joie,
Qu'en écrivant sur papier blanc,
Que je suis heureux avec toi,
En fermant l'enveloppe et en l'envoyant.

Comme mieux exprimer mon désir,
Qu'en le couchant sur papier,
Cette plume me servira à écrire,
Sur la peau de ton corps dénudé.

Comment mieux exprimer mes sentiments,
Comment mieux te faire comprendre
Ce qu'au fond de moi, je ressens,
Sans par la parole te méprendre.

Cette plume que je trempe dans le sang,
Cette plume qui suinte des larmes,
Cette plume n'est autre qu'une arme,
Une arme contre tous les tyrans.

Cette plume que je trempe dans mon coeur,
Cette plume qui glisse sur ton corps,
Cette plume exhorte toutes mes peurs,
Et tente de réparer mes nombreux torts.

La plume, plus forte que l'épée,
La plume plus rapide que la voix,
La plume me permet de m'échapper,
Et de venir toujours vers toi.


Damien

 

***

 

Oiseaux à plumes ou mécaniques

OOn a vu les mouettes, les sternes
Pauvres bêtes !
On a vu l’albatros
Au cou des vieux marins !
On a vu des tempêtes
Emporter des fauvettes,
Et des grands goélands
Pareils à Jonathan !

On cherche tous nos maîtres
Dans les bois, dans les fêtes !
On cherche dans nos cœurs
La mesure du bonheur !
On cherche avec ardeur
Et au ventre, la peur,
On voudrait s’envoler
Sur les ailes du temps
Et tout recommencer
Comme chez les enfants !

Il suffit d’une plume
Et d’une couleur brune
D’un léger zéphyr bleu
Pour que vienne la lyre !

Il suffit d’un clavier
Et savoir en jouer
Selon qu’on veut donner
Mots ou musique sacrée !

Les claviers sont multiples
Leurs formes dynamiques
La plume va au vent,
Plus libre, vers l’antan !

L’épée est son parjure
Au clavier, point de parure,
Notes rondes portées
Pattes de mouches ailées
Beethoven n’entend pas
Le chant des éperviers !

Et TOI, simple humain
Ou dieu plus qu’incertain
Oseras-tu nier
La présence des claviers ?
Les visiteurs reviennent
Et Jacqouille la bedaine
Fera vite un civet
Du faisant attrapé
« Du côté de chez Swan »

Qui de la poule ou l’œuf
Vint donc en premier ?
Moi je dis c’est la plume
Qui fait toute la parure !

Et je jetterais bien vite
Mon clavier qui m’évite,
Si j’avais toutes les plumes
Dans mon carquois Cupide !

Il en est pour la plume
Comme pour l’amant,
Il faut en changer vite
Sinon elle se fend !

Terminons cet envol
Dans les nuées célestes,
Jonathan relis-moi
Les conseils de ton « maître »
Que je les chante encor
Les soirs de Maldoror.

mercredi 3 février 1999


Catherine Escarras

 

***

 

Quand la plume se lève

C'est ta force qui jamais ne meurt
Ce dont les rois ont toujours peur

Ta constance, ton effet sont forts
Dans leurs châteaux forts, ils sont morts

Tu fais entendre notre colère 
A ceux vivent la prochaine ère

Ta pointe est parfois plus blessante
Que celle d'une mortelle flèche perçante

Quand ta pointe minuscule se roule
Ce sont de grandes idées qui s'en coulent

Décris le noir de notre cage
Sur le blanc d'une innocente page

La page blanche et l'encre noire
L'heureuse alliance pour ce soir

Ton encre fertilise cette vierge page
Les mots en sont les enfants sages

Tu sèmes les mots sur ces lignes
Et rature ceux qui sont indignes

Cette feuille étant mère,toi comme père
Donnez la vie à ces vers


Wahid Mochtagh

 

***

 

Une larme au bout de ma plume

Une plume ensanglantée
Glisse sur ma peau en sanglots.

Un enfant gambade entre monts et merveilles,
Hume l’odeur de la liberté,
Touche l’herbe de l’espoir,
Observe les nuages nimbés des cieux,
Croque la vie à pleines dents,
Jouit du bonheur de l’innocence.

Un bruit sourd, je m’éveille,
Je le vois étendu là,
De son oreille s’écoulent
Filet de sang et cervelle.

Neuf millimètres d’acier m’ont rendu assassin.

Ivres de haine et de vengeance aveugle,
Leurs balles perforent mon corps aussi.
Emplis de réflexion et d’amour,
Mes mots mutilent leurs âmes déchues
Et pardonnent.


Sen-K

 

***

 

La plume

La main du poète s'élance,
Son geste est plus que précis.
Une lueur dans l'œil aguerrit,
Il se munit de sa lance.

Son souffle est tel une vague
Perdant toute orientation,
Secouée par le grand largue,
Puis la plume passe à l'action.

La pointe esquisse les lettres.
La forme est conventionnelle,
Et le fond très personnel.
Le poème commence à naître.

La suite ne se confie pas,
Car la seule vue de cette feuille
Doit imposer le recueil.

Malgré lui, l'esprit est las.
Il n'a pas besoin d'aval
Pour poser le point final.


Mikaël

 

***

 

Feuille de plume

Une feuille vierge et j'écris
ce qui tourmente mon coeur
ce qui agresse mon corps.

Sur le papier jauni
les monts font mon bonheur
et me rendent plus fort.

Dans ce cahier bénit
se couchent des malheurs
des cris, des désaccords.

C'est le plume qui écrit
les choses de mon coeur
les tumltes de mon corps.

Une feuille pour amie
qui vous soigne sans douleur
aprés les coups du sort...


Blues

 

***

 

Mon cahier de poèmes

Mon cahier de poèmes se remplit
Jours après jours
Les pages se tournent et se relisent

Il rassemble ma vie, mon enfance
Et mélange mes soupirs, mes souffrances,
Ma joie, mes plus beaux jours,
Mes émois, mes amours
Ma tristesse, mes pleurs,
Ma paresse et mes peurs

Mon cahier de poème,
C’est mon stylo qui laisse une trace
Une empreinte de Moi
Imprégnée des plaintes de mes doigts
Je laisse la place
A ma plume qui dicte mes joies

A chaque nouvelle page tournée,
C’est une nouvelle idée qui naît,
Un nouveau texte,
Une nouvelle vie,
De nouvelles pensées qui prennent source
Dans mon esprit
Et mon âme dicte à ma main
Ces mots qui s’écrivent
Sur ce papier…

Mois après mois,
Ce sont de nouvelles créations qui apparaissent
Des souvenirs qui renaissent
Lointains et irréels…
C’est bien ma vie tout ça
C’est bien moi 

Enfermé dans ce cahier de poèmes,
C’est mon esprit qui grandit 
jour après jour,
mois après mois,
année après année…

Je n’arrêterai donc jamais d’écrire ?
Non, jamais !

Ecrire m’aide à survivre


Flora

 

 

Poèmes reçus entre Janvier et avril 2003, et retenu pour le concours sur le thème de la plume

 

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