La Libre
N° 24 - Journal en fond poétique

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- Féerie dans la décharge
- Annonces
- Jeu d'écrits
- Haïkus
- Poème en langue étrangère

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- Poèmes à l'air du temps
- Pensées de Pierrot en mai
- Citations
- Chansons
-
Résultat concours liberté

Page 3

- Poèmes d'auteurs à l'affiche
- Interview
- Textes sur la paix

Page 4

- La déesse des songes
- Château de sable
- Ourson malin
- Nourriture en rime
- Sors de ta bulle


Danse avec la nuit

Aux heures où le soleil embrase l’horizon
Déclinant ses dorures en longues flamboyances
Des ombres aériennes entament une danse
Qui conduira le jour au noir le plus profond

Silhouettes fragiles dressées vers la lumière
Que le ciel généreux offre encore en cadeau
Les nues étirent au loin leurs vastes écheveaux
Finement ciselés par le souffle de l’air

La nuit très lentement dévore les couleurs
Les danseuses dessinent des signes mystérieux
Alphabet inconnu des hommes en ces lieux
L’obscurité soudain étale ses langueurs 

A cet instant magique où monte le silence
Les odeurs primitives embaument l’atmosphère
Et la chorégraphie suspendue éphémère
Se dissipe aux effluves d’une ultime fragrance 

Régine Foucault

 

Un réveil

Quand vous vous éveillez, surpris par la lumière,
Que la joie d'être en vie et la peur de mourir
Confondent tous vos sens et défont la matière,
Il est là, stupide et entier, prêt à bondir.

Rien n'est formé, tout semble là, une ombre chère
Intercepte le jour: le chaton à nourrir.
Le reflux du soleil, comme une vague amère,
Et vous ouvrez les bras pour mieux le parcourir.

Le matin dolent confine à l'éternité.
Là, à l'intersection de tous vos nerfs, l'été
Frémit, ressac inique à l'âpre goût d'aurore.

Bientôt vous parlez, quelques mots étouffés,
Dits pour vous rassurer... "le chat... un bon café"
Vous quittez le lit. Vous êtes debout, encore.

Santiago Cuervo

 

Voyage

J’ai dans la tête 
Une Ile en fleurs, 
Des alouettes 
Et du jasmin l’odeur… 

J’ai dans la tête 
Comme un refrain 
Venu des Iles… 

Une musique pacifique. 

Peut être bien, 
Qu’un jour prochain, 
Partirons nous 
Pour le mystère... 

J’ai dans la tête 
Gaughin en couleurs 
Une table en fête, 
La foule en liesse, 
Et nos coeurs en goguette. 

Ces vahinés… 
Conversations secrètes… 

J’ai dans la tête ce voilier blanc, 
Cet océan, comme un appel... 
J'entends au loin... 
La mélodie des dauphins.

Planète interdite

 

Le printemps

Le saule ploie au- dessus du calme bassin
Contemplant les poissons aux nuances rubis
L’oiseau descend des cieux oubliant son chagrin
En pensant qu’il faudrait recommencer son nid

La fleur s’ouvre et s’éclate semblable à un joyau
Elle arrache aux nuées de fines perles d’eau
Offrant à la lumière l’évanescente armure
De son cœur entrouvert, de son bouton si pur

Dans la terre sanguine de mon jardin en fleurs
J’enfonce mes racines et je deviens douceur
Il me semble marcher sur la cime des branches
Tant mon pied est léger et mon âme pervenche
Sous un carré de ciel au fil de mes chimères
J’ai vu le printemps naître de l’hiver.


Arlette FEVRIER MUZARD ©

 

 

PENSEES DE PIERROT EN MAI

Sur un parvis de Cathédrale,
Au beau printemps de notre amour,
Un vol de colombes magistral
Nous a rejoint depuis la tour.

L'Esprit de Pentecôte est colombe.
La colombe est signe de Paix,
Et pourtant du ciel nous tombe
Une mitraille de guerriers !

Si les hommes étaient raisonnables,
Généreux, lucides, amoureux,
La vie serait plus agréable,
Et les amants biens plus heureux!

***

Nous connaissons tous Balançoire...
Elle accueille à jamais nos rêves
D'enfants heureux dans leur histoire,
Tant nos jeunes années sont brèves. 

Le printemps des amours arrive.
Balançoire devient Balancelle,
On rentre dans la vie active,
A deux avec sa jouvencelle.

Certains aiment, seuls, la balançoire,
A cause du rêve de mémoire.
Moi, je préfère la Balancelle,
Ma Bien-Aimée et ses dentelles! 

***

Je me suis laissé dire,
Qu'au joli mois de mai,
Le muguet cloche-rire,
Il fallait s'en méfier !

Mais je sais qu'en toutes saisons
La vie s'installe quand elle le veut.
Partout on connaît la chanson:
Faut pas jouer avec le feu !



Trois gouttes de rosée à la maison !!! 

***

Tu Connais la fête des mères.
Tout(e) petit(e), on t'en a parlé.
Tu étais moins proche de ton père,
Quand tu étais petit bébé. 

Et voila que tu as grandi...
Qui pourrait donc mieux te porter,
Alors que tu n'es plus petit(e) ?
Ton père, mon enfant adoré !

P.F

 


Citations

Faites sourire sur la terre, sur l'humanité le reflet de la beauté et de la lumière divine et vous aurez contribué grandement à l'oeuvre de la paix. (Pie XII, Pape Né à Rome le 02 mars 1876, Décédé à Castel Gandolfo le 09 mars 1958 - Extrait de Lettre aux artistes) 
 
Peut-être la paix est-elle plus que le bonheur. (Henri Bosco, Ecrivain français Né en 1888 et Décédé en 1976, Extrait de Le mas Théotime)

La tolérance est une vertu qui rend la paix possible. (Kofi Anan)

Sans progrès, il n'y a pas de paix possible. Sans paix, il n'y a pas de progrès possible. (Kofi Anan)

La paix est à l'ombre des sabres. (Proverbe arabe)

Le grand ennemi de la paix entre les hommes, c'est l'amour-propre. (Jean-François Marmonte - Ecrivain français Né à Bort-les-Orgues, Limousin le 11 juillet 1723 et Décédé le 31 décembre 1799 - Extrait de Métaphysique et morale)

Ce que nous appelons bonheur consiste dans l'harmonie et la sérénité, dans la conscience d'un but, dans une orientation positive, convaincue et décidée de l'esprit, bref dans la paix de l'âme (Thomas Mann - Ecrivain américain d'origine et de langue allemande Né à Lübeck le 06 juin 1875 Décédé à Kilchberg, près de Zurich le 12 août 1955)

La musique chasse la haine chez ceux qui sont sans amour. Elle donne la paix à ceux qui sont sans repos, elle console ceux qui pleurent. (Pablo Casals - Violoncelliste et compositeur espagnol Né le 29 décembre 1876 Décédé le 22 octobre 1973)

 

Chansons

 

Si tu veux la paix

cliquez ici pour connaître les paroles écrites par Jean-Marie Audrain

 cliquez ici pour télécharger la chanson ou cliquez sur ce texte avec le bouton droit de la souris et sélectionnez 'enregistrer la cible du lien sous' puis choisissez le dossier où vous voulez enregistrer le fichier audio

 

Si vous avez une chanson "amateur" que vous voulez faire découvrir, un poème récité, envoyez le moi à laplumelibre@free.fr avec les paroles écrites et le fichier audio

 


Poèmes sur la liberté

 

47 lecteurs se sont donnés la peine de voter pour leurs trois poèmes favoris parmi la trentaine de sous mis par les participants. Au final, les résultats sont assez serrés :

- première : Lettre de liberté de Laducquette 

- 4 seconds obtenant la même faveur : 
* Fils de Liberté d'Ode
* croire en la liberté d'Yves Drolet 
* Libertés sauvages d'Edouard Kingue
* Libre en vol ? de Jean-marie Audrain

La première gagne une page dédiée offerte par coeurvaillant, et les 4 seconds, gagnent une mention valorisée. Merci à tous les poètes(ses) formidables ayant participé, aux lecteurs votants, au site partenaire pour ses prix, et à vous qui êtes là à lire ces lignes.

Pour lire tous les textes soumis lors du concours, cliquez ici



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Première :

Lettre de liberté

De mon crayon , le vin par la plume écuyère 
Que le papier boit et besogneux ivrogne 
Caressant le ventre et le sexe bruissant et épair 
Son visage ensanglanté d’encre court en mots hirsutes 
Tandis que je lui tient le corps pour ne pas qu’il chute 

Sur la feuille presque déjà dénudée , 
Je laisse mon cœur s’abreuver 
Et la pointe de mon sein l’allaite de mon lait 

Ma plume se nomme liberté 
Et mon âme sert d’encrier 

Si cette lettre voyage comme je le souhaite 
Dans les cœurs de bien des poètes 
Elle sera devenue femme à sa réapparition 
Ensemencé en cela de tristesse 
Alors 
Je veux boire à ses coudes 
Le lait d’étoiles fondues de sa peau , 
M’enivrer de sa douceur . 
Je suçoterai l’arrière de ses genoux 
Là où s’épanouit le sucre de ses marches . 
Je lécherai ses dents qui meurtrissent son souffle 
De mille écorchures sanglantes et palpitantes . 

Laducquette


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Les 4 seconds :


Fils de Liberté

Prends ton envol avec courage 
Ne regarde pas en arrière 
Tout se vit dans l'instant présent 
Prends ton envol 
Homme sage 
La vie te sera moins amère 

Toi qui depuis toujours te réclames de la Liberté
Toi qui parfois de l'aile, ne fait que l'effleurer
Va vers Elle 
Ouvre tes ailes 
Glisse au gré du vent 
Elle t'attend 

Toi, Fils de Liberté
Que tant de souffrances,
Tes ans ont marqué
Dans ta chair, le glaive enfoncé
Quitte ta geôle 
Quitte ton geôlier 
Respire à pleins poumons 
Brise tes chaînes 
Bonheur retrouvé 
Liberté est ton rôle 

Encore une fois
Rien ne te sera donné
De la Liberté,
Il y aura le prix à payer 
Mais qu'importe les renoncements 
Tu as des trésors d'Amour et d'Amitié 

Tes filles seront toujours tiennes
Ainsi tes fils
Petits-enfants de tes pères
Jamais tu ne les perdras 
En leurs veines
Coule ton sang

Ouvre le Chemin
Avec les Anges de Liberté

Envole-toi vers les salvatrices bruines du Ciel
Y faire pleurer les nuages
Sur notre planète en péril

Liberté
Ta source, tes racines 

Peu importe l'orientation que le vent prendra
Il te conduira vers la Perle
Ce Trésor enfoui
Au pied d'une pierre levée 

Ta quête,
Tu dois l'accepter,
La reconnaître
Abandonne-toi enfin
Cesse de résister 

Il est l'heure,
Berger du Monde, Fils de Liberté
Il est l'heure,
Bien sonnée 

La voix du sang 
La voix du bon sens
La cloche de midi
Raisonne pour toi
Ainsi, fait entendre sa voix 

Plus rien ne peut te retenir
On n'attache pas à une corde
Fût-elle de soie 
Un être passionné
Aux désirs dont l'immensité
N'a d'égale que la volonté
De crier
Au monde entier
« Je suis Fils de Liberté ! »

Va, ouvre tes ailes 
Vole vers Elle 
Laisse-toi aimer 
Donne-toi enfin 
Baisse le masque 
Sans peur, sans crainte 
En ton entièreté 

Aime-toi 
Pour enfin aimer 
Dehors le rigorisme 
Un brin d'égoïsme 
De toi, sois le complice 

Que de joies, Liberté retrouvée

Belle sera ta vie 
Elle s'offre à toi
Dans son écrin de velours bleu 

De l'aile, tu toucheras la Beauté 

Bon Voyage
Fils de Liberté 
Et tout comme Ulysse
Je te souhaite
Bonne Odyssée 

Croire en la Liberté, c'est aussi croire en ses rêves.

Ode
10 février 2004


************

croire en la liberté

l'oiseau là bas qui fait son nid 
a tant de maison a tant de pays 
ici 
l'aile qu'il s'est construit 
le ralenti 
qu'on le sache ou qu'on l'ignore 
il est l'âme du pays 
de ce pays qui n'a de frontière 
qui grandit au cœur de nous 
il s'étend comme l'aile grandissante du vent 
et passe de moi a vous 
au milieu de l’instant 
ou nos regards se touchent 
ou ma bouche vous prend 
vous la belle l'altière 
et moi l'amant 
je vous emporte au milieu du regard 
et voila que se lève les horizons 
l'oiseau qui déjà fait son nid 
s'emporte au delà des venaisons 
ce pays est un nom 
ce pays est un rêve 
ce pays sans dimension 
est mon coeur 
qu'il nourrit a foison 
vogue oiseau de mon rêve 
phénix des horizons perdus.. 
ce pays dont tu es l'âme est la liberté 
ce pays qui prend son envol 
au milieu de l’amour 
et de ma passion.... 
vogue vogue mon âme 
tu as trouvé ailleurs les rives d'un même horizon 
là au cœur de celle que j'aime 
il s'épanouit comme un frisson.... 
étendez vos ailes battez a l'unisson 
ce pays sans rives 
dans vos plumes s'enivre 
il est de tous les départs 
et de tous les retours 
il naît de notre amour.. 
étendez le ciel 
il est au bout de l’aile 
et n'a d'horizon 
il est liberté 
l'éternelle 
l'univers vous ouvre ses ailes 
il est en saison 
pour vous la belle 

il est en floraison... 
volée d’outardes sauvages 
grandes oies blanches des neiges .. 
chicane de huards 
sur les bancs du fleuve 
voiliers d'ailes 
ici se lève la liberté 
je vous aime ai-je crié. 
et la bas sur le port 
soufflé par mon cœur 
s’emporte les grands mats de plumes, de voiles, d"ailes, 
vers la liberté ensoleillée....... 

Yves DROLET 


************

libertés sauvages 

Sous le soleil Bamiléké, 
L'eau a brûlé la maison* 
Le dehors est gâté, 
Le chef est mort 

Les champs déserts se taisent 
Sur le chemin des funérailles 
Sur les étals endeuillés 
voici le cri sauvage et libre 

sous les icônes de paille 
Le deuil est sans lumière 
Le chef est mort 
sous les ruines du La'akam** 

Sous les masques Bamiléké*** 
Les chemins endeuillés 
Les pistes du crépuscule 
Les secrets ont fui la case sacrée 

O vous qui reverrez 
L'Ouest et ses sortilèges 
Vivants de chansons païennes 
d'eau potable et de tarot pilé**** 

Sa poussière et ses mensonges 
Ses amitiés qui se terrent 
Sous la terre cuite de soleil 
Et la colère des grêlons 

O vous 
qui passerez par la montagne 
Sous les masques mouvants 
Des ombres en transe 

mutants en exil 
Guerriers du temps qui passe 
De quel arbre êtes vous descendu 
Après le déluge ? 

La parole 
s'est liberée de la colère 
Pour mieux capter 
les rayons du silence 

Les rites sacrificiels 
Les pactes d'allégeance 
Rituels des soleils tabous 
libres de sons et de sang 

la nuit vêtue de noir 
couchée au fond de la vallée 
nous irons aux assemblées 
Réclamer notre liberté 

Je dis ô ! 
Ma généalogie égarée 
Quelle eau coule sur le lit 
De la matrice des jours 

Mélangée aux soupirs fécondants 
exilée dans le grenier des contes 
la margelle du temps s'est rompue 
sous les montagnes Bamiléké 

l'Eden s'offre au vent en rut 
chuchotant de plaisir accablé 
ce soir sur la montagne 
naîtra une ère nouvelle 

jP Dika 


* le malheur est arrivé 
** case sacrée où a lieu l'initiation et l'enterrement du chef a l'Ouest du Cameroun 
***région montagneuse de l'Ouest du Cameroun 
****met sacré 

Edouard Kingue


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Libre en vol ? 

Feuille jaunie qui virevolte 
Te dirais-tu enfin libre 
Séparée de ta ramure 
T'abreuvant à nulle sève ? 
Aurais-tu vraiment choisi 
De lier aux coups de vents 
Ta vie comme la durée 
De ton voyage vers trépas ? 

Coquelet bien haut perché 
N'as-tu que l'air d'être libre 
Quand, tout fou, tu tournicotes 
Entre bises et alizés ? 
Toi que l'on dirait girouette 
Donnerais-tu à dessein 
Du sommet de nos clochers 
De la tête aux quatre vents ? 

Beau cerf-volant chamarré 
Te gonfles-tu d'être libre, 
Papillonnant dans le ciel, 
Pour avoir rompu ton fil ? 
Affranchi des arabesques 
Que t'offraient des mains expertes 
N'es-tu devenu le jouet 
Des caprices des courants ? 

Ami aux désirs fugaces 
Ton nom te rendrait-il libre 
Libertaire ou libertin 
Pourfendeur de toute attache ? 
N'es-tu point tantôt la feuille, 
Le coq ou le cerf-volant 
A qui glisse entre les doigts 
Le fil, la sève et le vent ? 

Jean-marie Audrain

 

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