Mon corps est un vieux mur
Qui tient grâce au lierre
Ce lien qui me rassure
Me fait rêver l’hiver
On âme se dissout
Ombre parmi les ombres
L’image que je poursuis
Est de moins en moins sombre
Le désespoir se lit
Dans mon âme pervenche
Lisière de mon oubli
Souvenir d’enfance
Frange de ma mémoire
Où il fait bleu le soir
La pluie en goutte d’étoiles
M’aide à tisser ma toile
Sur la mer endormie
Se posent mes yeux noyés
Redoutant l’infini
Du plus profond baiser.
Arlette
FEVRIER MUZARD ©
Carillon
Chante et danse, joyeux carillon
Lance tes airs, aux jolis sons
Aux quatre vents, que tes chansons
Clament et calment, flamands, wallons
Egrène tes notes, sempiternelles
Rythme de vie, des gueux, du bourg
Emporte au loin, tes ritournelles
Sur les places et dans les faubourgs
Le temps s'en va, tu restes là
Fidèle au poste, vieux postillon
Moi, je t'écoute, ici ou là
Chante toujours, vieux carillon
Paroles X CéPYGé
Les Maissineries X.19
Éternelle
rêverie
Je tissais sur le net
Maîtresse des maîtresses
Telle une aragne fileuse
Qui en son antre menait
Une existence heureuse
Une toile magique
Immortelle, irréelle
Loin des yeux, loin des stress
Là mon temps s’éternise
Par la voie de l’Ether
Ma passion de sadique
Par l’épouse permise
Vole, vogue vers Cythère
Et son rêve éternel
Paroles X CéPYGé
Les Maissineries I.03
Le
merle et la fourmi
Dans une haie de laurier,
vint un jour se poser
un merle téméraire, voulant faire repaire
mais le brillant mainate vit sous une pierre plate
la fourmi engranger, dans son garde manger
convaincu sur le champ d'y nourrir ses enfants
il partit en campagne,
pour y trouver compagne.
puis il dit à sa belle en se frottant les ailes.
c'est bien ici mamie que nous bâtirons nid.
certain que nourriture pour sa progéniture
était mieux que placer pour le manant percher.
la fourmi travaillant, interpella les amants.
vous vous êtes trompés veuillez déménager.
mais le royal siffleur, de sa grande hauteur.
mais que cela vous fasse,
nous maintiendrons la place.
la fourmi sur ce point, elle ne répondit point.
au milieu de la nuit, une armée de fourmis
a croqué les amants, un peu trop arrogants.
car il est de nature et quelle que soit l'envergure.
si l'on vente sa force l'union fait bien la force.
sachez bien mes amis que l'on soit grand ou petit.
il faut se préserver de trop vouloir chanter
le poète
Le
plaisir et l'envie
Pas
Avant d'avoir le plaisir
Le désir fou nous invite
L'envie est là, un plaisir certain
Où les mots ne font plus qu'un.
Et les doigts courent sur le clavier
A ne plus pouvoir s'arrêter
C'est la chevauchée fantastique
Où les titres se succèdent aux idées.
Et pourtant que de jolies phrases
Pour déclarer notre amour
Que de mots pour dire notre partage
A tous ceux qui veulent l'entendre.
Dans un langage fin et pur
Ou tout le monde peut s'abreuver
Et le larousse peut nous éclairer
Pour les mots trop compliqués.
Une évidence, le plaisir sera toujours
Celui de partager, un bel amour
Avec son aimé, pour construire une idylle
Qui fera voeu d'éternité.
Clotilde de Saint Jean
AINSI VIEILLISSENT LES CHOSES
«Toutes choses passeront.
Rien ne demeurera que la mort µ
et la gloire des morts »
Edda islandaise
Il est minuit ! Fiévreux, tremblant, inlassable,
Tu parles du parachèvement des astres,
De la subdivision humaine en lignages,
Des loups terribles qui pourchassent les astres
Créés par les dieux tout-puissants,
De Kvasir et de Freyr,
Le plus beaux des dieux scandinaves !
Or, il est minuit, mon Ami !
Et ta voix de neige se casse
comme un cierge de cristal
Contre le doux coton
luisant de notre haute solitude.
Je sais, tu es amoureux de la musique des anges,
De leurs vêtements ondoyants
imbibés d’eau de pluie,
De l’odeur vive des roses rouges.
Et tout ce discours est heureux à ma bouche
Comme les dits carmin et les rires d’aubépine
Du Lucius Afranius !
Un instant de silence
Et, tel un songe hésitant,
Ton corps bascule sur le velours du sommeil :
Mystérieuse pitié des abîmes sans pitié !
Non, ô Tendre, nul ne peut dire
Les larmes du commencement
Ni les douces mouettes de la fin
Ni, encore moins,
Les poumons en flamme de la mer !
Non, mon Ami tardif, nul ne peut chanter
Les marées mauves des âges,
L’eau lustrale des pensées !
Ne sais-tu pas que le fleuve
Est un chemin en marche,
Et qu’ainsi, en aimant nos élans d’âme,
Vieillissent les choses ?
Viens ! Il est si tard,
Ouvre la fenêtre du sud,
Et que la nuit immense
Palpite libre et douce
Dans nos bras !
A Paris, ce mardi 25 janvier,
Anno Domini MMV
Athanase
Vantchev
Glose :
Edda (s) : nom d’origine inconnue, désignant deux importantes œuvres littéraires islandaises
du Moyen Âge :
1. Edda poétique ou Ancienne Edda, œuvre découverte en 1643 et attribuée à tort au
poète Saemund le Sage (mort en 1133). C’est une collection de 35 poèmes gnomiques
d’auteurs anonymes se rapportant à la mythologie ou aux légendes héroïques (les
« poèmes eddiques »). Ces poèmes, qui datent du IXe - XIIe siècle, ont été réunis en
recueil au XIIIe siècle, et ils sont conservés pour la majeure partie dans le manuscrit
Codex regius (fin du XIIIe siècle). Emergent la dantesque Völuspà (« Prédiction de la
voyante »), les truculents Dits du Très-Haut (Havamàl), les initiatiques Dits de
Grimnir (qui est le dieu Odin, Grimnismàl) et tout le cycle consacré à
Sigurdr/Siegfried, meurtrier du Dragon et à ses amantes Brynhildr et Gudrûn.
2. Edda prosaïque ou Edda de Snorri, du nom de son auteur, l’Islandais Snorri
Sturluson : c’est un manuel d’initiation à la poésie scaldique (de scalde, ancien poète
et chanteur scandinave, auteur de poésies transmises d’abord oralement puis
recueillies dans des sagas). Elle se compose de trois parties :
a) Gylfaginning (« Fascination de Gylfi »), traité de mythologie nordique.
b) Skalskaparmàl (proprement : « Poétique »), traité de la langue poétique
islandaise, en particulier des Kennings.
c) Hàttalal (« Dénombrement des mètres »), poème de 102 strophes illustrant
chacune un mètre poétique différent.
Kvasir : personnage de la mythologie scandinave doté d’une science universelle. Deux nains,
Fjalar et Galar, le mettent à mort et font de son sang un breuvage ayant la propriété de donner
de l’inspiration poétique qui, dans la poésie scaldique, est désignée par la périphrase « sang
de Kvasir ».
Freyr : dieu nordique, le plus beau des dieux scandinaves. Freyr est fils de Njordr et frère de
la déesse Freyja, la grande magicienne montée sur son char tiré par des chats. « Clair et
brillant », il personnifie l’essence même de la beauté. Marié à Gerd (la Terre), Freyr crée
l’abondance et dispense les richesses. C’est un grand dieu des Vikkings. Dieu de l’acte sexuel,
il est représenté par un phallus de cheval quand toute la famille lui fait des incantations.
Lucius Afranius (fin du IIe siècle av. J.-C.) : auteur comique romain. Il reste de ses œuvres
inspirées du poète comique grec Ménandre (vers 342 – vers 292 av. J.-C.) et du poète latin
Térence (vers 190 – vers 159 av. J.-C.), 43 titres et de brefs fragments. L’un des premiers à
mettre des personnages romains sur scène.
L'enfant
maladroit
C’était un enfant, quel age avait-il ?
Je l’ignore mais il avait l’âge des jeux futiles
Des rires sibyllins aux accents d’éternité
Les enfants ont en eux un peu de vérité.
Ce petit être jouait, sur le sable fin et jaune
Il bâtissait des mondes, issus de ses rêves
Sur ces globes fragiles poussait une faune
Immense, un univers naissait sur la grève !
Parfois il laissait l’eau faire fondre sa création
Tout s’écroulait comme dans une aberration
Et lui il restait là, un sourire étrange aux lèvres
Immobile, comme saisi par une puissante fièvre.
Ses mains maladroites ne savaient pas faire
Ce que voulait son esprit bien trop alerte
Ainsi son œuvre avait des relents de l’enfer,
Il était le seul maître sur cette plage déserte.
Bâtisseur fou, il balayait d’une seule main
Ce qu’il avait créé en jouant, sans remords
S’il le voulait il pouvait recommencer demain
La poussière ne peut pas ressentir la mort !
Il était heureux de savoir que d’un seul geste
Il pouvait tout effacer, semblable à la peste.
Ce diablotin s’amusait à créer, à détruire
Fier de pouvoir augmenter et de réduire !
Pourtant cet enfant ignorait
que ces grains de sable
Jetés ci et là avaient une âme,
engendrés par un fou !
Ils étaient les fils d’un nourrisson irresponsable.
Hélas cet enfant c’était
Dieu et le sable : c’est nous !
SERGE BOUMSONG « Abad »
Mon
jardin secret
J’ai toujours couru les belles plantes
Qu’elles soient rampantes ou piquantes
J’aimais tant leur conter fleurette
Malgré mon air au ras des paqu’rettes.
Je leur racontais quelques salades
Que je cultivais en Pléiade.
Je n’ai qu’un petit pois
Dans mon jardin secret
Mais vous ne marcherez pas sur mes plates-bandes.
On récolte ce que l’on sème
Et en amour, je veille au grain.
Pourquoi glaner des chagrins
Avant le temps des chrysanthèmes.
Pour bien des roses, j’ai fait le poireau
Car je n’avais pas de pot.
Je n’ai qu’un petit pois
Dans mon jardin secret
Mais vous ne marcherez pas sur mes plates-bandes.
Puis j’ai trouvé l’amour en cage
Qui m’a donné la fleur de l’âge
Le champ libre et des églantines,
J'ai fini par prendre racine.
Elle m’a murmuré un enfant
Et je n'ai pas fait chou blanc .
Je n’ai qu’un petit pois
Dans mon jardin secret
Mais vous ne marcherez pas sur mes plates-bandes.
Kuntz Christian
Liberté de penser
Nous ne voulons pas être prisonniers
Mais voler de nos jeunes ailes
En faisant un pied de nez à Lucifer
Qu'il parte en enfer.
Fichez-nous la Paix...
Nous voulons penser en toute liberté
Ne nous imposez pas les vôtres
Nous avons de nouvelles idées.
Incompris, nous le sommes de la société
Ne nous en veuillez pas de notre colère
Mais parfois la coupe est pleine
Et nous fondons sur le désaccord.
L'effet inverse de la vulgarité
Commence par le respect d'autrui
N'imposons pas nos idées, écoutons nos aînés
En partageant la liberté de penser.
Clotilde de Saint Jean
Fidèle
amoureux
L’amour que j’éprouve
pour toi est plus qu’intense,
Il offre une jouissance à mon cœur et mon âme,
O être charmant qui à ma vie donne sens,
Accueille ce jour où je t’avouerai ma flamme.
Ce jour fut vraiment ma plus grande déception ;
J’ai su ce jour que ton cœur était déjà pris,
Et me voilà amoureux de toi sans raison,
O triste destin ! Hélas, tout était finit !
Tu étais heureuse avec lui ; l’amour c’est beau,
Moi j’étais très heureux de te voir satisfaite,
Car mon souci est de te voir bien dans ta peau.
O être sublime qui rend mon cœur en fête,
Regarde moi juste un laps de temps s’il te plaît,
Nul besoin de demander plus pour être heureux :
Te contempler est ce qu’il y a de plus gai,
Je serai toujours ton grand fidèle amoureux.
HaCèNe
Salsa
La pluie de mystère tombe sur la ville
Pour oublier les soucis de la vie difficiles,
Sous les lumières couleur rouge et or
Ce soir tu veux briller devant l'étoile du nord
Les rues sombres ne te font pas peur
Et tu cours car il va bientôt être l'heure
Le videur à l'entrée, te laisse passer
Un sourire et c'est la fête qui va commencer
La fumée des cigares et l'odeur de menthe
Te plongent dans cet univers des jupes volantes
Sous les flash des projecteurs, tu danses,
Sur cette musique sensuelle, tu te balances
Un , deux, trois, il t'attrape par la taille
Quatre, cinq, six, il retire son chapeau de paille
Sept et huit, regarde comme il se déhanche
Il est beau, il est jeune
et sur tes lèvres, il se penche
Comment ne pas succomber aux jeux faciles ?
Pourquoi résister à la séduction si peu subtil ?
Salsa, salsa, sur la piste, tu ne pense qu'à lui
Tu te dis que tu le veux pour toute la nuit
Le piano fait son solo, le sax prend sa voie pure
Jamais tu ne l'oublieras, non, c'est trop dur
Si doux et si viril, quand il te prend, tu le sens
Mais tout n'est illusion,
tu t'en rend compte, il te mens
Dans ce monde où chacun se laisse aller
Tu rêves encore d'un amour passionné
Tu vas trouver mieux que le prince charmant
Ces mélodies pénètrent ton cour, tendrement
Tout ceci n'est qu'un jeu, mais j'y crois
Et sous le ciel bleuté, je ne pense plus à toi.
Elsa Laborde
LE VIEIL AMI
Le bruits des saisons s’empile
Sur le chemin montant
De la naissance jusqu’aux rides
Il est passé le vieil ami.
Sans demander d’éclat,
Sans obtenir la lune,
Transi, aussi ému que moi,
Fasciné par l’éternité
Par l’absence sur les cimes
Du vent au cœur essoufflé.
Le bruit des saisons s’empile
Des cités ouvertes à l’écume
De la ruche aux fleurs du désert
Il est passé le vieil ami
Sans écarter les brumes
Sans courber l’horizon
Les souvenirs éloignés
Imprimés sur sa peau
Parfument sa blancheur
En déshabillent l’amour.
Le bruit des saisons s’empile
De son histoire encombrée
Aux mémoires souffrantes
Il est passé le vieil ami
Sans écorner les livres
Sans passer les miroirs
Egaré dans les images passées
Encordé aux rêves surannés
Effleurant d’un baiser les cendres
De ses absents réconciliés.
Joel Kerdraon
Ceux-là
Ceux-là étaient beaux
Comme un clair de lune
Avaient pour fortune
L’eau vive des ruisseaux
Ceux-là étaient grands
Comme une cascade
Et leurs yeux de jade
Se prêtaient serment
Ils portaient dans le cœur
Un morceau d’avenir
Et pour les jours meilleurs
Des bourgeons qui respirent
Ils gardaient dans leurs mains
Un peu de terre
Prise au creux des chemins
De l’univers
Ils gardaient dans leurs poches
Un peu de boue
Quelques miettes de roche
Et puis c’est tout
Ceux-là étaient forts
Comme un cerf qui brame
Élevaient leur âme
Vers un météore
Ceux-là étaient doux
Comme le murmure
D’une source pure
Roulant les cailloux
Ils volaient dans les cieux
En attendant l’hiver
Mais ce jeu dangereux
Les rendit solitaires
Ils gardaient dans leurs mains
Un peu de terre
Prise au creux des chemins
De l’univers
Ils cherchaient la nature
À tous les vents
Pour donner au futur
Quelques enfants
Bernard PICHARDIE
Ses
sourires
Une ombre qui glisse
une sueur froide
la surface de l'eau qui se plisse
ma vie n'est plus fade
d'un manque de douceur
d'un manque d'amour
je me suis dirigée vers ton coeur
sans aucun détour
sentant ta tendresse
et ton desespoir
je me suis permise de croire
que je n'aurais de cesse
que lorsque sur ton petit
visage, se poserait ses sourires
qui aujourd'hui me font frémir
et sourire moi aussi...
Marie
Angoisse passionnée
Soleil d'hiver qui
traverse
la profonde glace rejetée
par la terre; coule en été!
ne rends plus fluides ces chemins de traverse.
hélas! tu ne te soucies pas
des plaintes engendrées par les cieux
rieurs. et ce sol en émoi
crie, étouffe, rage a présent de te voir si peu!
la mer, rendue tempétueuse
par l'arrivée des vagues flots
a dévoré les sinueuses
berges. cet ouragan défriche, puissant, un halo
de lumière enfouie par quelques
méfiances.
le corps se renouvelle:
l'esprit ne combat plus quelques
déferlences;
reconquis par une ardente querelles.
Jane.Dobbelaere
Le chercheur de l'imparfait
Ce poids est un fardeau si lourd
qu'en l'écrivant
je voudrais que ces mots tapés émettent des décibels
qu'ils adoptent chaque dimension
qu'ils crient au monde entier et à l'univers même
pas à tort et à travers,
mais à raison et tout droit devant
je voudrais faire sortir mes mots des cages de la littérature
leur faire transpercer le silence
jusqu'aux oreilles du tout-puissant
qui à force de s'être branlé de son vieux monde
est devenu sourd comme un pot de chambre
Je voudrais que mes mots claquent comme des gifles
sifflent comme le vent en sirène
passent comme courant d'air
et lettre à la poste
qu'ils aillent transcender les mémoires fugitives
je voudrais que mes mots fassent castagne avec les tiens
que personne ne l'emporte mais qu'ils fusionnent
pour aller toujours plus loin
je voudrais mes mots plus forts encore que les écrits saints
que les esprits saints
des mots si forts
que mêmes séparés ils se feraient comprendre
même mélangés ils garderaient leur sens
des mots éternels et universels
qu'un illettré comprendrait de suite
atteignant les morts
qui dans leur tombe s'en retourneraient sur leur conscience
Enfin, sortir de l'enfer des mots dits
du sarcasme des mots cris
outrepasser les règles
pour en inventer une nouvelle
qui serait : pas de règle... autre que celle pour mesurer les mots
règle si fine qu'elle mesurerait même
les demis-mots, les sous-entendus et tout ce qu'il y a entre les lignes
Toute ma vie je le chercherais
le mot qui frappe sans assommer
le mot qui tue sans faire mourir :
le mot juste.
Y arriverais-je ?
Peut-être bien, peut-être pas,
pas de souci à se faire, car à cette tache
j'y ai aussi réservé
mes 100 prochaines vies d'éternité
Un jour viendra, demain peut-être
ou j'aurais enfin tous les mots qu'il faut
pour faire tout ce que je veux
je deviendrais maître du monde
mettrais des majuscules partout
des aqueducs entre les ponts
des terminus aux voyages en avions
de petits plus derrière les moins
du feu à la chandelle
des crayons dans la dentelle
et ceux qui ne seront pas contents
n'auront qu'à me dire ce qui ne va pas
alors on changera tout
et on recommencera
Oui, quand on aura trouvé les mots juste
plus rien ne pourra nous arriver
on pourra tout faire, tout créer, tout détruire
Koshan
Ras
Ras le bidon !
Ras les tétons !
Ras le chignon !
Ras les cons !
Ras les malédictions,
Ras les déceptions,
Ras les obligations,
Ras les contraventions !
Ras la terreur !
Ras la peur !
Ras la fureur !
Ras les moqueurs !
Ras la mauvaise augure !
Ras les ordures !
Ras la sinécure !
Ras les bavures !
Ras les nouilles !
Ras les brouilles !
Ras la citrouille !
Ras les andouilles !
Ras les fossettes !
Ras les côtelettes !
Ras les paupiettes !
Ras les mauviettes !
Ras les mandibules !
Ras les pilules !
Ras les diverticules !
Ras les crapules !
Y'en a ras de tout
sauf de rire à genoux.
Serge Léonard (Brive)
Troubles
Je suis le fantôme de tes nuits
Évanoui dans ton miroir
A hanter tes rêves de minuit
En les brûlant de tout mon pouvoir
Condamné à errer en ton sommeil
M'éternisant dans des caveaux
d'incurable tristesse
Où le destin m'a renié des merveilles
Je parle alors avec la nuit,
qui point ne m'agresse
Je suis le monstre qui heurte ton crâne
Songeant à ce que je suis, l'âme solitaire
Sous mes yeux déjà diaphanes
Caressant les ténèbres pour ma fierté éphémère
Moi, ectoplasme volant sur ton territoire
Je guide ta route aux enfers
Pour me rejoindre et faire de ma gloire
L'événement le plus enivrant de mon histoire
MiniPo
Mon
arbre
Ce n’est pas normal
Il tient debout penché déhanché,
Pour dormir, pour manger, pour respirer.
Ses bras déployés, il s‘envoie en l’air,
Son cerveau enraciné dans l’enfer de la terre,
Toute l’année il a des feuilles fanées.
De temps à autre il se met à me parler,
Mon arbre est anormal,
C’est un mâle.
J’écorce son torse,
J’enlève sa sève,
Je sombre sous son ombre,
Je défeuille ses feuilles,
Et lui me fait un clin d’œil.
Son gland mur me capture.
Ah ! La nature.
Oh ! L ‘écriture.
Son gland bandant,
Son gland débandant,
Bandant, débandant, débordant,
Les chaînes de mon chêne m’enchaînent.
Mon arbre je l’aime.
Mon arbre m’aime.
C’est normal,
C’est un mâle !
L’année prochaine je le coupe.
Pour faire naître un livre, qu’un enfant puisse revivre …
zorica sentic
Détresse
Sur
Le blanc
De ma page,
Sans plus attendre,
Je dépose ma
Vie meurtrie qui se vide
De tout espoir. Je
N'existe qu'à
Travers ton
Amour
Vrai.
Sylvie FREYTAG
Explication :
Poème boule de neige qui porte sur la progression du nombre de syllabes : 1er vers comporte 1 syllabe, 2ème vers deux syllabes et ainsi de suite, puis sur la diminution du nombre de syllabes à partir du milieu du poème.
A chacun de dire.
L’agréable et belle rose
A surgi en solitaire du néant,
Elle intègre la mort
Dans une invulnérable pause
Elle se détache sur l’horizon
C’est l’étoile du berger
La foi n’est pas une religion
Le spirituel est dans la conscience
L’amour n’est pas une affaire de croyance
La mort n’a aucun pouvoir sur lui
Là haut au sommet des monts
Comme un éclat de diamant !
Il illumine la limite du couchant
La que l’amour émet des sons
Pour la conscience et la raison
A chacun de dire et de prouver
Il n’y a pas plume qui sait
C’est l’instant de l'irrationnel
Celui qui contient une parcelle de vérité
Le vrai n’est pas assurément réel
Le cœur trie ce qui fait souffrir
Il aime sentir la joie et la fragrance
Lui ne l’écrit pas mais sait le dire
Se sont les mots muets de la souffrance
Qu’il repousse et fait fuir
Le cœur aime écouter l'univers
Les sons des plus beaux vers
A l’aube il inonde de lumière
La belle fleur de l'amour
Pour lui c’est le plus beau jour
Il sait unir l’ombre et la clarté
Pour confondre les couleurs
Le cœur aime se faire des alliés
Les âmes pour lui doivent s’aimer
Elles sont sa plus douce lueur
Mon cœur ne connaît que le ciel pur
Son cruor il va le chercher dans l’azur
Il n’aime pas la couleur grise des nuages
Souvent c’est elle qui porte l’orage
A tout le moins c’est un vilain présage
Plus le temps passe et plus Il tremble
Il sait qu’il va aussi écrire la fin
Mais il veut un décor où tout se ressemble
Sous la pierre du grand souterrain.
Où dorment les pauvres et les mandarins !
André Rotella
Au bout du couloir
Dans le couloir au subterfuge
Bercée de doute, j’ai pris refuge
Un miroir me reflète et donne l’indice
D’une personne vraie sans artifice
Petit à petit je plante mon décor
Le bien être de l’âme et du corps
En ressortir grandie et sans regrets
Des souvenirs des bas fonds et de secrets
Réaliser qu’une seule vie l’on obtient
Alors aller de l’avant ouvrir des liens
Se complaire dans son existence
Et surtout être et se faire confiance
En société n’avoir aucune crainte
Etre l’image, l’amie ou l’adjointe
Donner sans attendre en retour
Et surtout du couloir voir le jour
Yveline
Danhiez
Désespérance
A
LA
VIE
SANS
ISSUE :
HURLER
L'ESPOIR
ENCOMBRE
D'ANGOISSE.
SANGLOTS
ATROCES.
MIRAGE
IDIOT.
REVE
FOU,
NU.
Ô
Sylvie FREYTAG
Explication :
C'est une variante de la forme à gauche (poème
"Détresse"). Progression du nombre de lettres par vers : 1er vers a 1 lettre, 2ème vers 2 lettres, puis diminution du nombre de lettres à partir du milieu du poème.
Éternelle
rêverie
Je tissais sur le net
Maîtresse des maîtresses
Telle une aragne fileuse
Qui en son antre menait
Une existence heureuse
Une toile magique
Immortelle, irréelle
Loin des yeux, loin des stress
Là mon temps s’éternise
Par la voie de l’Ether
Ma passion de sadique
Par l’épouse permise
Vole, vogue vers Cythère
Et son rêve éternel
Par X Cépygé
Les Maissineries I.03
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verset quantique 4
Il m'arrive parfois
emporté par une odeur
un souvenir
ou une insondable tristesse
de revenir
en ces lieux entre les mondes
que je conserve précieusement
et que je veille à ce que nul ne vienne flétrir....
ici parfois je viens porter un bouquet de fleurs
une rose cosmique
un brin d'herbe de temps
un sourire mauve d'enfant et parfois
un alcool d'équèvre venu de ces planètes lointaines
où parfois j'aime me saouler...
aujourd'hui j'y reviens pour un souvenir
un de ces lointains hivers et chauds printemps embaumés de fleurs et lilas..
je ne me souviens plus si je l'avais crée
ou était-ce avant moi d'un père autre enfui au fond d'une autre éternité
elle avait les yeux bleus
je la revois encore
le regard flamboyant
le sourire d'une mer
et la peau d'un nacre parfumé de fleur d'olive
et je rêvais...
j'avais encore ces idées naïves
comme en ont les dieux naissants...
elle mon premier amour
mon premier grand amour
mon fol espoir
pour elle j'ai fait des rives
des mers
des cieux
des océans...
au travers elle j'ai grandi
pour devenir ce que je suis...
Emilie
es-tu encore au fond de moi?
je suis revenu ce soir
dans ce petit jardin
au milieu des univers..
là est inscrit sur la pierre blanche
ici repose IM
né autrefois
et mort aujourd'hui
dans la cinquième ère du roi...
dans la cinquième ère du roi.....
j'y ai vécu
j'y suis passé
et j'ai poursuivi ma route
oui j'ai dormi là quelque temps...
le temps d'emporter avec moi
Émilie
de la recréer au fond de moi afin qu'elle ne meure
et dégoûter avec elle
les parfums
et les affres de l'éternité.....
tu vois je suis revenu
Émilie
moi le père
le fils
et le non fini...
de qui naissent les âges
et en qui dorment les anges
dans leurs couches de bois fleuris...
tu vois
je suis revenu
alors qu'au bout de la lande
vient de naître le fils.
dieu qu'il te ressemble....
j'espère qu'à son tour il aimera
oh! n'aie crainte,
il grandira,
sera en rogne contre son père
le jettera en prison,
le poussera a l'exil
et alors qu'il deviendra plus vieux
il reviendra
chercher conseil auprès de son père
et l'amener avec lui vivre une autre éternité...
comme cela s'est toujours fait parmi les dieux...
comme je l'ai fait avec mon père
comme lui l'a fait avec le sien....
et ainsi Émilie
aujourd'hui je suis père
mais je suis aussi un fils, mon père
l'ancêtre et L'ancêtre ancien
et encore celui-là que les âges ont oublié......
je suis un dieu
Émilie
et je renaîtrai dans mon fils
comme il est né en moi
et dieu qu'il te ressemble......
je t'ai aimée Émilie
je t'aime
étincelle heureuse de mon souvenir.....
viens allons danser jusqu'à l'aurore de ces terres lointaines
où nous n'avons pas encore existé...
et peu importe Émilie
tes rêves sont mes réalités
je suis le père le fils et l'éternité
et aucun de tes rêves n'est épuisé...
je t'aime Émilie...
yves drolet
03/06/2004
Pour une vie meilleure
Dieu est lumière
L’homme est fait de poussière
Pour que la vie soit meilleure
Faut pas aller chercher ailleurs
Pour que s’arrêtent les guerres
Faut partager les terres
Pour que les larmes cessent de couler
Il faut savoir les arrêter
Pour que les enfants mangent à leur faim
Faut leur garantir le pain
Pour les guérir de leurs peines
Faut arrêter les criminels
Dieu est lumière
L’Homme est fait de poussière
Chaque nation doit faire l’effort
D’oser conjurer le sort
Les peuples doivent se réveiller
Pour défendre la liberté
Les chefs doivent s’incliner
Et les armes se bâillonner
Faut suspendre les privilèges
Et proscrire les manèges
Faut penser et réfléchir
Que l’inertie peut nous nuire
Dieu est lumière
L’Homme est fait de poussière
Vibrances
Fais moi l'amour avec tes yeux
Enveloppe-moi de ton regard
Prends-moi cent fois dans ces lieux
Que se dissipe le brouillard
Laisse ma raison se noyer
Au plus profond de ton âme
Et tous mes démons festoyer
Autour de ton corps qui s'enflamme
Par tes désirs inavoués
Je me laisserai envahir
Derrière la peur, j'ai trouvé
La source même du plaisir
Tes mains me parlent un langage
Que seule ma peau peut comprendre
Nos deux corps fiévreux qui s'engagent
Le vent ne peut plus attendre
J'embrasse l'arbre de la vie
Le pur symbole de ta puissance
Je goûte ton corps épanoui
Douce folie, courte démence
Un feu plus vivant que le sang
Nous entraîne au bout de l'usure
La vie, la mort se caressant
Dans notre monde sans censure
L'écho de nos cris dans la nuit
Se dissout au creux d'un soupir
Ta tête sur mes seins sourit
Dans tes bras, je voudrais mourir....
Candy
LE CHIEN ABANDONNE
Tu es là, errant dans la rue,
A la recherche de l’inconnu.
Tu entres dans cette maison,
Pour y trouver à manger,
Des coups de bâton,
Voilà ce qu’il risque de t’arriver.
Un enfant est là,
Qui te donne une caresse,
De suite, ton cœur bat,
S’éloigne alors un peu ta tristesse.
Ton regard est malheureux,
Tu demandes seulement un peu d’amour,
C’est tellement peu !
Mais tu sais de nos jours !…
Une simple caresse,
T’en demandes pas plus,
Pour le reste,
C’est vraiment du superflu.
Ta démarche est mal assurée,
Parfois tu vacilles,
Mon pauvre, tu es fatigué !
Ce qu’il te manque, c’est une famille.
Tu pues ! Ton pelage est souillé,
Tu n’es pas bien dans ta peau,
Qui pourrait te nettoyer ?
Si ce n’est cet inconnu qui aime les animaux.
Les refuges en dénombrent combien de ta race ?
Non ! Ce n’est pas cela aimer les animaux !
Tu sais, l’homme est tellement bien à sa place,
Que pour bouger, tu sais, il lui en faut !
Gilles ROBERT
A
une chère amie
Allons nous promener
sur des chemins tranquilles
Nous parlerons de tout et de rien
Nous prendrons notre
temps pour ces choses futiles
Qui nous libèrent des ennuis quotidiens
Nous nous sentirons comme dans une cathédrale
Sous ces grands arbres, un calme religieux…
Et le bruit discret du vent,
son murmure dans les branches
Nous incitera à marcher doucement
Allons nous promener s
ur des chemins tranquilles
Nous dire des secrets comme des petites filles
Rire, pleurer peut-être et sourire à la vie
Qui nous permet de vivre ces moments apaisants.
Allons nous promener, savourer ces instants
Alons nous promener et oublier le temps.
Allons nous promener
sur des chemins tranquilles
Nous parlerons de tout et de rien
Nous prendrons notre temps
pour ces choses futiles
Qui nous libèrent des ennuis quotidiens
Nous nous sentirons comme dans une cathédrale
Sous ces grands arbres, un calme religieux…
Et le bruit discret du vent,
son murmure dans les branches
Nous incitera à marcher doucement
Allons nous promener
sur des chemins tranquilles
Nous dire des secrets comme des petites filles
Rire, pleurer peut-être et sourire à la vie
Qui nous permet de vivre ces moments apaisants.
Allons nous promener, savourer ces instants
Allons nous promener et oublier le temps.
Jo
Le
sans droit
Sanglants jets d'illusions
Les ombres travesties par la poésie
S'animent comme autant de jeux d'encre
Dans l'ambre mortelle de nos existences -
Tandis que de l'autre coté d'un monde
La transparence des fumées de chanvre
Avidement engloutit les effluves de vies
Qui misérableement convoitent les anges;
Dans ces furieux et fatidiques tourments
Se révèle enfin, froide et amère
Une grave épitaphe figée sur la pierre:
Tout bonheur finit convoyeur de néant.
Oyster
Maman,
maman.
Aprés tous les babils de l'être qui est né
Quel est le mot charmant qui pendant des années,
Aux lèvres de l'enfant, en douce mélodie,
Viendra calmer sa peur par un nom ennobli?
Maman, maman...
Combien pendant la guerre cette douce parole
A été prononcée pour que l'âme s'envole,
Vers celle qui jamais ne reverra vivant,
Celui qui dans les champs expire en disant:
Maman, maman...
Et l'être prisonnier de l'austère cellule,
Qui aura pour ami les cafards qui pullulent,
N'aurait-il pas le droit, le soir en s'endormant,
De pleurer un instant et de dire en rêvant:
Maman, maman...
Mais aussi quand la mère par son age engourdi,
Devra quitter la terre ou elle nous a chéri,
Dans un dernier soupir, elle s'écrira Maman...
Et nous répéterons Ô tristesse pleurant:
Maman Ô maman...
Momongana
Les
Façades
1
Les façades se plissent,
Les façades ternissent
Quand elles se font hospice
Délaissé des vivants,
Les façades se minent
Quand elles deviennent ruines,
Rongées par la vermine
Outragées par les ans,
Façades éperdues
Et de mousse chenues
Que rien plus ne rattache
À l’espoir d’un retour,
Que le malheur des jours
Ne voile ni ne cache ...
Les façades ...
2
Les façades grimacent
Quand elles se font face
Que chacune a l’audace
D’afficher son mépris ;
Les façades s’ignorent
Au point d’aller éclore
À l’écart et s’enclore
Loin des regards aigris,
Peu enclin à laisser
Un intrus s’y glisser,
Chacun se barricade
En son bien-être étroit,
Séduisant de surcroît,
Mais d’où l’on ne s’évade ...
Les façades ...
3
Les façades chantonnent
Quand l’aube s’abandonne
Au printemps qui festonne
Sur un monde en réveil,
Fleuries et toutes blanches
Les façades se penchent
Vers la mer bleu pervenche
En riant au soleil,
Les unes ont du châssis,
Les autres le mépris
De la sobre élégance,
Celles-ci ont l’éclat
Du bonheur, celles-là
De la joyeuse enfance !
Les façades ...
4
Façades d’espérance
Condamnées à l’outrance
Pour sauver l’apparence
Ne nous trompent-elles pas ?
À jouer les coquettes,
Façades en goguette
Aux dehors de midinettes
Ne nous charment-elles pas ?
Ces façades souvent,
Ces façades pourtant
Qui se voudraient secrètes
Malgré leurs grands volets,
Ne sont que le reflet
D’une pâle retraite,
Les façades ...
Goudeaux
Anne Nit
Le long d’un dimanche sans nom,
Sans date, sans raison
Le sang coulait si lent sciemment
Dans les haines
D’Annie
Au long des rigoles de pluie
Plic Plac sur la fenêtre
Anne nie
Au fond du trou la rue meurt
Guette Annie
Elle obsède, l’obscène
Le fond du gouffre
Dans l’un somme
Nuit, l’amère, douce heure
Pas à passé veille
Le front sur la fenêtre
Anne nie.
La larme sans clenche passe
Et le tant qu’il y avait
Transe
Cendres immortalisées
Le vent saoule Annie
Souvent Anne nie
Au coin de la fenêtre.
L’hêtre est le néant
Et l’être se voit re- n’être
Rien qu’un jour ou
Deux pluies
Annie.
Cet attends t’es un temps
Presque ivre
Quand à la fenêtre
Anne n’y voyait
Que les feux naître.
Ailes et mue
Au plus près du soleil.
Tombe et dans la mer,
Anne nie tout le jour.
Aux jours d’huiles
Et pauvres rêves brisés
Grisent en corps
L’Anne ni fatiguée
L’Annie revigorée
De cette pluie d’été.
Anne nie devant la fenêtre
Glace et comptes de fée
Des espérants renaître
Lorsque l’âme mourra
Nie.
Madame Bovary
Qu'elle
est belle ma mère
Qu’elle
est belle ma mère
dans ses quarante-cinq ans
Elle a la dignité de ses jeunes années
Ses cheveux tout bouclés en de mince filets dorés
Et les yeux azurés, clairs, francs et si brillants
Qu’elle est belle ma mère
dans ses maintes soieries
Foulards et chemisiers,robes et puis manteaux
Elle est coquette et fière,
marchant le front bien haut
Comme pour saluer les anges du paradis
Qu’elle est belle ma mère avec son goût de vivre
De faire danser les jours
et de faire valser les nuits
Que son visage est tendre
avec son teint sans givre
Et ses fous rires si chauds et tout emplis de vie
Qu’elle est belle ma mère quand à son chevalet
Elle fait,défait et refait une douce aquarelle
Je la reconnais bien parmi tous ces portraits
Aux formes attendries et aux couleurs pastels
Qu’elle est belle ma mère tout près de son époux
Offrant bien le meilleur de
se qu’elle peut lui donner
Il est comme un écrin et elle,tel un bijou
Brillant de mille feux
comme aux premières années
Josée
Durand
La chandelle
Noir , tellement noir
Cet univers ce soir
ça aurait pu m'emmener
à la terreur !!
Si cette brillance
N'éclairait pas cet espace
La lumière est feinte
Pourtant elle est claire
Comme mainte
Étrange cette force concurrente
Dans cette pleine noirceur pertinente
Elle est si petite la chandelle
Qu'elle nous étonne
Qu'elle soit utile
Nul mais nul ne doute
Qu'elle n'est pas futile
Lorsqu'il se sert de cet outil
Mais est-ce l'apparence
a jamais été un critère ??
Pourtant c'est le fait réel
Ce point culminent
Éclaire parfaitement ce soir !!
AMA
Le mystérieux univers
Étrange cet univers !!
trop entouré d'ombre
trop plein de mystères
rien n y est clair
tout y est sombre
si on essaye de le comprendre
si on approche de ses mystères
si on cherche à analyser son air
on fini par perdre la joie de vivre
et on comprend pour toujours
que sa beauté , c'est son mystère !!!
AMA
La mort
La mort est un monde d'autre genre
La mort est la fin des malheurs
Le remède de la souffrance et de la peur
Un remède de la fatigue de tout les jours
Un sommeil éternel sans rêves ni cauchemars
Ignorée à nous qui vivons encore
Mais tout le monde la gouttera un jour !!
AMA
Chami Maria
Amandine, un rêve une réalité
Petite brune au regard de feu
Un joli minois des yeux merveilleux
Tu es pour moi l’image de la beauté
Celle de la femme, celle de la bonté
J’ai accepté de te voir, de te rencontrer
Histoire de savoir vraiment qui tu étais
Je suis tombé sous le charme de ta jeunesse
De ta voix, ta beauté et de ta tendresse
Tu es si belle et vraiment gentille
Si intentionnée, une si jolie fille
Cette rencontre fut pour moi un moment de joie
Qui restera encrer toujours au fond de moi
On a partagé des moments d’intimité
Des moments très doux, des petits baisers
Je me suis livré à toi comme je ne l’avais plus fait
Je me suis laissé aller comme si je te connaissais
Après ces moments, cette douce réalité
Il m’est difficile d’ouvrir les yeux
Et de me dire que j’ai rêvé
De revenir chez moi, de t’oublier
Loin de moi mais pas de mes pensées
Heureusement pour moi je peux encore rêver
Essayer de penser à des moments nouveaux
Ou je pourrais encore te resserrer bientôt
Au creux de mes bras, le long de mon cœur
Partager avec toi de
nouveau moments de bonheur
Me dire une nouvelle fois que tu seras moi
Une journée c’est sûr mais c’est toujours ça
Que je pourrais regouter la saveur de tes lèvres
Qui a fait qu’avec toi je suis devenu chèvre
Caresser ta peau, retoucher ton corps
Sentir tes mains sur moi, partout sur mon corps
Je ne sais pas pourquoi je te dis tout ça
Je sais qu’au fond de toi on en restera là
Peut-être pour une promesse que j’ai fait
De t’écrire un poème sur le fond de mes pensées
Sur cette femme que tu es, à laquelle j’ai rêvé
Sur ces moments à nous qui sont déjà passés
Tous ça pour me dire de redescendre sur terre
Que maintenant pour toi je suis éphémère
Un passage de ta vie un moment de cœur
Qui restera pour toi,
j’espère un moment de bonheur
Tu sais maintenant ce que je pense de toi
Qui je suis, comment je te perçois
Un jeune normand qui a ouvert son cœur
A une parisienne, à la plus belle fleure
A une princesse qui m’a donné bonheur
Qui ne m’appartient pas,
et qui a donné son cœur
A autre que moi, l’homme de passage
Mais ne t’inquiète pas je ne ferais pas barrage
A cet amour qui te tient, à l’homme qui te lie
A celui qui pour toi est l’homme de ta vie
Je garderais tes yeux aux fond de mon âme
Je garderais en moi, l’image de cette femme
Celle qui a fait tomber mon cœur,
rallumer ma flamme
Celle qui m’a montré que
je peux encore croire aux femmes
Mais si un jour, tu veux changer de vie
Connaître autres choses, de nouveaux amis
N’oublie jamais qu’il y a quelqu’un
Pas à côté de chez toi mais pas très loin
Un homme au grand cœur qui a connu l’amour
Qui a un enfant et ça pour toujours
Qui a des défauts, qui a eu une autre vie
Qui, je sais pour toi, restera un ennui
Maintenant, j’ai fait parlé mon cœur
Ce que je ne veux pas c’est que tu prennes peur
Je ne suis pas là pour t’ennuyer
Mais juste pour te dire que jamais je t’oublierais
Tu sais qui je suis tu sais ce que je pense
Tu connais mon âme, sa grandeur immense
Peut-être un rêve, peut être un homme
Mais ce que je sais, c’est
que je suis encore un môme
Tout ces petits mots ont été écris pour toi
Ils viennent de mon cœur ils parlent de toi
La princesse que j’ai vu, que j’ai rêvé ?
Je ne sais pas si un jour je connaîtrais la vérité
Mais ce que je sais c’est que je garderais en moi
Ces moments de cœur ces moment de joie
Ces moments passés avec cette belle fleure
Aux pétales éclatant
qui m’ont rempli de bonheur
Richard (androus14)
Sensualité
Il est doux et glacé à la fois
Quand sa bouche se pose
De drôles de choses me frôle
Et s'écoule en un élixir.
Son trajet est divin
Puisqu'il revient fondu
Entre mes reins
Il s'épuise, s'amenuise.
Apaise ma peau fiévreuse
Tout au long de son parcours
Sa chute finie...
Dans un endroit bien choisi.
Par pudeur, je n'ose dire
Cet endroit exquis
Ou il s'est dispersé
J'ai nommé... Le glaçon.
Clotilde de Saint Jean
Balles
à blanc
Le sexe et toute sa vulgarité
Ne sont qu’une partie de la réalité
On veut également des sentiments
Et pas seulement du rentre dedans
A quoi bon être un homme soulagé ?Si ce n’est même pas pour aimer
Lancer autre chose que des balles à blanc
Tirer sans mobile, ce n’est pas si tentant
Pris en otage par je ne sais quelle vertu
Un âge où Marie ne nous déçoit plus
Petite conscience a fuit les débats
Même toi Maman, tu as quitté Papa
Si dans ce ghetto, je me suis perdu
C’est aussi pour en avoir l’issue
D’un monde dans lequel j’ai poings liés
Viens, Princesse, me libérer d’un baiser
Nicolas Cristovao
Mon coeur pleure
Pour toujours, mon coeur pleure.
Je pleure.
Mon âme, pourtant poreuse
n'absorbe pas toutes mes larmes.
Je pleure l'amant que je n'ai jamais eu.
Je suis révoltée, tremblante, j'ai froid.
Je sens tomber sur moi
la brume de mon amour perdu.
J'entre dans la grisaille.
Ma vie n'est plus qu'une
immense nuit sans étoiles.
Même le reflet de la lune est manquant.
Plus rien ne m'éclaire. Il fait noir
dans mon coeur. J'ai peur.
J'ai peur et j'ai mal.
Pas de douleur réelle, mais
un mal silencieux qui me ronge.
j'endure ma nouvelle vie sans toi.
J'endure l'endurance de la vie après l'amour.
La vie après la mort n'est-elle pas meilleure ?
Une vie où j'oublierai enfin, ou je serais oubliée.
Être oubliée après la mort, passe encore...
Être oubliée alors que je suis encore en vie...
C'est l'infamie suprême
surgissant d'un amour injuste.
Mais je ne suis pas morte.
Toi non plus tu n'es pas mort.
Je vis, tu vis, nous vivons,
donc tout n'est peut-être pas perdu.
Mais oui, bien sûr, la vie c'est l'espoir.
Y'aurait-il un espoir que j'entre
à nouveau dans ta lumière ?
Dans le blanc et le rose, dans la chaleur ?
Se peut-il que les étoiles renaissent,
que la lune brille encore ?
M'offrirait-on un nouveau rembourrage ?
Je retrouverais ainsi une consistance
digne de tes mains.
Mais hélas, tu n'es qu'un rêve, une illusion.
Un rêve qui s'élève dans les voies
cachées de mon pauvre coeur.
J'avais pourtant trouvé une
partie de moi dans toi.
Un complément que j'avais
cherché toute ma vie.
Je ne prendrais jamais pour
acquis cette conquête éternelle.
Je me bouleverse, je me provoque,
je me maltraite.
Je délire dans mes souvenirs indélébiles.
Je deviens débile.
Chaque soir, je t'emmène dans mes rêves.
Là où le présent n'existe plus, nous sommes seuls.
Dans mes rêves, pas de superflu.
Ces rêves, je les mijote à chaque endormissement.
Dans mon sommeil,
je les consomme avec délectation.
Je revis cet amour qui ne fait pas mon bonheur.
Amour tragique, privé de tes faveurs.
Mon Dieu, ma tête est un champ de foire.
Je t'y cherche comme une
damnée, je me sens paumée.
Je suis abasourdie par le bourdonnement
d'une foule imaginaire.
Je t'appelle, je crie, je hurle, je pleure encore.
Mes cris sont vains.
Ils ne me renvoient que l'écho
de ma tristesse infinie.
Un instant... je crois voir
ta main qui me cherche.
Encore un mirage de l'amour mort.
Encore un signe de ma démence affective.
Ma démence ? Oui, c'est çà,
je suis démente. Je suis folle.
La déraison m'a frappée en plein
coeur, en pleine tête.
Je panique, mon ciel est au dessous
du niveau de l'eau.
Impossible de remonter, mon monde est inversé.
Je suis bouleversée. C'est renversant, déchirant.
je suis déchirée, lacérée, brisée, fracassée.
Et pourtant, je t'aime encore, mon unique.
Les miettes de mon corps gardent
la cohérence de mon âme.
Ange doré de tous mes désirs,
mon âme ne t'oublie pas.
Papillon bleu, amour de ma vie,
ton absence me perturbe.
Devant moi, je ne vois
que le brouillard impénétrable.
Un brouillard épais. Inutile de courir,
je ne pourrais pas le traverser.
Quelque chose m'empêche d'avancer. Une chose.
Comment définir "la chose"
qui dévore mes envies.
Je n'ai plus aucune notion de l'amour.
Je n'ai plus envie de l'amour.
Je déteste l'amour à tout jamais.
Mais l'amour m'aime puisque je t'aime.
Je t'aime dans une infinie
tendresse qui ne t'atteint pas.
Curieusement, mon désarroi
n'en n'altère pas la beauté.
je n'abandonnerai jamais
ce qui fût, un temps, notre histoire.
Je continue à marcher sur
les chemins tortueux de ma vie.
J'y ai déjà marché longtemps,
sans abri, sans soleil.
Alors d'où me vient cette étrange brûlure ?
j'implore tant de fois le ciel pour
qu'elle me laisse en paix.
C'est sans appel, c'est une
blessure qui ne s'affronte pas.
Je ne veux pas affronter ce qui est toi.
Non, pas d'affront, juste de l'amour, de l'amour.
Et encore de l'amour pour toi, mon ange doré.
Je t'aime.
Agnes Caillat
Liberté
J’écrirais ton nom sur le papier
J’écrirais ton nom ho! liberté
La plume court toute seule
Libres mots sur cette feuille
Envie de rêve et d’évasion
Poésie, liberté d’expression
L’encre coule même dans ma tête
Et l’écriture se met en fête
Une idée germe, je l’écris
Aucun mot je ne m’interdis
Chaque jour je veux partager
Avec toi, ma poésie de liberté
Yveline
Danhiez
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